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Châteaurenard : Sarkozy tente d'étouffer Le Pen, Hollande et Juppé

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  • Châteaurenard : Sarkozy tente d'étouffer Le Pen, Hollande et Juppé

    Identité, sécurité, autorité... Pour ce premier meeting, Nicolas Sarkozy a choisi un ton martial. Il s'est posé en soldat de l'ordre. Analyse.

    La stratégie de Nicolas Sarkozy est assez limpide : faire la course en tête sur le couloir le plus à droite en attirant à lui une France modeste. La stratégie de Nicolas Sarkozy est assez limpide : faire la course en tête sur le couloir le plus à droite en attirant à lui une France modeste.

    « On n'entend rien ! », « Le son ! »... Une étuve, une foule nombreuse et surchauffée, un gymnase à l'acoustique déplorable, le premier meeting de campagne de Nicolas Sarkozy, à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), a failli déraper. Les premiers orateurs se sont succédé à la tribune sous les protestations, les sifflets et les huées. Une sonorisation défectueuse rendait inaudibles les discours, tous noyés dans un brouhaha indistinct. Il était inconcevable que Nicolas Sarkozy puisse se faire entendre dans de telles conditions... On en regrettait presque le faste des meetings présidentiels de 2012 quand Bygmalion assurait au candidat Sarkozy un service son et lumière de première classe ! Heureusement, les choses se sont arrangées peu à peu quand est arrivé le tour du candidat.
    Une atmosphère incandescente, la touffeur de la salle était telle que l'on a recensé deux malaises ponctués par l'intervention des sauveteurs de la Croix-Rouge. Décidément un signe, cette croix rouge présente sous forme typographique sur la couverture du livre de Nicolas Sarkozy, Tout pour la France (Plon), comme un clin d'oeil à cette France éternelle, fille aînée de l'Église, dont Sarkozy allait défendre, à la tribune, « l'identité menacée ». Les piles de l'ouvrage, proposé à la vente à l'entrée sur un stand, se sont d'ailleurs écoulées comme des petits pains à la fin du meeting.

    Un ton martial

    Pour ce premier meeting, Nicolas Sarkozy a donné le ton : martial. Le candidat tire la conséquence que la France est en guerre et se pose en soldat de l'ordre, armé du glaive protecteur de la loi. « Je veux que, face à la menace terroriste, les Français aient la certitude d'être protégés au lieu de se demander pourquoi la réponse de ceux qui devraient nous gouverner est si faible. » Avant son retour en politique, il avait confié à ses proches qu'il devrait mener trois campagnes aux tonalités différentes : la première pour conquérir la présidence du parti, la deuxième pour gagner la primaire (nous y sommes), la dernière pour reconquérir l'Élysée. La conquête du parti, sur le thème de l'apaisement et du rassemblement, n'a pas posé trop de problèmes puisque son plus puissant adversaire, Alain Juppé, avait décidé de passer son tour.
    S'agissant de la primaire de la droite, la stratégie de Nicolas Sarkozy est assez limpide : faire la course en tête sur le couloir le plus à droite en attirant à lui une France modeste, parfois rurale, qui souffre et ressent la présence immigrée comme une agression (le voile, le burkini, les menus halal, le repli communautaire) et une injustice (la captation frauduleuse d'allocations diverses, dont l'aide médicale d'urgence). Celui qui fut brocardé par ses adversaires en « président des riches » se mue donc en candidat des pauvres. Sur ce terrain, le Front national dispose d'une ou de plusieurs longueurs d'avance. Tout le quinquennat de François Hollande a offert un boulevard à Marine Le Pen, qui, d'élection en élection, a installé son parti au centre d'un jeu à trois. Nicolas Sarkozy perçoit parfaitement que le FN prospère sur des terres, notamment au Sud, qui, en 2007, s'étaient offertes à lui. Pas question pour lui de laisser le Front national capter les électeurs républicains du Sud qui n'auraient pas encore migré vers le FN.

