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Lakhdar Ben Tobbal et Abdelhafid Boussoufdoivent etre juges pour le meurtre de abane ramdane

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  • Lakhdar Ben Tobbal et Abdelhafid Boussoufdoivent etre juges pour le meurtre de abane ramdane

    je ne pense pas que il faut avoir peur de la verite de l histoire.l histoire a toujoiurs raison et tout ce que l on essaye de cacher fini par etre demasquee.
    je pense que les auteurs du meurtre de abane ramdane doit etre juges a titre postume pour rendre justice a la memoire de abane ramdane.
    abane ramdane etait un arriviste ,il avait une haute opinion de lui meme ,ne respectait personne au fln et ds etait mis a dos tout le monde mais c est pas une raison pour l assassiner.

  • #2
    il n'y a pas meilleur juge que dieu , par conséquent laissons ces personnes âgées comme ben tobal et consorts terminer paisiblement ce qui leur reste à vivre.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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    • #3
      Pourquoi Krim n'a pas participé ?
      L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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      • #4
        il n'y a pas meilleur juge que dieu , par conséquent laissons ces personnes âgées comme ben tobal et consorts terminer paisiblement ce qui leur reste à vivre.

        ils sont tous morts

        que dieu benissent les martyrs du fln-aln
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          molker @

          la complicite de krim de belkacem n est pas avere,par contre boussouf et ben tobal etait present sur les lieux du crime.

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          • #6
            a complicite de krim de belkacem n est pas avere,par contre boussouf et ben tobal etait present sur les lieux du crime.

            je crois q un pans de l histoire t e fait defaut cruellement cher ami
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #7
              solas @
              je n ai pas le monopole de la verite ou l arrogance de dire que je sais tout.

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              • #8
                Dieu et l'histoire jugeront.
                Quand a nous,nous ne pouvons que leur esperer de reposer en paix a tous ces héros de la liberté.
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                • #9
                  Mais on arrête pas de les juger! Pas seulement eux ... les bons ou les mauvais, à tort et à raison, de gré ou de force. On arrête pas de juger le passé et les hommes qui ont fait le présent . Avons nous ce droit de juger ou seulement le droit de connaître l'histoire et peut être le droit de l'écrire. ?
                  Abbane et Boussouf ont accompli leur devoir et ils ont réussi à faire de l'Algérie un pays indépendant, la révolution n'est pas une sortie de scouts , celui qui y est rentré était mort avant la mort. Qui est habilité à juger les grands hommes, sommes nous si arrogants pour prétendre ppouvoir le faire ?

                  On ne peut que tirer des leçons et jamais juger
                  Allah yerham Echouhadaa

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                  • #10
                    Témoignage du bâtonnier Belhocine sur l'assassinat de Abbane Ramdane

                    La vieillesse, ce «naufrage», c'est ce mot du général de Gaulle qui vient à l'esprit lorsqu'on
                    entend les élucubrations du premier président de I'Etat algérien sur la chaîne Al Jazeera quant à
                    une prétendue trahison de la révolution par Abane Ramdane. Je rejoins néanmoins le grand
                    écrivain Rachid Boudjedra pour dire : «Cette accusation n'est pas grave parce que tellement
                    ridicule qu'elle démontre que celui qui l'a proférée est un incompétent et un envieux, et que son
                    propos n'a rien à voir avec la liberté d'expression.»
                    En revanche, le témoignage de Lakhdar Bentobal mérite d'autant plus de retenir l'attention et
                    appelle discussion que cet ancien chef de la Wilaya II s'était opposé en décembre 1957 à
                    l'élimination physique de Abane. Le 20 août 1989, à Larbaâ Nath Irathen, j'avais été approché
                    par une journaliste, Ghania Mouffok, pour une interview sur la mort de ce grand révolutionnaire.
                    C'était l'occasion pour moi de lever le voile sur un mystère honteux pour dire la vérité et balayer
                    les «on-dit» et «non-dits» car le «cas» Abane vérifie l'adage : «Calomniez, calomniez, il en
                    restera toujours quelque chose».
                    De cette interview publiée dans Algérie Actualité n°1246 du 30 août 1989, je reprends ici
                    l'essentiel. Abane, avec qui je travaillais à Tunis à la commission de rédaction d'EI Moudjahid,
                    avait disparu quelques jours avant la fin décembre 1957 et sa mort «au champ d'honneur» sera
                    annoncée en mai 1958. Pour les initiés, ce n'était qu'un «mensonge pieux». Vers la mi-juin 1958,
                    j'ai été appelé au Caire pour travailler aux côtés du colonel Ouamrane, responsable du
                    département Armement et Ravitaillement général. Quelques jours après avoir rodé mes contacts
                    avec Ouamrane, je lui ai posé la question : «Pourquoi avez-vous tué Abane ?» Interloqué,
                    Ouamrane me dit : «Je te répondrai demain.» Le lendemain matin, arrivant au bureau, il me
                    tendit un document et me dit : «Lis !» Quarante-cinq ans après, j'ai encore le texte sous les yeux,
                    le voici :
                    « Procès-verbal
                    - Nous, soussignés colonel Mahmoud Cherif, ancien chef de la wilaya I ; Lakhdar Bentobal,
                    wilaya Il ; Krim Belkacem wilaya III ; Amar Ouamrane, wilaya IV ; Abdelhafid Boussouf,
                    wilaya V. Considérons que Abane Ramdane manifeste un comportement indiscipliné,
                    négatif, qu'il dénigre le CCE (comité...), attitude qui gêne l'activité et l'autorité du CCE
                    dans son action. Que dans ces conditions, si Abane continue dans son comportement
                    malgré les avertissements, il sera emprisonné en Tunisie et si nécessaire au Maroc, au cas
                    où ces mesures seraient insuffisantes, l'exécuter. Lakhdar Bentobal fait des réserves quant
                    à l'exécution disant qu'une condamnation à mort ne peut être prononcée que par un
                    tribunal militaire avec audition de l'intéressé et droit à la défense. Document signé des cinq
                    (en 5 exemplaires, 1 pour chacun).»


