Le 30 juin 2016, après quatre années d’intenses négociations, l’UE, suite à une forte mobilisation citoyenne exigeant l’interdiction de la pêche en eaux profondes, a fini par imposer des normes contraignantes visant à réguler cette activité.
Mesure phare, le chalutage (raclage des fonds marins avec d’énormes filets qui endommagent notamment les récifs coralliens) sera interdit dans les eaux profondes de plus de 800 mètres.
Bien que les scientifiques réclament comme limite les 600 mètres et que la règle ne s’appliquera que dans les eaux communautaires (et non pas dans les eaux internationales) à partir de 2017, saluons un pas dans la bonne direction.
Ce qui manque, c’est l’horizon prometteur d’une pêche réellement scientifique et durable qui passe par un plan de modernisation pour la pêche et l’aquaculture dans son ensemble. Après notre dossier La mer, avenir de l’homme, voici quelques pistes.
Le poisson est essentiel pour nourrir l’humanité. Selon le rapport de la FAO de 2015 qui fait le bilan de la pisciculture et la pêche mondiale, en 2010, le poisson a fourni 20 % de la protéine animale pour trois milliards de personnes et 15 % pour 4,3 milliards de personnes supplémentaires. Une portion de 150 grammes de poisson peut satisfaire jusqu’à 60 % des besoins quotidiens en protéines d’un adulte et lui fournir des graisses saines comme l’Omega-3.
Entre 1950 et 1969, grâce à des techniques plus performantes, le tonnage de poisson sauvage capturé, aussi bien en mer qu’en eau douce, a été triplé pour finir par stagner à la fin des années 1980. Et ceci pour une raison très simple : la capacité de capture dépassait de loin la ressource.
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Production mondiale de poisson en millions de tonnes. En bleue le volume des captures de poisson sauvage (quasiment stable depuis 1990), en jaune le poisson d’élevage (en forte hausse depuis 1990).
Crédit : World Ressources Institute
En 2012, la production mondiale cumulée de la pêche et de l’aquaculture totalisait 158 millions de tonnes, quelque 10 millions de tonnes de plus qu’en 2010. Or, ce total n’était que de 75 à 85 millions de tonnes au milieu des années 1990.
En réalité, c’est la croissance fantastique de l’aquaculture qui domine en Asie et en Chine, qui a permis à l’humanité d’augmenter sa consommation en poisson pour atteindre la moyenne de 19,2 kg par an par personne. L’Asie, en tant que continent, est le plus grand consommateur mondial de produits de la mer, combinant une forte consommation par personne et une importante population. En France, la consommation est passée de 23 kg en 1990 à 35 kg aujourd’hui, c’est-à-dire le double de 1960.
Sortir de la préhistoire
La vérité, c’est que le poisson sauvage risque l’extinction. Car en termes de pêche, l’humanité, au lieu de créer des ressources plus vastes et nouvelles dans ce domaine, perpétue le pillage des océans, tel l’homme préhistorique se satisfaisant d’une société vivant de la chasse et de la cueillette. En effet, avant la domestication des animaux et le développement de l’agriculture il y a environ 10 000 ans avant JC, l’homme survivait grâce aux politiques de pillage des ressources « naturelles ». Aujourd’hui, tant que l’homme refuse d’abandonner ce comportement préhistorique et non-scientifique, le risque que le poisson, et in fine l’homme lui-même, disparaissent, est bien réel.
D’après les statistiques de la FAO de 2015, 50 % des espèces halieutiques sont « pleinement » exploitées et 30 % sont exploitées « au delà des capacités de renouvellement ». En clair, plusieurs espèces, dont par exemple le hareng, considéré universellement en Europe comme « naturellement » disponible ad infinitum, si rien n’est fait, est menacé de disparition !
