Mes chères sœurs et mes chers frères, beaucoup ont été choqués et m’ont demandé de me repentir suite à mes déclarations sur le port du voile sur Itélé et Europe 1. Certains ont même déclaré que j’étais apostat pour avoir falsifié le Coran. Tout d’abord, je tiens à souligner qu’il y a certes dans le Livre une obligation d’une tenue vestimentaire pudique, et notamment la poitrine. Mais l’obligation de pudeur s’applique également aux hommes. Par ailleurs, sachez qu’il y a quelques années, je croyais comme vous que le foulard, tel que porté aujourd’hui, était une injonction divine. Mais j’ai eu la chance de reprendre des études en islamologie et de lire le Coran sans le voile d’interprétations orientées de certains théologiens musulmans. Je vous propose donc cette courte analyse du verset du « dévoilement » transformé en verset du voilement (Coran 33.59).
Le verset que vous ne cessez de répéter pour prouver que le voile Hijab est obligatoire commence par l’injonction suivante : « Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles ». Tout d’abord, je tiens à souligner que la traduction ne rend pas compte du verbe arabe «dana » qui veut dire baisser ou abaisser. En effet, il s’agit de baisser leur grand voile. Ce sens apparaîtra clairement à la lecture de la suite du verset « afin qu’elles soient plus vite reconnues et évitent d’être agressées ». La majorité des théologiens passent très vite sur cette partie du verset, car elle fait sauter en éclat tout l’argumentaire religieux du voile. En effet, il y a deux indications révélatrices dans ce verset. Premièrement, Il faut qu’elles soient reconnues, d’où la nécessité que le visage soit reconnaissable.
Deuxièmement, le but de cette injonction est d’éviter l’agression. On comprend donc qu’il y a des agressions de femmes voilées et que pour éviter l’agression il faut qu’elles soient reconnaissables afin de ne pas être agressées. La finalité du verset donc est de protéger la femme de l’agression. Ce verset est d’actualité car il dit aux femmes voilées qui subissent des offenses, agressions et exclusion de baisser leur voile des cheveux afin de ne plus subir de pressions. Étant donné que c’est un verset révélé dans des circonstances particulières, ses finalités sont la sécurité et la protection. Mais surtout je vous invite à méditer la fin du verset « Dieu est Pardonneur et Miséricordieux ». C’est par miséricorde qu’Il Veut votre protection et qu’Il vous pardonnera. Donc, suis je apostat pour avoir fait dire au verset révélé dans des circonstances particulières ce qu’il dit et pas ce que vous voulez lui faire dire ?
Continuons le décryptage du verset 33.59 sur lequel se sont basés beaucoup de théologiens pour justifier le voile. Afin de mieux en cerner le sens, lisez la suite : « Certes, si les hypocrites, les malades du cœur (les pervers), et les semeurs de troubles à Médine ne cessent pas, Nous t’inciterons contre eux, et alors, ils n’y resteront que peu de temps en ton voisinage » (Coran 33.60).
Nous comprenons de ce verset qu’il s’agit là des trois catégories de personnes qui harcelaient les femmes à Médine : les hypocrites, les pervers et les fauteurs de troubles. L’obligation de se vêtir d’une certaine manière, « afin que les femmes soient reconnues pour ne pas être offensées », s’explique par la présence de ces « voyous » dans la ville.
Comme certains d’entre vous le savent, plusieurs versets sont rattachés à leurs contextes de révélations (Asbab Al Nuzul). Ce verset est lié à un événement spécifique, à des gens précis et à un lieu bien déterminé, c’est-à-dire, des agressions commises par des semeurs de troubles à Médine à l’encontre de la famille du prophète et les femmes des croyants. Ce verset doit être replacé dans son contexte historique et dans les circonstances particulières de l’époque. Le principe général à dégager de ce verset est « la protection de la femme » et nullement une façon de s’habiller. Il en résulte que le port du voile, tel que porté aujourd’hui, n’est ni un commandement divin, ni un critère d’islamité. Conclusion : conformément au dessein global de Dieu, l’application de ce verset dans notre époque signifie que les jeunes femmes musulmanes sont incitées à s’habiller normalement afin qu’elles soient protégées contre la pression, la marginalisation, la discrimination et l’exclusion. En exposant au risque les filles musulmanes dans ce climat d’islamophobie et de haute tension, ceux qui instrumentalisent le voile pour des questions identitaires et politiques, agissent inconsciemment comme les semeurs de troubles à Médine.