                    Je sais qu'un haut responsable membre du CNRA encore vivant a eu le document des mains de
                    Krim Belkacem et nos témoignages concordent. Des cinq «conjurés», seul Bentobal est en vie, il
                    détient le fameux PV d'enquête. Il a le devoir de le publier. En ce qui concerne les circonstances
                    exactes de la mort de Abane, je rapporte la version que m'a donnée le colonel Mahmoud Cherif,
                    successeur d'Ouamrane comme ministre de l'Armement et Ravitaillement général de septembre
                    1958 à décembre 1959. Nous allons du Caire à Tunis en voiture pour inspecter les différentes
                    bases de l'armement. Selloum en Egypte, Benghazi et Tripoli en Libye, enfin Tunis.
                    2
                    Chemin faisant, la conversation vint sur Abane. Mahmoud Cherif m'apprend que «conformément
                    à la décision des cinq colonels anciens chefs de wilaya, nous avons, Krim et moi, sous prétexte
                    de démarches auprès du roi, entraîné Abane au Maroc pour l'y faire emprisonner par Boussouf.
                    Arrivés par avion à Tanger, nous avons été tous les trois acheminés vers Tétouane et installés
                    dans une des villas discrètes dont disposait Boussouf.» Krim et moi sommes sortis faire un tour
                    en ville. A notre retour, Boussouf nous a déclaré : «Ça y est, Abane est liquidé.» Nous avons
                    protesté mais Boussouf nous a priés de «la fermer» car là il était le maître, nous ne pouvions rien
                    faire. Cette version, c'est celle que Krim a donnée à Mohamed Lebdjaoui et à Courrière.
                    Revenons au témoignage de Si Bentobal donné au quotidien arabophone EI Khabar. Je n'en
                    connais que les propos rapportés avec plus ou moins de fidélité par la presse francophone. Après
                    avoir rendu hommage à l'héroïsme et à la dimension révolutionnaire de Abane, balayant du
                    même coup toute suspicion de «trahison», Bentobal aurait dit : «Comme dictateur, Abane
                    méritait cent fois la mort.»
                    Abane dictateur, c'est une plaisanterie. Pour exercer une dictature - et nous en savons quelque
                    chose depuis 1962 - il faut avoir entre ses mains une force, une armée, une police. Abane n'avait
                    aucune armée, aucune police entre ses mains, il n'avait même pas de garde du corps à Tunis.
                    C'est vrai qu'on a affublé Abane d'une réputation de personnage dur, autoritaire, cassant, sûr de
                    lui, défauts qu'on essayait d'expliquer par ses problèmes de santé (ulcère, goitre...) Comme tout
                    un chacun, Abane avait les défauts de ses qualités, et c'est vrai aussi que cinq années de prison
                    lui ont permis de se cultiver, de se former et de se durcir. Il avait des convictions et les détenait
                    avec fermeté. C'est cela que d'aucuns qualifient d'autoritarisme, de dictature. Quant à l'expression
                    «yistahel el mout miet mara», c'est une phrase passe-partout du langage algérien.
                    A son arrestation en 1950, Abane, un nationaliste, cadre moyen du PPA-MTLD. Cinq années de
                    prison et de lecture ont fait de lui un révolutionnaire et un stratège. A sa sortie de prison, en
                    janvier 1955, il prit contact avec les responsables de sa zone, Krim et Ouamrane. Il aurait
                    légitimement, après cinq années de souffrances, de privations en tous genres, demandé à servir à
                    l'extérieur, à aller au Caire comme certains. Abane choisit de lutter à l'intérieur du pays, et
                    mieux, à Alger, dans la gueule du loup. Beaucoup d'observateurs ont expliqué l'assassinat de
                    Abane par des rivalités entre les dirigeants - ambitions contraires. Pour ma part, dans la mesure
                    où je connaissais le contexte de 1957, je dirais que ces considérations subjectives avaient certes
                    joué un rôle, mais s'y ajoutèrent des divergences de stratégies entre Abane et les anciens chefs de
                    wilaya qui ont conspiré pour l'éliminer.
                    Revenons en arrière, après la grève des huit jours et ce que les colonialistes appellent la Bataille
                    d'Alger. Après l'arrestation et l'assassinat de Larbi Ben M'hidi, les autres membres du CCE
                    (Abane, Krim, Benkhedda et Saâd Dahleb) avaient décidé de sortir à l'extérieur du pays pour
