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C’est le paroxysme de la ruée des touristes algériens vers la Tunisie. En effet, selon les dernières statistiques actualisées, hier, par la Police des frontières (PAF), «ce sont plus de 250 000 Algériens qui se sont rendus en Tunisie, depuis la fin du Ramadhan, via le poste-frontière d’Oum T’boul, alors que pour l’autre poste d’El Ayoun, réservé, prioritairement, pour le passage des marchandises, le nombre des touristes avoisine les 50 000 personnes qui ont effectué les démarches d’usage pour passer les frontières afin de rallier les établissements hôteliers tunisiens».
«La taxe du droit de passage, de 30 DT, imposée par les Tunisiens aux touristes non résidents, depuis 2015, ne semble pas décourager, outre mesure, nos compatriotes, nonobstant les innombrables et récurrents mouvements de protestations que connaissent les postes douaniers dans toutes les wilayas frontalières de l’Est algérien. Au contraire, ces jours-ci, ce sont des files de voitures atteignant les 10 km qui sont visibles au niveau des deux postes. Pire, pour le seul week-end dernier, en plus des milliers de voitures, ce sont plus de 100 bus pleins à craquer qui ont passé les frontières. Des sommes colossales en monnaies étrangères sont, ainsi et de fait, transférées légalement, en cette période de vaches maigres et d’austérité. C’est toute la politique et stratégie touristique du pays qui est mise à rude épreuve et qu’il faudra revoir de fond en comble», a affirmé, avec dépit et résignation, un cadre de la Direction du tourisme qui a préféré garder l’anonymat.
La diplomatie reprend les devants.
Dans le même registre, l’ambassadeur d’Algérie en Tunisie, M. Hadjar, a indiqué, hier, à notre confrère du site d’information arabophone Erem News que «des discussions sont en cours avec la partie tunisienne afin d’éviter une altération préjudiciable aux excellentes et historiques relations des deux pays». Et ajoute que «la taxe de 30 DT est, dans son essence, une décision souveraine tunisienne et dont notre pays n’est pas concerné. Mais, compte tenu des bonnes relations entre les populations des deux frontières qui sont même familiales, les Tunisiens furent les premiers à réclamer l’abrogation de la décision de ladite taxe».
L’ambassadeur a révélé, par ailleurs, qu’«un groupe de travail, drivé par le consul général en Tunisie, a été mis sur pied il y a quelques jours dans l’objectif de coordonner les efforts de concertation avec les frères tunisiens pour arriver à un résultat satisfaisant pour les deux pays concernant le devenir de la taxe de 30 DT, et ce, sans tomber dans la surenchère médiatique. C’est une question qui se résout dans le cadre d’accords diplomatiques».
Un été sans touristes dans la wilaya d’El Tarf
«Les 18 établissements touristiques avec leurs 1 800 lits, en activité, que compte la wilaya, tournent au ralenti. Le taux d’occupation des chambres ne dépasse pas les 30%», a affirmé un gérant d’un hôtel sis au centre de la ville balnéaire d’El Kala, qui est pratiquement devenue, fait historique et anachronique, durant cette période estivale, une ville morte.
Les prix exorbitants pratiqués par l’ensemble des hôteliers, la médiocrité des prestations, le surenchérissement des produits de large consommation, la saleté des plages autorisées à la baignade qui sont dépourvues de sanitaires, d’électricité et d’eau potable, constituent, indéniablement, les principales causes qui ont fait fuir les touristes vers le pays voisin, la Tunisie.
Quoi qu’il en soit, le tourisme qui est une industrie, en soi et à part entière, attend toujours une volonté politique majeure pour lui donner ses lettres de noblesse et lui permettre de prendre son plein essor en cette conjoncture économique difficile et délicate pour le pays.
Daoud Allam
Le soir dAlgérie
«La taxe du droit de passage, de 30 DT, imposée par les Tunisiens aux touristes non résidents, depuis 2015, ne semble pas décourager, outre mesure, nos compatriotes, nonobstant les innombrables et récurrents mouvements de protestations que connaissent les postes douaniers dans toutes les wilayas frontalières de l’Est algérien. Au contraire, ces jours-ci, ce sont des files de voitures atteignant les 10 km qui sont visibles au niveau des deux postes. Pire, pour le seul week-end dernier, en plus des milliers de voitures, ce sont plus de 100 bus pleins à craquer qui ont passé les frontières. Des sommes colossales en monnaies étrangères sont, ainsi et de fait, transférées légalement, en cette période de vaches maigres et d’austérité. C’est toute la politique et stratégie touristique du pays qui est mise à rude épreuve et qu’il faudra revoir de fond en comble», a affirmé, avec dépit et résignation, un cadre de la Direction du tourisme qui a préféré garder l’anonymat.
La diplomatie reprend les devants.
Dans le même registre, l’ambassadeur d’Algérie en Tunisie, M. Hadjar, a indiqué, hier, à notre confrère du site d’information arabophone Erem News que «des discussions sont en cours avec la partie tunisienne afin d’éviter une altération préjudiciable aux excellentes et historiques relations des deux pays». Et ajoute que «la taxe de 30 DT est, dans son essence, une décision souveraine tunisienne et dont notre pays n’est pas concerné. Mais, compte tenu des bonnes relations entre les populations des deux frontières qui sont même familiales, les Tunisiens furent les premiers à réclamer l’abrogation de la décision de ladite taxe».
L’ambassadeur a révélé, par ailleurs, qu’«un groupe de travail, drivé par le consul général en Tunisie, a été mis sur pied il y a quelques jours dans l’objectif de coordonner les efforts de concertation avec les frères tunisiens pour arriver à un résultat satisfaisant pour les deux pays concernant le devenir de la taxe de 30 DT, et ce, sans tomber dans la surenchère médiatique. C’est une question qui se résout dans le cadre d’accords diplomatiques».
Un été sans touristes dans la wilaya d’El Tarf
«Les 18 établissements touristiques avec leurs 1 800 lits, en activité, que compte la wilaya, tournent au ralenti. Le taux d’occupation des chambres ne dépasse pas les 30%», a affirmé un gérant d’un hôtel sis au centre de la ville balnéaire d’El Kala, qui est pratiquement devenue, fait historique et anachronique, durant cette période estivale, une ville morte.
Les prix exorbitants pratiqués par l’ensemble des hôteliers, la médiocrité des prestations, le surenchérissement des produits de large consommation, la saleté des plages autorisées à la baignade qui sont dépourvues de sanitaires, d’électricité et d’eau potable, constituent, indéniablement, les principales causes qui ont fait fuir les touristes vers le pays voisin, la Tunisie.
Quoi qu’il en soit, le tourisme qui est une industrie, en soi et à part entière, attend toujours une volonté politique majeure pour lui donner ses lettres de noblesse et lui permettre de prendre son plein essor en cette conjoncture économique difficile et délicate pour le pays.
Daoud Allam
Le soir dAlgérie