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L’insidieuse avancée du désert en Algérie

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  • L’insidieuse avancée du désert en Algérie

    L’Algérie perd chaque année 40 hectares de terres au profit du désert, qui ne cesse de gagner du terrain. Rien n’a pu arrêter cette progression qui dure depuis bien longtemps.

    Même le grand projet de "barrage vert", qui avait couvert une superficie de 3 millions d’hectares, n’a pu repousser le sable qui avance vers le nord. Mais, il faut croire que la désertification ne touche pas uniquement l’Algérie ; elle est considérée par les spécialistes de l’environnement comme l’une des principales préoccupations du siècle.

    En effet, l’on enregistre 41% de zones arides sur la surface de la Terre, alors que 20% sont tout à fait dégradées. Mais le continent africain est la zone où les dégâts sont les plus significatifs. Ce qui revient à dire que ce phénomène contribue grandement à l’accroissement de la pauvreté.

    Avant qu’elle ne quitte l’Algérie, à contrecœur bien sûr, l’armée coloniale a procédé à une déforestation systématique. Résultat : les sols ont commencé par s’éroder et les sables du Sud ont poursuivi leur déplacement vers les régions du Nord. L’objectif visé par l’armée coloniale est atteint.

    L’Algérie perd, depuis des années, 40 hectares de terres chaque année, submergées par le sable qui ne cesse de ramper insidieusement, gagnant le Nord. Des terres autrefois fertiles deviennent pauvres et ne produisent plus rien. Ce qui oblige les habitants de ces régions à migrer eux aussi vers des terres plus riches.

    Dès l’Indépendance du pays, les autorités ont pris conscience de la gravité de ce phénomène, mais c’est durant le règne de feu Houari Boumediène que l’on a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, le grand projet de "barrage vert" voit le jour. Il devait couvrir une superficie de trois millions d’hectares et freiner l’avancée du désert. Presque tous les jeunes qui, à cette époque, passaient leur service militaire, ont participé à ce projet. Il était question d’une vaste opération de reboisement pour faire revivre toutes les forêts brûlées ou saccagées par l’armée coloniale. Mais, curieux retour des choses, ce projet ambitieux n’a donné qu’une partie infime du résultat qu’on attendait de lui et les sols ont continué à s’éroder, encouragés en cela par le manque de civisme et l’absence de culture environnementale chez de nombreuses personnes qui ont bien continué le travail commencé par les Français.

    Ainsi, des forêts entières ont disparu et leur bois utilisé de diverses manières. Beaucoup de plantes rares ont disparu elles aussi, broutées par les troupeaux de moutons et de brebis. C’est dire que l’homme est le premier responsable de l’appauvrissement des terres qu’il exploite, puis quitte quand elles n’ont plus rien à lui offrir.

    De là, le lien à établir entre la pauvreté et la migration des populations vers des terres plus fertiles est évident. Cette situation n’est pas sans créer des poches de pauvreté et de misère à la périphérie des grandes villes, car c’est vers ces zones que ceux qui fuient la misère qu’ils ont eux même provoquée se dirigent dans l’espoir d’une vie plus aisée. Cet entassement donne lieu, pour sa part, à des situations inextricables. Et la pauvreté ne manque pas de s’installer.

    L’Algérie, confrontée à ce problème depuis 1962, ne reste pas les bras croisés à observer l’avancée du désert. Et si le grand projet du "barrage vert" n’a pas donné les résultats escomptés, d’autres projets sont en cours. En effet, en 1995, une convention de l’ONU sur la lutte contre la désertification a été ratifiée par notre pays. Ce qui signifie son engagement à tout faire pour ne plus permettre au désert de s’installer dans les terres fertiles. Aussi, depuis 2003, l’Algérie dispose d’un plan d’action national pour la lutte contre la désertification mené avec le concours du Fonds pour l’environnement. L’Algérie contribue aussi au financement d’un Fonds spécial d’assistance d’urgence de l’Union arabe pour la lutte contre la sécheresse et la famine en Afrique. Mais, plus important encore, elle prend part au grand projet dénommé "muraille verte" qui s’étend sur plus de 7 000 kilomètres de long, du Sahel à la mer Rouge, sur 5 kilomètres de large. Un projet ambitieux qui a pour objectif de créer une muraille qui lutte, cette fois, efficacement contre l’avancée pernicieuse du sable qui est considérée comme étant l’une des plus sérieuses préoccupations de ce siècle. Car il faut savoir que la désertification touche un tiers de la planète.