                    réorganiser et assainir les structures du FLN après l'arrestation de quatre dirigeants dans l'avion
                    Rabat-Tunis le 22 octobre 1956, renforcer l'action politique et diplomatique et surtout organiser
                    et garantir l'acheminement des armes pour l'ALN qui jusque-là en était privée. C'était l'occasion
                    de revoir au Caire le CNRA, organisme souverain constitué par le Congrès de la Soummam.
                    Le Comité de coordination et d'exécution (CCE) devait présenter son rapport pour évaluation et
                    débat. Ce rapport présenté par Abane et adopté à l'unanimité du CNRA, publié par la revue Naqd
                    n°12, du printemps-été 1999, mérite d'être enfin connu. En voici quelques extraits : «On a
                    beaucoup parlé et encore plus écrit sur le Congrès du 20 août 1956. Certes, le congrès du 20 août
                    n'a jamais eu la prétention d'être une panacée à tous nos maux, cependant tout homme de bonne
                    foi est obligé de reconnaître que le congrès a été la plus belle victoire remportée sur l'ennemi
                    depuis le 1er Novembre 1954 (...). Mis au courant de la réunion dès le mois de février 1956, les
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                    frères de l'extérieur n'ont pu y assister pour des raisons indépendantes de notre volonté. Il en est
                    de même des frères des Aurès-Nemmemcha.
                    Néanmoins, les congressistes décideront de retarder la publication des décisions en attendant de
                    recueillir les vœux et suggestions des frères absents. Un envoyé spécial, passant par Tripoli, a
                    remis les documents du congrès à Ben Bella qui devait les communiquer aux autres frères suite à
                    l'arrestation de quatre dirigeants de l'extérieur dans l'avion Rabat-Tunis qui nous a incités à
                    publier la plateforme de la Soummam dans un numéro spécial d'EI Moudjahid.» Après une
                    semaine de débats, le CNRA adoptera les décisions suivantes :
                    1 - La désignation à titre honorifique d'Aït Ahmed, Ben Bella, Bitat, Boudiaf et Khider comme
                    membres du CCE.
                    2 - De porter à neuf les membres du CCE et à cinquante-quatre ceux du CNRA.
                    Par ailleurs, considérant que certaines positions affirmées par le Congrès du 20 août 1956 ont
                    reçu une interprétation équivoque, le CNRA réaffirme :
                    1- Tous ceux qui participent à la lutte libératrice avec ou sans uniforme sont égaux ; en
                    conséquence, il n'y pas de primauté du politique sur le militaire ni de différence entre l'intérieur
                    et l'extérieur.
                    2 - Le but de la Révolution algérienne demeure l'institution d'une République algérienne
                    démocratique et sociale qui ne soit pas en contradiction avec les principes fondamentaux de
                    l'Islam.
                    Abane et Dehilès (alias colonel Sadek) se sont abstenus lors du vote sur le principe de l'absence
                    de différence entre l'intérieur et l'extérieur. Comme membre du CCE, Abane reçut dans ses
                    attributions les services de l'information et les relations avec les organisations nationales UGTA,
                    Ugema et UGCA. Les attributions des membres du CCE ont été réparties comme suit :
                    - Relations extérieures : Dr Lamine Debaghine assisté par Ferhat Abbès et Mehri.
                    - Informations, relations avec les organisations nationales : Abane Ramdane.
                    - Les cinq anciens chefs de wilaya s'étaient chargés des problèmes militaires.
                    Installé à Tunis où il présidait la commission de rédaction d'EI Moudjahid, Abane se réunissait
                    chaque fois que nécessaire avec ses collègues du CCE. Il ne cessait de leur rappeler qu'«aucune
                    révolution ne se dirige de l'extérieur». Ce harcèlement finit par fatiguer les cinq anciens chefs de
                    wilaya. En dehors des structures légales CCE et CNRA, les cinq anciens chefs de wilaya ont
                    formé une conspiration pour décider de l'élimination physique de leur collègue, assurément le
                    plus grand.
                    Mabrouk Belhocine ;
                    Témoignage publié le premier novembre 2004 dans le quotidien El Watan
                    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                    Commentaire