A l’échelle mondiale, avec les techniques de pêches ultramodernes utilisant le sonar pour identifier les cibles, les capacités de pêche sont estimées trois fois supérieures à la ressource disponible ! Notez également que 50 % du poisson capturé, l’est par à peine 1 % de la flotte de pêche mondiale aux mains de cartels multinationales géants.
Le « grand désastre » de la morue
A-t-on connu des catastrophes de ce type ? Oui, mais bien de gens le savent. Le monde a caché et semble réticent à apprendre de l’effondrement dramatique des réserves de morue (cabillaud, stockfisch) dans le nord-est de l’Atlantique.
Historiquement, depuis le début du XVIe siècle, des générations de pêcheurs espagnols, français, portugais, anglais, allemands, hollandais, etc. partaient pêcher des tonnes de morue à Terre Neuve (New Foundland) devant les côtes du Canada, du Groenland et de l’Islande. Là, la disponibilité de la morue y semblait infinie. Bon reproducteur, ce grand poisson goûteux était facile à sécher et à conserver avec du sel.
Cependant, lorsque dans les années 1950 et 1960 les techniques de pêche se sont perfectionnées et lorsque les flottes se sont multipliées, après une hausse initiale et spectaculaire des captures, les réserves de morue se sont entièrement effondrées.
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L’effondrement des réserves de morue dans le nord-ouest de l’Atlantique.
Résultat ? Un moratoire sur la pèche de la morue, renouvelé chaque année depuis 1993, en attendant que très lentement les stocks se régénèrent. Et forcément, l’industrie de la pêche spécialisée dans la pèche à la morue, a disparu avec elle. Aujourd’hui, la morue et le cabillaud que nous mangeons en Europe nous proviennent de l’Atlantique du nord-est, c’est-à-dire la mer de Barents au nord de la Norvège, ou plutôt devant Saint-Pétersbourg où les ressources sont gérées avec soin. Alors qu’une morue pouvait peser jusqu’à 35 kg, aujourd’hui son poids moyen n’est que de 5 kg. Et ailleurs dans le monde, la survie de la même espèce est dans une situation précaire.
La surpêche
Ainsi, aujourd’hui, la « surpêche », ou plutôt le pillage en vue d’un intérêt financier à court terme, est généralement la règle et rien de vraiment sérieux n’a été entrepris pour faire appliquer des politiques capables d’inverser de telles tendances suicidaires.
Avec une main d’œuvre et une production sous-payée, et une course à la rentabilité, la tentation est grande de pratiquer le « chalutage en mer profonde », une méthode de pêche utilisant des filets géants en forme d’entonnoir tirés par un ou plusieurs bateaux.
On distingue :
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Chalutage "pélagique"
Le chalutage « pélagique » que permet de pêcher à la surface des poissons de pleine eau, surtout les « poissons bleues » : sardines, anchois, maquereaux, thons, etc. ;
Le chalutage de fond à moins de 600 mètres de profondeur qui cible les espèces dites « benthiques » : cabillaud, lieu noir, merlan, églefin, etc. ;
Le « chalutage en eau profonde » qui, depuis les années 1980, racle les fonds océaniques jusqu’à 2000 mètres pour y capter des espèces abyssaux : grenadiers, empereurs, lingue bleue, lingue blanche, sabre, etc.
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Chalutage de fond
Or en raclant les fonds marins, on ravage inévitablement au passage coraux et éponges dont on découvre de plus en plus le rôle crucial. Non-sélective, cette technique qui ramasse tout, a une faible efficacité et il en résulte des rejets énormes. C’est également une pêche non-durable car, au-delà de 400 mètres, la lumière est nulle et les sources pour se nourrir sont plus limitées. De fait, les écosystèmes se développent et se reproduisent plus lentement ce qui les rend plus fragiles. Les scientifiques soulignent que les cycles reproductifs des espèces profondes sont trop longs pour que celles-ci puissent être exploitées de manière à la fois durable et rentable. Alors que les anchois, dont l’espérance de vie est de 3 à 5 ans, se reproduisent dès leur premier printemps, la durée de vie moyenne des poissons en dessous des 600 mètres est de 36 ans et il faut en moyenne 12 ans pour qu’ils soient capable de se reproduire. « L’empereur », un poisson de 75 cm qui vit entre 180 et 1800 mètres de profondeur peut atteindre l’âge de 149 ans et atteint la maturité sexuelle à l’âge de 20 ans ! Si vous le pêchez aujourd’hui, attendez au moins 20 ans avant de revenir !