    Mais, si ce problème est d’étendue mondiale, il touche le continent africain d’une façon plus significative. Ce qui n’est pas sans se répercuter sur le développement de ce continent, qui vit dans la sécheresse, la pauvreté et toutes les maladies qui en découlent.

    L’inquiétude des écologistes n’est donc pas sans fondement, eux qui ont toujours affirmé que les bouleversements climatiques sont intimement liés à la croissance de la pauvreté ; ils demandent à ce que la mondialisation se base dorénavant sur les règles qui régissent l’environnement. Car l’enjeu est vraiment important : deux milliards de personnes sont touchées par ce phénomène et ce chiffre peut aisément augmenter dans les prochaines années si rien de plus n’est fait.

    C’est dans ce même ordre d’idées que les ministres de l’Environnement des pays arabes, réunis récemment à Alger, ont remis sur le tapis le lancement du satellite arabe d’observation de la Terre. Ce projet, qui existe depuis 2005, pourrait avoir, selon les spécialistes, un grand succès, réalisant une grande avancée en matière d’observation de la Terre et de réalisation des documents.

    Lors du 17e sommet de la Terre, il était question de lancer un satellite arabe. Cette nouvelle génération de satellites permet de réaliser des documents dont la précision est de 1/10 000e, alors que l’exactitude atteinte avec le satellite Landsat est de 1/5 000e. Cela permettra aussi de connaître avec une grande précision l’état des ressources naturelles telles que l’étendue des terres agricoles, des forêts, des eaux ainsi que les zones urbaines. Il permettrait également d’obtenir des renseignements pour mieux connaître l’écosystème forestier et désertique.

    Des données précieuses pour pouvoir mener à bien la lutte contre le phénomène de la désertification et garder en bon état les ressources existantes. Car il y va de la survie des populations. Celles qui sont le plus touchées par ce problème et qui, de jour en jour, voient leurs ressources se raréfier, leur espace de vie se réduire et même leur survie menacée.

    Khadidja Mohamed Bouziane — Les débat

  • #2
    40 hectares c'est pas grand chose, c'est encore rattrapable.

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    • #3
      40 hectares c'est 40 de trop , si on fait le calcul avec un rendement moyen de 30 quintaux de blé par hectares cela fait 1200quintaux qui partent en fumé chaque année . C'est grave .
      Mr NOUBAT

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      • #4
        Les regions ou il y a l'avancé du desert ne sont pas réputés pour leur production de blé...
        Il faut relativiser.

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        • #5
          Tout est lié , une incidence sur les terres plus au sud a automatiquement une répercussion sur les terres plus au nord : déplacement des populations , dégradation du couvert végétal , surpaturage des terres ......
          Mr NOUBAT

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          • #6
            40 Ha déplacement des populations? oO
            Il faut bien comprendre que je ne dis pas qu'il faut rester les bras croisés mais simplement regardé le probleme comme il est sans en rajouter ni minimiser les dangers.

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            • #7
              je pense que la réalité sur le terrain est autre ,

              imagine un instant que le desert avance de 1cm ( certainement plus) de la frontière ouest à la frontière est , estimons cette distance à 1000km (pour simplifier ) cela fait une perte de 100 hectares par an , on est déja bien loin des 40 hectares .
              Mr NOUBAT

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              • #8
                l'avancée n'est pas homogene, elle doit etre localisée en un certain point.
                Apres c'est sur que 40 HA c'est tres peu, je crois qu'il a oublié un zero (au moins)

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                • #9
                  c'est pourquoi , sous nos latitudes , l'avancé du desert est un problème sérieux .
                  Mr NOUBAT

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                  • #10
                    En effet, il faudrait une strategie globale comme a fait la chine.
                    Mais pour cela il faut beaucoup de moyens, et surtout reflechir a des solutions qui ne desequilibrent pas le biotope.

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                    • #11
                      c plutot 40000 ha/an
                      que le desert grignote
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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