    Durcissement des propositions

    Quant à ceux qui hésitent entre FN et LR, Sarkozy se lance à leur poursuite en durcissant ses propositions de 2012. Il fait un tabac à Châteaurenard quand il annonce la suspension du regroupement familial, des frontières renforcées avec un nouveau Schengen, la chasse aux fraudeurs du chômage et des allocations familiales, le service militaire obligatoire pour les jeunes chômeurs ou décrocheurs, les peines de prison plus lourdes pour les récidivistes... Bref, tout un arsenal qui veut rassurer « ceux qui ont peur dans les transports en commun ou dans leur quartier ». Il reprend à son compte le dénigrement d'une « élite », « laxiste », qui serait indifférente au sort du peuple.
    Question : Marine Le Pen va-t-elle rester les bras croisés durant la campagne de la primaire de la droite ? On peut en douter et elle ne manquera pas de rappeler à l'ancien chef de l'État qu'il fut quasiment dix ans au pouvoir depuis Chirac... On notera cependant que la fille de Jean-Marie Le Pen prend grand soin de ne pas tomber dans les outrances de son père afin d'apparaître comme prête à gouverner. De ce fait, elle ne semble pas disposée à donner dans la surenchère sécuritaire. D'où cette impression que, sur les questions sécuritaires, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen convergent. Voire que celle-ci est, en apparence, plus « modérée », notamment à propos de l'État de droit qu'elle juge suffisant pour lutter contre le terrorisme et qu'elle entend respecter et faire respecter.

    Les discours de la modération

    Mais l'ancien chef de l'État doit aussi affronter deux hommes à sa gauche. Alain Juppé et François Hollande adoptent, chacun dans sa tonalité, le discours de la modération et appellent les Français à la mesure. François Hollande s'accroche à un « vivre ensemble » très chahuté tandis que le maire de Bordeaux se donne pour objectif de parvenir à « l'identité heureuse » en cherchant un modus vivendi acceptable pour une France diverse mais laïque.
    Nicolas Sarkozy fait l'analyse que, sous la pression de la crise et des attentats, la France s'est radicalisée et glisse de plus en plus vers la restauration des valeurs d'une droite dure. En bandant les muscles, il espère démontrer que ni Alain Juppé ni François Hollande n'auront la poigne suffisante pour les rétablir. « Qu'ont-ils fait, à gauche, de l'autorité ? demandait-il, jeudi, à Châteaurenard. Où est passée l'autorité quand ce sont les minorités qui gouvernent ? Jamais le pouvoir ne leur a autant cédé. [...] Je serai le président qui rétablira l'autorité de l'État. C'est la première urgence. C'est la première demande des Français. »

    Convaincre les Français modestes

    Pour remporter la primaire, Nicolas Sarkozy doit donc surmobiliser la « France d'en bas » contre Alain Juppé, lequel, pour l'instant, dispose, dans les sondages, du soutien des deux catégories-clés pour un candidat à droite : les seniors et les cadres supérieurs. Or, ce sont ces deux catégories qui se déplacent le plus aux urnes. Tout l'enjeu de la primaire pour Nicolas Sarkozy consiste à convaincre les Français modestes à se rendre aux urnes les 20 et 27 novembre prochains.
    Puis, s'il l'emporte, viendra la troisième phase de sa longue campagne. Il sera alors temps de se poser en rempart contre le Front national. Nul doute que son discours se recentrera... Ce zigzag malaisé est imposé par l'exercice de la primaire qui oblige chacun à aller chercher le public le plus radical. Ensuite, il faudra gouverner. Mais avec quelle ligne ? La radicale de la primaire ou la modérée de la présidentielle ? Suspense !

    PAR EMMANUEL BERRETTA
    Le Point.fr
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Identité, sécurité, autorité... Pour ce premier meeting, Nicolas Sarkozy a choisi un ton martial. Il s'est posé en soldat de l'ordre. Analyse.
    C'est du réchauffé non?Le débat sur l'identité nationale,la fameuse phrase"vous voulez que l'on vous débarrasse de cette racaille",les émeutes dans les banlieues qui ont nécessiter l’état d'urgence pour les arrêter.

    Tous ça c'est de la gesticulation pré élection,l'autre bord va sortir d'autres inepties pour essayer de se faire élire,et a la fin tous vont mettre de l'eau dans leur vin afin d’éviter des affrontements.

    Maintenant nier que ce pays n'a pas besoin d'autorité serait de la pure mauvaise foi.Ce qui dérange chez Sarko c'est son cote arriviste qui pique des idées au FN rien que pour se faire élire.

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    • #3
      Sarkotrump est connu pour etre un très grand vendeur d'aspirateurs, un grand requin. La salle du chateau du renard était très petite. Les médias n'ont montré que la tete du renard.

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      • #4
        Le névrotique va lui même s'étouffer!
        Il ne sera jamais de nouveau président de la France.
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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