En bref, les mêmes pratiques qui ont causé le grand désastre de la morue en 1993, restent pratique courante dans l’Atlantique. Et jusqu’ici, en dépit des résolutions et des mobilisations, peu à été fait pour faire changer ou faire évoluer les pratiques.
Pêche minotière
Étant donné qu’il ne reste plus grand-chose à extraire de l’Atlantique et de la Méditerranée, pourquoi ne pas aller piller ailleurs ? Et bien que les grandes espèces s’y fassent rares, les multinationales de la pêche se focalisent de plus en plus sur l’Afrique et l’Amérique latine. Avec les petits poissons et les crevettes qu’ils attrapent (37 % du total de la pêche mondiale), ils produisent de la farine et de l’huile de poisson, très demandées en Europe et en Asie comme… nourriture pour les poissons d’élevage. Le reste est vendu comme « engrais bio » et comme complément alimentaire pour nourrir nos animaux domestiques, nos cochons, nos poules et nos vaches…
A cela s’ajoute qu’en Afrique, en Asie et en Amérique du sud, environ 30 millions de tonnes de poisson sauvage (30% du total) sont accaparés par la « pêche pirate » ! Les pays pauvres, faute d’une marine capable de protéger ses pêcheurs, sont évidemment leurs cibles de choix.
Et l’UE, jadis si riche en poissons, importe déjà 40 % de sa consommation. Au mieux, les autorités parlent de « gérer » les ressources, alors que c’est la création de nouvelles ressources qui devrait être le sujet.
Mesure phare, le chalutage (raclage des fonds marins avec d’énormes filets qui endommagent notamment les récifs coralliens) sera interdit dans les eaux profondes de plus de 800 mètres.
Bien que les scientifiques réclament comme limite les 600 mètres et que la règle ne s’appliquera que dans les eaux communautaires (et non pas dans les eaux internationales) à partir de 2017, saluons un pas dans la bonne direction.
Ce qui manque, c’est l’horizon prometteur d’une pêche réellement scientifique et durable qui passe par un plan de modernisation pour la pêche et l’aquaculture dans son ensemble. Après notre dossier La mer, avenir de l’homme, voici quelques pistes.
Le poisson est essentiel pour nourrir l’humanité. Selon le rapport de la FAO de 2015 qui fait le bilan de la pisciculture et la pêche mondiale, en 2010, le poisson a fourni 20 % de la protéine animale pour trois milliards de personnes et 15 % pour 4,3 milliards de personnes supplémentaires. Une portion de 150 grammes de poisson peut satisfaire jusqu’à 60 % des besoins quotidiens en protéines d’un adulte et lui fournir des graisses saines comme l’Omega-3.
Entre 1950 et 1969, grâce à des techniques plus performantes, le tonnage de poisson sauvage capturé, aussi bien en mer qu’en eau douce, a été triplé pour finir par stagner à la fin des années 1980. Et ceci pour une raison très simple : la capacité de capture dépassait de loin la ressource.
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Production mondiale de poisson en millions de tonnes. En bleue le volume des captures de poisson sauvage (quasiment stable depuis 1990), en jaune le poisson d’élevage (en forte hausse depuis 1990).
Crédit : World Ressources Institute
En 2012, la production mondiale cumulée de la pêche et de l’aquaculture totalisait 158 millions de tonnes, quelque 10 millions de tonnes de plus qu’en 2010. Or, ce total n’était que de 75 à 85 millions de tonnes au milieu des années 1990.
