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Le discret mais déjà coûteux programme de Ségolène Royal

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  • Le discret mais déjà coûteux programme de Ségolène Royal

    Qui a dit vouloir voter sego? lol


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    Débat 2007 chiffre à 22 milliards d'euros les premières propositions économiques de la candidate socialiste.

    SES PROPOSITIONS sont discrètes et peu nombreuses. Mais elles sont déjà coûteuses. Le site Débat 2007 a mis en ligne hier le chiffrage de diverses mesures proposées par Ségolène Royal lors d'un discours prononcé à Strasbourg le 20 décembre dernier et la présentation de ses voeux le 4 janvier. Le résultat est spectaculaire : les onze principales propositions de la candidate socialiste recensées par Débat 2007 coûteraient, à elles seules près de 21,7 milliards d'euros... Deux d'entre elles en représentent plus de la moitié : la création de 500 000 « emplois tremplins » et la mise en place d'un « revenu de solidarité active ».

    Les régions dirigées par la gauche s'étaient engagées à créer 100 000 emplois tremplins - semblables aux anciens emplois-jeunes - avant 2007. Elles en ont créé seulement 50 000 jusqu'à présent, pour un coût de 16 000 euros par individu. « Porter ce chiffre à 500 000 signifie en créer 450 000 de plus, ce qui représente 7,2 milliards par an la cinquième année », expliquent les experts de Débat 2007. Mais par prudence, les chiffreurs ont réduit leur estimation aux alentours de 6 milliards. Même chose s'agissant du revenu de solidarité active - un revenu complémentaire réservé aux travailleurs pauvres - prôné par la commission Hirsch, dans un rapport remis en 2004 : une idée reprise par Ségolène Royal lors de son discours à Strasbourg, où Martin Hirsch venait de la précéder à la tribune. Ce dernier ayant lui-même évalué son coût entre 4 et 8 milliards, Débat 2007 a retenu la fourchette médiane, 6 milliards, « faute d'indications plus précises ».

    Des estimations prudentes

    Pour les autres mesures de la candidate socialiste, les chiffreurs ont également adopté une fourchette d'estimation plutôt prudente. Exemple, la proposition d'un prêt gratuit de 10 000 euros offert aux jeunes pour se lancer dans la vie. Lancée par Dominique Strauss-Kahn lors des primaires du PS, cette idée a été reprise de manière plus restrictive par Ségolène Royal, qui propose seulement le non-remboursement des intérêts, les 10 000 euros versés restant dûs. La mesure coûterait tout de même 2,1 milliards aux finances publiques, à supposer que le taux de défaillance des remboursements se limite à 20 %, « hypothèse basse », selon Débat 2007.

    Plusieurs enseignements peuvent être tirés de ce premier chiffrage des propositions de Ségolène Royal. Tout d'abord, leur coût très élevé l'oblige d'urgence à indiquer les mesures d'économie qu'elle envisage par ailleurs. « Le fait qu'elle ait confié en fin de semaine dernière une mission à Dominique Strauss-Kahn, lui demandant de définir les contours de sa politique fiscale montre qu'il y a encore un grand flou autour du financement de son programme et qu'il y manque quand même un point majeur : un véritable cadrage macroéconomique », explique-t-on chez Débat 2007.

    Ensuite, nombre de ces propositions recoupent celles de la droite. Ainsi, celle de Ségolène Royal en vue de « faciliter l'accès au crédit des PME » est la copie conforme de l'idée de l'UMP « d'accorder la caution de l'État à tous ceux qui ont un projet professionnel cohérent » ; de même que la création d'un service public de la petite enfance, garantissant un droit de garde pour les enfants de 2 mois à trois ans ressemble à s'y méprendre au « droit opposable de faire garder ses enfants quand on travaille », évoqué par Nicolas Sarkozy à Périgueux en octobre. Les deux candidats favoris de la présidentielle ont cependant une grande divergence : hors programme de l'UMP, Nicolas Sarkozy a fait 32 propositions chiffrées à 42 milliards par Débat 2007, soit une moyenne de 1,3 milliard par proposition. Compte non tenu du discours d'hier.

    Dans le camp Royal, hors programme du PS, les chiffreurs de Débat 2007 recensent au total 14 propositions pour environ 27 milliards, ce qui signifie un coût moyen de 2 milliards environ. Mais, surtout, le candidat de la droite a balayé un champ de propositions beaucoup plus large, avec notamment plusieurs mesures consacrées aux entreprises, à l'allégement de la fiscalité des particuliers ou encore à la recherche, là où, pour le moment, les idées émises par Ségolène Royal se limitent essentiellement à l'emploi des jeunes et au soutien aux défavorisés. Les risques de dérapage budgétaire sont donc plutôt de son côté.

