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À Chenoua plage, entre les tas d’ordures et les plagistes, les estivants pris au piège

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  • À Chenoua plage, entre les tas d’ordures et les plagistes, les estivants pris au piège

    Loin des sentiers battus. À une heure de route d’Alger-centre, une plage magnifique s’allonge au pied du mont Chenoua. Nous sommes à Tipaza. La ville qui a fait craquer Albert Camus et qui surtout lui inspira son ouvrage Les Noces. Il est presque 8h du matin, nous avons déjà déboursé 100 dinars pour une place de parking improvisée entre les maisons.

    Premiers arrivés, premiers servis

    Pour les lève-tard qui n’auront pas la chance de trouver un stationnement à ce tarif, un second parking a été aménagé de façon informelle par un habitant du quartier qui n’a pas hésité à déverser sur la plage : de la terre rouge et du gravier pour installer son « affaire » pour la saison estivale 2016. Cet espace va jusqu’à fermer les portes d’entrée des habitants sur la plage. Les estivants, quant à eux, devront s’acquitter de la somme de 400 dinars pour s’assurer un stationnement plus ou moins sécurisé pour leurs véhicules. Une fortune pour les petits salaires !

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    Une vue « à couper le souffle »

    Pour descendre sur la plage, nous décidons d’emprunter l’une des ruelles en pente près des bâtisses. Le choc est terrible. La journée commence à peine et c’est un tas d’ordures qui nous accueillent. L’odeur est nauséabonde. Nous accélérons le pas en direction de la mer. Le gardien du parking, nous regarde en souriant. D’après lui : « C’est toujours comme ça. Les éboueurs ne sont pas passés et ne passeront pas aujourd’hui ». En effet, nous le constaterons en fin de journée en remontant de la plage. La vue est à couper le souffle cependant on ne s’attendait pas à cette montagne d’ordures au bout de la ruelle.
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    Au plus près de l’eau : des dizaines de parasols

    Aux abords de la plage, à quelques mètres de la mer : trois rangées de parasols sont déjà installées. Les distances sont réduites ne laissant presque plus de place aux personne qui n’auraient pas envie de payer la somme de 1 500 dinars pour la location d’un pare-soleil, d’une table et de quatre chaises. « Ici, c’est chacun pour soi. Les plagistes, des jeunes du quartier en général, dictent leurs propres lois. N’allez pas vous exposer… pour rien », nous confie un estivant. Inutile de s’interroger non plus sur la loi du littoral, personne n’en a entendu parler autour de nous.

    Tout se passe dans le calme et sans aucune forme d’agressivité, le plagiste s’assure dans un premier temps que vous voulez bien louer un parasol sur l’espace qu’il s’est octroyé. « Pour vous, aujourd’hui, c’est 400 dinars, pour le parasol », nous annonce-t-il. Au passage, il nous précise : « ce serait bien de me payer d’avance parce qu’après, lorsque la plage sera blindée, je risque de m’emmêler les pinceaux ».

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    Pas l’ombre d’un gendarme…

    À peine installés, nous entendons un bruit mécanique assourdissant. Sur le sable, derrière la dernière rangée de parasols, un policier en civil, traverse la plage, à bords d’un quad de couleur bleue. Il repassera deux fois au cours de la journée. Si Alger a pu bénéficier depuis le début de la saison estivale de l’intervention de 1 200 gendarmes, à Chenoua plage, il n’en était absolument pas le cas. Aucun gendarme en tenue n’a été mobilisé pour faire respecter le libre accès aux plages.

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    Kayak, bouée, chevaux et bateau de plaisance…

    Dès le début de l’après-midi, plus un mètre de libre entre les parasols. Les estivants sont quasiment forcés de louer des parasols. Aux bords de l’eau, les petits sont à l’assaut du peu de sable pour essayer d’en faire des châteaux. Ils sont rapidement détruits par les arrivants en kayak. Non loin, un petit groupe d’estivants se forme. Ils attendent l’arrivée du bateau de plaisance. Un brouhaha prend ainsi le dessus sur l’atmosphère paisible de la matinée. Une petite fille en maillot rouge escalade la chaise haute destinée aux maîtres-nageurs. Debout dans un premier temps, elle finit par s’asseoir pour ensuite scruter l’horizon. Pour finir, un cheval blanc passe juste en dessous. Burlesque !
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    Un aménagement urbain qui laisse à désirer

    En arrière-plan de ces scènes presque comiques et du fabuleux mont plongeant dans l’eau, c’est un autre décor moins coloré s’offre aux vacanciers. Une maison coloniale en ruine, un centre culturel et des ordures longent le mur qui fait face à la mer. Une pizzeria où il est possible de manger à des tarifs raisonnables a été installée en dessous de la maison coloniale. Des sacs plein à craquer de détritus débordent sur le sable et d’autres ont été jetés en contrebas du centre culturel de Chenoua. L’édifice géré par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) apparaît comme une épave face à la splendeur de la montagne qui le surplombe. Le rez-de-chaussée de l’édifice est complètement rongé par la rouille et l’humidité. Il est possible d’apercevoir ses piliers en acier

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    À quelques mètres de là, une bande d’amis jouent au domino sur une table en plastique. « Nous sommes venus de Rouïba et de Bordj El Bahri. On avait envie de changement. Vous savez, ça ne nous gêne pas de voir l’état pitoyable de ce lieu, ailleurs, c’est pire ! Tant qu’à faire… », nous confie l’un d’entre eux. Ce groupe d’amis a amené son propre parasol. « Nous avons seulement payé la location des chaises et de la table à 700 dinars. On s’en sort bien, sinon avec le parasol on serait passé à 1 500 dinars », conclut-il.

    À Chenoua plage, entre l’odeur nauséabonde des ordures et les plagistes qui dictent leurs lois, les estivants sont pris au piège et doivent mettre la main à la poche pour passer une journée tranquille à la plage.

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    tsa-algerie

  • #2
    C'est vrai, Chenoua a perdu de son charme d'antan. j'allais aborder le sujet et décrire l'état des lieux qui est pitoyable. C'est un endroit non recommandable pour les famille

    et dire que l'Apc engrange chaque année un joli pactole durant la saison estivale

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    • #3
      il faut faire appliquer les lois que fait l'état

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