En réalité, c’est la croissance fantastique de l’aquaculture qui domine en Asie et en Chine, qui a permis à l’humanité d’augmenter sa consommation en poisson pour atteindre la moyenne de 19,2 kg par an par personne. L’Asie, en tant que continent, est le plus grand consommateur mondial de produits de la mer, combinant une forte consommation par personne et une importante population. En France, la consommation est passée de 23 kg en 1990 à 35 kg aujourd’hui, c’est-à-dire le double de 1960.
Sortir de la préhistoire
La vérité, c’est que le poisson sauvage risque l’extinction. Car en termes de pêche, l’humanité, au lieu de créer des ressources plus vastes et nouvelles dans ce domaine, perpétue le pillage des océans, tel l’homme préhistorique se satisfaisant d’une société vivant de la chasse et de la cueillette. En effet, avant la domestication des animaux et le développement de l’agriculture il y a environ 10 000 ans avant JC, l’homme survivait grâce aux politiques de pillage des ressources « naturelles ». Aujourd’hui, tant que l’homme refuse d’abandonner ce comportement préhistorique et non-scientifique, le risque que le poisson, et in fine l’homme lui-même, disparaissent, est bien réel.
D’après les statistiques de la FAO de 2015, 50 % des espèces halieutiques sont « pleinement » exploitées et 30 % sont exploitées « au delà des capacités de renouvellement ». En clair, plusieurs espèces, dont par exemple le hareng, considéré universellement en Europe comme « naturellement » disponible ad infinitum, si rien n’est fait, est menacé de disparition !
A l’échelle mondiale, avec les techniques de pêches ultramodernes utilisant le sonar pour identifier les cibles, les capacités de pêche sont estimées trois fois supérieures à la ressource disponible ! Notez également que 50 % du poisson capturé, l’est par à peine 1 % de la flotte de pêche mondiale aux mains de cartels multinationales géants.
Le « grand désastre » de la morue
A-t-on connu des catastrophes de ce type ? Oui, mais bien de gens le savent. Le monde a caché et semble réticent à apprendre de l’effondrement dramatique des réserves de morue (cabillaud, stockfisch) dans le nord-est de l’Atlantique.
Historiquement, depuis le début du XVIe siècle, des générations de pêcheurs espagnols, français, portugais, anglais, allemands, hollandais, etc. partaient pêcher des tonnes de morue à Terre Neuve (New Foundland) devant les côtes du Canada, du Groenland et de l’Islande. Là, la disponibilité de la morue y semblait infinie. Bon reproducteur, ce grand poisson goûteux était facile à sécher et à conserver avec du sel.
Cependant, lorsque dans les années 1950 et 1960 les techniques de pêche se sont perfectionnées et lorsque les flottes se sont multipliées, après une hausse initiale et spectaculaire des captures, les réserves de morue se sont entièrement effondrées.
JPEG - 66.5 ko
L’effondrement des réserves de morue dans le nord-ouest de l’Atlantique.
Résultat ? Un moratoire sur la pèche de la morue, renouvelé chaque année depuis 1993, en attendant que très lentement les stocks se régénèrent. Et forcément, l’industrie de la pêche spécialisée dans la pèche à la morue, a disparu avec elle. Aujourd’hui, la morue et le cabillaud que nous mangeons en Europe nous proviennent de l’Atlantique du nord-est, c’est-à-dire la mer de Barents au nord de la Norvège, ou plutôt devant Saint-Pétersbourg où les ressources sont gérées avec soin. Alors qu’une morue pouvait peser jusqu’à 35 kg, aujourd’hui son poids moyen n’est que de 5 kg. Et ailleurs dans le monde, la survie de la même espèce est dans une situation précaire.