  • #2
    ET hop pauvre nounours...

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    Royal recadre Hollande sur la question des impôts

    Selon la candidate, « il n'y aura pas d'augmentation des prélèvements ».

    LE CHEF, ce n'est plus lui. Comme les autres, le premier secrétaire du PS François Hollande va devoir ap*prendre à se ranger derrière Sé*go*lène Royal, point barre. Hier, comme déjà en décembre, la candidate à la présidentielle a effectué une mise au point sur la question de la fiscalité : mercredi, Hollande avait relancé la polémique - qu'il avait ouverte le mois dernier - sur les hausses d'im*pôts sur le revenu auxquelles la gauche pourrait procéder si elle revenait au pouvoir (nos éditions d'hier).

    « Tous les responsables politiques ont la légitimité pour faire des propositions, donner leur point de vue », a expliqué Ségolène Royal, hier en marge de ses voeux au conseil régional de Poitou-Charentes, semblant mettre son compagnon sur le même plan que les autres. « Il est premier secrétaire, il a tout son rôle, mais je veux rassembler les compétences au sein du PS et au-delà », a-t-elle complété.

    La candidate, qui sait aussi faire de la politique à l'ancienne, n'en*tend pas mener sa campagne en promettant d'augmenter les impôts. « Il n'y aura pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail ou l'effort », a-t-elle affirmé, recadrant les propos de Hollande, sans le désavouer* formellement. « Il faudra rééquilibrer la fiscalité, l'alléger sur le travail et peut-être la renforcer sur le capital si l'on veut résorber les déficits. Mais cela se fera sans augmentation des prélèvements obligatoires. »

    Alors, au bout du compte, les socialistes souhaitent-ils toujours revenir sur les baisses d'impôts sur le revenu accordées « aux plus riches », comme le prévoit le projet du PS ? Oui, mais il ne faut pas le dire comme cela, répond-on.

    Sans entrer dans le détail des chiffres, l'équipe de la candidate partage l'analyse du premier secrétaire. « Il a voulu adopter une position courageuse », dit-on. Ils regrettent surtout sa façon de faire. Le directeur de campagne François Rebsamen lui en a fait hier le « reproche amical » : « Celui de mettre la fiscalité d'abord, alors qu'il faut mettre bien évidemment nos propositions d'abord. » Il a aussi récusé l'idée d'un « double langage » ou d'une « duplicité » entre Royal et Hollande.

    À entendre ces critiques, un partisan de Hollande s'agace et rappelle la « répartition implicite des rôles » entre les deux : à lui d'« être à l'attaque contre la droite » et de « réagir » à l'actualité. Comprendre : impossible d'attendre sans rien dire.

    Ce qui gêne Royal, c'est la polémique ouverte et exploitée par l'UMP. Le ministre délégué au Budget Jean-François Copé a accusé hier la gauche de s'en prendre aux « classes moyennes » en voulant augmenter les impôts de ceux qui gagnent plus de 4 000 euros net (en 2003, le salaire moyen des Français était cependant d'environ 1 900 eu*ros net selon l'Insee).

    L'interro*gation demeure aussi sur le nombre de contribuables qui seraient concernés. Jean-François Copé a visé très haut, citant le chiffre de 1,2 million de foyers fiscaux ! Hier, dans l'en*tourage de Hollande, on parlait de « 200 000 foyers fiscaux » et non plus de « 200 000 personnes ».

    « Il veut se rendre incontournable »

    « Il faut éviter les formules qui nous exposent », résume le porte-parole de Royal, Gilles Savary. « Il faut se coordonner autour de la parole de Ségolène Royal. » Problème : la candidate n'a pas dit grand-chose.

    Jeudi, elle a confié une mission à trois parlementaires sur la fiscalité et la dépense publique. « Cela permet à Ségolène Royal de ne pas avoir à répondre » sur le sujet, décrypte un membre de la direction. Mais ce qui ne manque pas de sel, c'est qu'elle ait fait appel à l'ancien ministre *de l'Économie Dominique Strauss-Kahn, rival de Hollande, pour re*prendre la copie du premier secrétaire.

    Ses déclarations, qui perturbent la campagne de Ségolène Royal, sont mal comprises au PS. « Il veut se rendre incontour*nable », pense l'un. Hollande viserait le ministère des Fi*nances si Royal est élue. D'autres le jugent « isolé » : « Il n'a jamais été aussi malmené », estime un autre. Un dernier ironise : « Pour lui, c'est 3615 J'existe ! »

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    • #3
      Le pov il a meme plus le droit parler.
      C'est dommage avec son charisme il peut faire de grande chose
      Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

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