Chaque verset du Coran doit être lu dans son contexte. Les 6.236 versets ont été révélés sur 23 ans de l’an 610 à l’an 632, au fur et à mesure des événements vécus par le prophète et ses compagnons. Tous les versets du Coran ne se valent pas. Certains sont historiques à valeur informative alors que d’autres sont universels. Certains ont un caractère obligatoire à leur époque et ne le sont plus dans la notre. Un verset affirme ainsi clairement que : « C’est Lui (Dieu) qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets universels, qui en sont la base, et d’autres versets qui peuvent prêter à des interprétations diverses. Les gens qui ont au cœur une inclinaison maladive vers l’égarement mettent l’accent sur les versets à interprétation » (Coran 3.7).
Le verset que vous ne cessez de répéter pour prouver que le voile Hijab est obligatoire commence par l’injonction suivante : « Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles ». Tout d’abord, je tiens à souligner que la traduction ne rend pas compte du verbe arabe «dana » qui veut dire baisser ou abaisser. En effet, il s’agit de baisser leur grand voile. Ce sens apparaîtra clairement à la lecture de la suite du verset « afin qu’elles soient plus vite reconnues et évitent d’être agressées ». La majorité des théologiens passent très vite sur cette partie du verset, car elle fait sauter en éclat tout l’argumentaire religieux du voile. En effet, il y a deux indications révélatrices dans ce verset. Premièrement, Il faut qu’elles soient reconnues, d’où la nécessité que le visage soit reconnaissable.
Deuxièmement, le but de cette injonction est d’éviter l’agression. On comprend donc qu’il y a des agressions de femmes voilées et que pour éviter l’agression il faut qu’elles soient reconnaissables afin de ne pas être agressées. La finalité du verset donc est de protéger la femme de l’agression. Ce verset est d’actualité car il dit aux femmes voilées qui subissent des offenses, agressions et exclusion de baisser leur voile des cheveux afin de ne plus subir de pressions. Étant donné que c’est un verset révélé dans des circonstances particulières, ses finalités sont la sécurité et la protection. Mais surtout je vous invite à méditer la fin du verset « Dieu est Pardonneur et Miséricordieux ». C’est par miséricorde qu’Il Veut votre protection et qu’Il vous pardonnera. Donc, suis je apostat pour avoir fait dire au verset révélé dans des circonstances particulières ce qu’il dit et pas ce que vous voulez lui faire dire ?
Continuons le décryptage du verset 33.59 sur lequel se sont basés beaucoup de théologiens pour justifier le voile. Afin de mieux en cerner le sens, lisez la suite : « Certes, si les hypocrites, les malades du cœur (les pervers), et les semeurs de troubles à Médine ne cessent pas, Nous t’inciterons contre eux, et alors, ils n’y resteront que peu de temps en ton voisinage » (Coran 33.60).
Nous comprenons de ce verset qu’il s’agit là des trois catégories de personnes qui harcelaient les femmes à Médine : les hypocrites, les pervers et les fauteurs de troubles. L’obligation de se vêtir d’une certaine manière, « afin que les femmes soient reconnues pour ne pas être offensées », s’explique par la présence de ces « voyous » dans la ville.
Comme certains d’entre vous le savent, plusieurs versets sont rattachés à leurs contextes de révélations (Asbab Al Nuzul). Ce verset est lié à un événement spécifique, à des gens précis et à un lieu bien déterminé, c’est-à-dire, des agressions commises par des semeurs de troubles à Médine à l’encontre de la famille du prophète et les femmes des croyants. Ce verset doit être replacé dans son contexte historique et dans les circonstances particulières de l’époque. Le principe général à dégager de ce verset est « la protection de la femme » et nullement une façon de s’habiller. Il en résulte que le port du voile, tel que porté aujourd’hui, n’est ni un commandement divin, ni un critère d’islamité. Conclusion : conformément au dessein global de Dieu, l’application de ce verset dans notre époque signifie que les jeunes femmes musulmanes sont incitées à s’habiller normalement afin qu’elles soient protégées contre la pression, la marginalisation, la discrimination et l’exclusion. En exposant au risque les filles musulmanes dans ce climat d’islamophobie et de haute tension, ceux qui instrumentalisent le voile pour des questions identitaires et politiques, agissent inconsciemment comme les semeurs de troubles à Médine.
Chaque verset du Coran doit être lu dans son contexte. Les 6.236 versets ont été révélés sur 23 ans de l’an 610 à l’an 632, au fur et à mesure des événements vécus par le prophète et ses compagnons. Tous les versets du Coran ne se valent pas. Certains sont historiques à valeur informative alors que d’autres sont universels. Certains ont un caractère obligatoire à leur époque et ne le sont plus dans la notre. Un verset affirme ainsi clairement que : « C’est Lui (Dieu) qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets universels, qui en sont la base, et d’autres versets qui peuvent prêter à des interprétations diverses. Les gens qui ont au cœur une inclinaison maladive vers l’égarement mettent l’accent sur les versets à interprétation » (Coran 3.7).
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