La surpêche
Ainsi, aujourd’hui, la « surpêche », ou plutôt le pillage en vue d’un intérêt financier à court terme, est généralement la règle et rien de vraiment sérieux n’a été entrepris pour faire appliquer des politiques capables d’inverser de telles tendances suicidaires.
Avec une main d’œuvre et une production sous-payée, et une course à la rentabilité, la tentation est grande de pratiquer le « chalutage en mer profonde », une méthode de pêche utilisant des filets géants en forme d’entonnoir tirés par un ou plusieurs bateaux.
On distingue :
JPEG - 55.2 ko
Chalutage "pélagique"
Le chalutage « pélagique » que permet de pêcher à la surface des poissons de pleine eau, surtout les « poissons bleues » : sardines, anchois, maquereaux, thons, etc. ;
Le chalutage de fond à moins de 600 mètres de profondeur qui cible les espèces dites « benthiques » : cabillaud, lieu noir, merlan, églefin, etc. ;
Le « chalutage en eau profonde » qui, depuis les années 1980, racle les fonds océaniques jusqu’à 2000 mètres pour y capter des espèces abyssaux : grenadiers, empereurs, lingue bleue, lingue blanche, sabre, etc.
JPEG - 59.8 ko
Chalutage de fond
Or en raclant les fonds marins, on ravage inévitablement au passage coraux et éponges dont on découvre de plus en plus le rôle crucial. Non-sélective, cette technique qui ramasse tout, a une faible efficacité et il en résulte des rejets énormes. C’est également une pêche non-durable car, au-delà de 400 mètres, la lumière est nulle et les sources pour se nourrir sont plus limitées. De fait, les écosystèmes se développent et se reproduisent plus lentement ce qui les rend plus fragiles. Les scientifiques soulignent que les cycles reproductifs des espèces profondes sont trop longs pour que celles-ci puissent être exploitées de manière à la fois durable et rentable. Alors que les anchois, dont l’espérance de vie est de 3 à 5 ans, se reproduisent dès leur premier printemps, la durée de vie moyenne des poissons en dessous des 600 mètres est de 36 ans et il faut en moyenne 12 ans pour qu’ils soient capable de se reproduire. « L’empereur », un poisson de 75 cm qui vit entre 180 et 1800 mètres de profondeur peut atteindre l’âge de 149 ans et atteint la maturité sexuelle à l’âge de 20 ans ! Si vous le pêchez aujourd’hui, attendez au moins 20 ans avant de revenir !
En bref, les mêmes pratiques qui ont causé le grand désastre de la morue en 1993, restent pratique courante dans l’Atlantique. Et jusqu’ici, en dépit des résolutions et des mobilisations, peu à été fait pour faire changer ou faire évoluer les pratiques.
Pêche minotière
Étant donné qu’il ne reste plus grand-chose à extraire de l’Atlantique et de la Méditerranée, pourquoi ne pas aller piller ailleurs ? Et bien que les grandes espèces s’y fassent rares, les multinationales de la pêche se focalisent de plus en plus sur l’Afrique et l’Amérique latine. Avec les petits poissons et les crevettes qu’ils attrapent (37 % du total de la pêche mondiale), ils produisent de la farine et de l’huile de poisson, très demandées en Europe et en Asie comme… nourriture pour les poissons d’élevage. Le reste est vendu comme « engrais bio » et comme complément alimentaire pour nourrir nos animaux domestiques, nos cochons, nos poules et nos vaches…
A cela s’ajoute qu’en Afrique, en Asie et en Amérique du sud, environ 30 millions de tonnes de poisson sauvage (30% du total) sont accaparés par la « pêche pirate » ! Les pays pauvres, faute d’une marine capable de protéger ses pêcheurs, sont évidemment leurs cibles de choix.
Et l’UE, jadis si riche en poissons, importe déjà 40 % de sa consommation. Au mieux, les autorités parlent de « gérer » les ressources, alors que c’est la création de nouvelles ressources qui devrait être le sujet.
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