Les attentes de l’Union européenne relatives à un changement de régime en Algérie suscitent l’ire des autorités algériennes. Dans une déclaration à la presse en marge de la célébration de la journée nationale du Moudjahid ce dimanche 21 août, Ramtane Lamamra a rappelé qu’une « réaction officielle » a été exprimée par l’État algérien.
« On ne va pas commenter tous les propos qui peuvent émaner de personnes éprouvant de la haine vis-à-vis de l’Algérie en réalité », a lâché le ministre des Affaires étrangères avant d’ajouter : « Ces propos sont en contradiction avec la réalité algérienne ».
Ramtane Lamamra a espéré que les médias algériens « se concentrent sur la réalité (algérienne) qui n’a rien à voir avec la description faite dans ce journal américain (Politico, NDLR) ».
Par Hadjer Guenanfa
L’UE et le changement de régime en Algérie : Alger parle d’« incongruités spécieuses »
L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles Amar Belani a qualifié d’ « incongruités spécieuses » et de « supputations subjectives et incongrues » les informations publiées ce vendredi 19 août par Politico sur les relations entre l’Union européenne et l’Algérie.
« La relation durable et structurante qu’entretient l’Algérie avec l’Union européenne dans le domaine de l’énergie est de nature éminemment stratégique et elle se place assurément au-dessus des supputations subjectives et incongrues puisées auprès d’une source européenne, réputée proche du dossier et qui a, bien entendu, préféré le confort bien commode de l’anonymat », écrit Amar Belani dans une mise au point à Politico et dont nous avons reçu une copie.
Le diplomate algérien balaie d’un « revers de main ces incongruités spécieuses, tout comme l’énormité risible et fantasmatique d’une Algérie qui pourrait se retrouver sous la coupe de Daech ou d’Al Qaeda ». Il affirme et assure que le gouvernement algérien négocie « aux mieux des intérêts bien compris » du peuple algérien dans le cadre d’une relation forte avec l’UE. Cette relation, poursuit Amar Belani est « basée sur l’équilibre des intérêts, et contribue substantiellement à la sécurité des approvisionnements en énergie de l’UE en contrepartie de la garantie pour l’Algérie de ses parts de marché et la rentabilité de lourds investissements qu’elle consent à cet effet. »
Il explique que le partenariat fiable entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie a connu de « nouveaux développements qualitatifs » depuis la signature du mémorandum de juillet 2013, et il se caractérise par « l’intensité et la régularité des échanges de haut niveau à l’entière satisfaction des deux parties (…) ».
Pour M. Belani, « la profondeur et la régularité » de cette coopération s’est illustrée encore récemment par le déplacement à Bruxelles, du 11 au 13 juillet 2016, de 18 experts algériens du secteur de l’énergie pour examiner avec les experts européens les voies et moyens en vue de consolider cette relation stratégique à long terme.
Par Riyad Hamadi
L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles Amar Belani a qualifié d’ « incongruités spécieuses » et de « supputations subjectives et incongrues » les informations publiées ce vendredi 19 août par Politico sur les relations entre l’Union européenne et l’Algérie.
« La relation durable et structurante qu’entretient l’Algérie avec l’Union européenne dans le domaine de l’énergie est de nature éminemment stratégique et elle se place assurément au-dessus des supputations subjectives et incongrues puisées auprès d’une source européenne, réputée proche du dossier et qui a, bien entendu, préféré le confort bien commode de l’anonymat », écrit Amar Belani dans une mise au point à Politico et dont nous avons reçu une copie.
Le diplomate algérien balaie d’un « revers de main ces incongruités spécieuses, tout comme l’énormité risible et fantasmatique d’une Algérie qui pourrait se retrouver sous la coupe de Daech ou d’Al Qaeda ». Il affirme et assure que le gouvernement algérien négocie « aux mieux des intérêts bien compris » du peuple algérien dans le cadre d’une relation forte avec l’UE. Cette relation, poursuit Amar Belani est « basée sur l’équilibre des intérêts, et contribue substantiellement à la sécurité des approvisionnements en énergie de l’UE en contrepartie de la garantie pour l’Algérie de ses parts de marché et la rentabilité de lourds investissements qu’elle consent à cet effet. »
Il explique que le partenariat fiable entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie a connu de « nouveaux développements qualitatifs » depuis la signature du mémorandum de juillet 2013, et il se caractérise par « l’intensité et la régularité des échanges de haut niveau à l’entière satisfaction des deux parties (…) ».
Pour M. Belani, « la profondeur et la régularité » de cette coopération s’est illustrée encore récemment par le déplacement à Bruxelles, du 11 au 13 juillet 2016, de 18 experts algériens du secteur de l’énergie pour examiner avec les experts européens les voies et moyens en vue de consolider cette relation stratégique à long terme.
Par Riyad Hamadi
L’Union européenne en attente d’un changement de régime en Algérie
La Commission européenne fait la cour à l’Algérie. L’Union européenne (UE) cherche à diversifier ses approvisionnements gaziers pour sortir de sa dépendance à la Russie, rapporte ce vendredi Politico.