                    • #11
                      Pourquoi Krim n'a pas participé ?
                      Si, il a même signé des deux mains ;mais, lui, il fait partie de la tribu, la nouvelle lessiveuse en marche de l'histoire de certains, promet de le ressortir plus blanc que blanc.
                      Dernière modification par pioto, 27 août 2016, 19h42.

                      Commentaire


                      • #12
                        faux

                        il a toujours ete designe comme l instigateur de son assassinat
                        boussouf parceque abane lui faisait rappellait qu il etait juif c pour ca c plus par vengeance
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                        Commentaire


                        • #13
                          Pourquoi alors chercher à condamner certains et innocenter d'autres?
                          Tobbal, le seul qui a fait des reserves et celui qu'on veut lui porter le chapeau !
                          Et d'un autre coté Abbane s'il était si vierge que ça pourquoi toute cette unanimité à sa condamnation !

                          Commentaire


                          • #14
                            Khalfa Mammeri revisite l’assassinat de Abane

                            Il divulgue un document inédit ayant appartenu à Boussouf
                            Khalfa Mammeri revisite l’assassinat de Abane




                            Par : Arab Chih
                            Liberte



                            Comme tenu par un serment sacré et inviolable, Khalfa Mammeri, ancien diplomate et ancien député, continue de traquer inlassablement dans ses derniers retranchements la vérité sur l’assassinat de Abane Ramdane.

                            À nouveau, il redescend dans les bas-fonds nauséeux d’une Révo-lution qui, aussi grandiose qu’elle est, n’en est pas moins, comme d’ailleurs toutes ses semblables, maculée de bien des flétrissures, voire de forfaitures. Mais, disons-le d’emblée, la démarche de M. Mammeri n’est pas sous-tendue par une propension morbide à remuer le couteau dans la plaie ou à jeter l’opprobre sur une quelconque personnalité mais plutôt par une inextinguible soif de connaître la vérité, toute la vérité sur l’innommable et impardonnable assassinat de l’architecte du Congrès de la Soummam qu’il a eu à qualifier de Robespierre algérien.
                            Ainsi, de sa quête effrénée de la vérité, M. Mammeri est revenu avec un livre, qui est en fait la troisième édition mais augmentée de son précédent ouvrage, Abane, procès, où il a divulgué une note inédite, datée du 15 juin 1958, du colonel Amar Ouamrane qui établit clairement la responsabilité de Abdelhafidh Boussouf dans le meurtre de Abane Ramdane.
                            La présente édition contient elle aussi un document d’une importance capitale, daté de janvier 1958, et appartenant à Abdelhafidh Boussouf lui-même, le puissant patron du MALG. Il s’agit d’un procès-verbal des réunions tenues par les cinq colonels, les 26, 27 et 29 janvier 1958 à Tunis, par les colonels membres du Comité de coordination et d’exécution (CCE), avant leur déplacement au Caire où ils devaient rencontrer leurs pairs civils (Ferhat Abbas, Lamine Debaghine et Abdelhamid Mehri) de cette instance de la Révolution algérienne. “Obtenu d’un ancien commandant prestigieux de l’ALN, le procès-verbal aurait été tiré des archives de Boussouf déposées en Suisse à la mort de celui-ci”, explique l’auteur du livre. Pas moins de neuf éventualités y ont été retenues de façon à graduer les mesures à prendre face aux trois membres civils du CCE. Le grand intérêt du document de Boussouf est d’attester que l’exécution du natif de Azzouza n’a été précédée d’un quelconque procès. Là “la troisième éventualité”, consignée dans le procès-verbal et stipulant que “les frères acceptent leur maintien parmi nous sous réserve de participer au jugement de Abane…”, est, aux yeux de l’auteur, une preuve que “Abane Ramdane n’a pas été jugé avant son assassinat” (P.113). “Il est, en effet, sûr désormais qu’aucun tribunal n’a été constitué pour juger Abane Ramdane, pas plus qu’aucun procès, en bonne et due forme, n’a été instruit contre lui, pas davantage de verdict”, assure M. Mammeri.
                            Cette tentative désespérée de faire juger Abane après sa mort, donc post-mortem, n’est qu’une manière de “mouiller” le plus possible de dirigeants de la Révolution pour leur faire “porter le chapeau” ou plus sobrement “partager la responsabilité du meurtre”, explique-t-il, tout en saluant la position de Ferhat Abbas et de Lamine Debaghine qui n’avaient pas hésité à condamner le forfait.
                            L’autre importance du document de Boussouf réside dans le fait que les cinq colonels aient accepté d’endosser collectivement un meurtre commis par l’un d’entre eux.
                            Même s’il “transpire de bout en bout une sorte de désarroi face au fait accompli”, le procès-verbal, portant les signatures des cinq colonels (Lakhdar Bentobal, Abdelhafidh Boussouf, Mahmoud Chérif, ** Krim et Amar Ouamrane), atteste que ces derniers ont “endossé collectivement la responsabilité politique de l’assassinat”. Conscients de la gravité de l’acte, ils ont toujours refusé “de porter, même après coup, la question devant le CNRA qui était l’instance suprême de la Révolution”.
                            Pour l’auteur du livre, le pacte des colonels autour du cadavre d’Abane Ramdane, qualifié d’ “incompréhensible”, n’est pas dicté par un souci de “sauver la Révolution” mais par l’ambition politique et la compétition au pouvoir. “Au fil des épreuves et surtout à mesure que l’indépendance de l’Algérie semblait inéluctable, certains dirigeants sont entrés dans une rivalité sourde et sans merci pour contrôler la Révolution et prendre des gages décisifs pour le leadership d’un État souverain”, explique-t-il. Avant d’asséner : “Je ne vois pas d’autre explication au meurtre de Abane Ramdane que celle d’une rivalité implacable, impitoyable pour contrôler la Révolution et devenir plus tard le chef de l’État algérien.”
                            Outre les décisions prises par les cinq colonels, leurs cénacles, tenus à l’insu des membres civils du CCE, n’ont pas échappé à la critique de M. Mammeri. “À quel titre les cinq colonels se sont-ils réunis à Tunis ? Juridiquement et politiquement aucun (…) Donc ces réunions et cette formation, même informelle ou provisoire, étaient illégales au regard du droit de la Révolution”, affirme-t-il. En se constituant comme un clan face aux civils du CCE, les cinq colonels ont ainsi institué un pouvoir de fait fondé, non pas sur le droit mais sur la force. Ainsi, cet épisode noir de la Révolution a déclenché “la spirale du pire” et ouvert grandes les portes à toutes les dérives anté et post-Indépendance. “Au regard de l’histoire, le geste meurtrier entraînant la perte cruelle et inconsolable de Abane ouvre aussi la voie à des mœurs politiques d’un autre temps en d’autres lieux : l’assassinat politique et la tentation du coup d’État permanent. Face à une dérive putschiste et totalitaire, la Révolution algérienne n’a eu la vie sauve en quelque sorte qu’en raison des bouleversements politiques et inattendus, spectaculaires de l’année 1958”, analyse-t-il.
                            Si la Révolution a été sauvée d’un naufrage certain, ce n’est pas le cas de son cours qui, avec l’assassinat de Abane Ramdane, en a été détourné pour aller irriguer le terreau d’une dictature militaire naissante.
                            Et le coût de cette dérive originelle est des plus incommensurables.
                            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                            • #15
                              Ouamrane et Krim sont innocents ou complices coupables de l'assassinat de Abane ?
                              Dernière modification par pioto, 27 août 2016, 21h43.

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