Ainsi, l’UE est prête à mettre en place un plan économique d’investissement massif en Algérie en échange d’une plus grande ouverture du pays. Mais les blocages politiques, émanant des autorités algériennes, ralentissent un éventuel accord.
En attente d’un changement à la tête du pays
Le principal élément de blocage ne serait autre que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, selon Politico. « Ils attendent que Bouteflika meure ou qu’il y ait un changement de gouvernement », affirme crûment une source européenne anonyme bien au fait de la relation UE-Algérie, assure Politico. « Ils savent qu’ils doivent changer », indique la même source, au sujet des autorités algériennes.
Ainsi, des deux côtés de la Méditerranée, certains espèrent développer les exportations d’hydrocarbures algériennes vers l’UE, dans un accord où chacun y trouverait son compte. Sécurité d’approvisionnement et lutte contre l’immigration pour l’Europe ; stabilisation, soutien financier (investissements massifs) et diversification économique pour l’Algérie. Tels seraient les termes de cet accord multiforme, rapporte Politico.
Algérie : « Norvège du Sud » ou « importateur net »
Selon ces sources européennes, l’Algérie fait face à un choix. Soit elle devient la « Norvège du Sud » pour l’UE, en référence à l’approvisionnement gazier. Soit elle laisse son industrie gazière décliner davantage et devient, face à la demande interne croissante, un importateur net de gaz.
Pour éviter cela, le pays doit produire davantage d’hydrocarbures et attirer les investissements des majors pétroliers européens, selon un analyste cité par Politico. En conséquence, l’Algérie doit être plus attractive, notamment sur le plan de la réglementation sur l’investissement, jugée comme l’une des pires de la région, poursuit la même source.
Dans le même temps, l’Algérie devra développer sa production d’énergie renouvelable pour faire face à la demande interne, et diversifier son économie pour sortir de la rente pétrolière, affirme Politico. C’est le sens de cet accord UE-Algérie qui boosterait l’économie du pays, toujours selon la même source.
Évolution de part et d’autre
L’Algérie était d’abord très hostile à cette idée, mais aurait adouci sa position au fur et à mesure des visites officielles entre les deux parties, indique Politico.
Rappelant les échanges de visites de haut niveau, Politico revient notamment sur le projet du nouveau pipeline entre l’Espagne et la France, le MidCat. Sa concrétisation permettrait une hausse importante des livraisons de gaz algérien à l’Europe. Une perspective qui intéresse l’Algérie, tant elle lui octroie une place de choix sur le marché européen.
La Commission européenne fait la cour à l’Algérie. L’Union européenne (UE) cherche à diversifier ses approvisionnements gaziers pour sortir de sa dépendance à la Russie, rapporte ce vendredi Politico.
Ainsi, l’UE est prête à mettre en place un plan économique d’investissement massif en Algérie en échange d’une plus grande ouverture du pays. Mais les blocages politiques, émanant des autorités algériennes, ralentissent un éventuel accord.
En attente d’un changement à la tête du pays
Le principal élément de blocage ne serait autre que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, selon Politico. « Ils attendent que Bouteflika meure ou qu’il y ait un changement de gouvernement », affirme crûment une source européenne anonyme bien au fait de la relation UE-Algérie, assure Politico. « Ils savent qu’ils doivent changer », indique la même source, au sujet des autorités algériennes.
Ainsi, des deux côtés de la Méditerranée, certains espèrent développer les exportations d’hydrocarbures algériennes vers l’UE, dans un accord où chacun y trouverait son compte. Sécurité d’approvisionnement et lutte contre l’immigration pour l’Europe ; stabilisation, soutien financier (investissements massifs) et diversification économique pour l’Algérie. Tels seraient les termes de cet accord multiforme, rapporte Politico.
Algérie : « Norvège du Sud » ou « importateur net »
Selon ces sources européennes, l’Algérie fait face à un choix. Soit elle devient la « Norvège du Sud » pour l’UE, en référence à l’approvisionnement gazier. Soit elle laisse son industrie gazière décliner davantage et devient, face à la demande interne croissante, un importateur net de gaz.
Pour éviter cela, le pays doit produire davantage d’hydrocarbures et attirer les investissements des majors pétroliers européens, selon un analyste cité par Politico. En conséquence, l’Algérie doit être plus attractive, notamment sur le plan de la réglementation sur l’investissement, jugée comme l’une des pires de la région, poursuit la même source.
Dans le même temps, l’Algérie devra développer sa production d’énergie renouvelable pour faire face à la demande interne, et diversifier son économie pour sortir de la rente pétrolière, affirme Politico. C’est le sens de cet accord UE-Algérie qui boosterait l’économie du pays, toujours selon la même source.
Évolution de part et d’autre
L’Algérie était d’abord très hostile à cette idée, mais aurait adouci sa position au fur et à mesure des visites officielles entre les deux parties, indique Politico.
Rappelant les échanges de visites de haut niveau, Politico revient notamment sur le projet du nouveau pipeline entre l’Espagne et la France, le MidCat. Sa concrétisation permettrait une hausse importante des livraisons de gaz algérien à l’Europe. Une perspective qui intéresse l’Algérie, tant elle lui octroie une place de choix sur le marché européen.
Par Hadjer Guenanfa
Commentaire