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TUNISIE:Ghanouchi ouvre le bal des hostilités contre le gouvernement

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  • TUNISIE:Ghanouchi ouvre le bal des hostilités contre le gouvernement

    Le guide suprême des frères musulmans ne se sera, même pas, donné la peine d’attendre que le nouveau gouvernement prenne ses fonctions, pour commencer à l’attaquer par des tirs au flanc, dont il a, seul, le secret. Ainsi, Rached Ghannouchi a laissé poindre sa haine et sa rancœur à sa première sortie après la séance de vote de confiance au nouveau gouvernement. Il faut dire, que forcément, il en avait gros comme çà, sur le cœur, le cheikh Rached, de ce gouvernement et de sa composition, qui lui ont valu un sacré sermon de la part de ses lieutenants au sein du conseil de la Choura de son mouvement, surtout de la part de ses faucons, menés par un Abdellatif Makki dépité et outré qu’on l’ait privé de « son droit » de reprendre les commandes du ministère de la santé.

    En effet, et en une seule journée, Rached Ghannouchi a réussi à, profondément, entamer les chances, déjà infimes, de survie du nouveau gouvernement.

    Il a, dans une intervention radiodiffusée, et pas sur n’importe quelle antenne, puisqu’il s’agissait de « Radio Gafsa », déclaré que la région était marginalisée et laissée pour compte, qu’il comprenait les protestations de ses habitants, et qu’il fallait, la faire bénéficier d’une part des bénéfices du phosphate. Il a, même, cité l’exemple d’une région de Malaisie, riche en pétrole, et qui bénéficiait d’une « ristourne » de 5% des bénéfices de ses puits. Voilà, donc, de quoi sceller les efforts de Youssef Chahed, qui pas plus tard qu’il y a deux jours, jurait qu’il ne tolèrerait plus un seul sit-in ni un seul blocage de production sur tout le territoire. Pourtant les élus d’Ennahdha étaient parmi ceux qui criaient plus fort que tout le monde que Habib Essid a été trop « mou » avec les contestations, et que le présent gouvernement se devait de « rétablir la notoriété de l’Etat ».

    Donc, désormais, Youssef Chahed, de même que son « parrain » à Carthage, savent à quoi s’en tenir avec ces « tir-au-flanc » d’Ennahdha, et qu’il ne leur sera jamais possible d’entreprendre la moindre action sans les avoir sur le dos, ou sans les voir les précéder dans les rangs du camp adverse. D’un autre côté Ghannouchi n’est, certainement pas, sans savoir que, ce que vont entreprendre les gens de Gafsa comme mouvements sociaux et comme désobéissance civile, sera immédiatement, copié par les citoyens des autres régions, qui vont estimer qu’ils ont des richesses à négocier, comme les gens de Kerkennah, ou alors, qu’ils n’ont aucune richesse, et qu’il est hors de question qu’ils ne bénéficient pas, eux aussi, des richesses du sol de la Patrie. Donc… Bonjour les dégâts.

    Autre tir au flanc de la part du Cheikh, à BCE et son poulain, sa seconde déclaration « incendiaire » au cours de la même intervention radiodiffusée, qui est celle de son volte-face, et sa revendication pour que la loi de la réconciliation nationale économique, se fasse, uniquement, dans le cadre de la justice transitionnelle. De quoi enrager BCE et ses alliés, et ravir les autres, Sihem Ben Sedrine, la première, mais aussi, ceux qui se prennent pour les justiciers des temps modernes, parmi les suiveurs de Marzouki et autres dérivés de feu le CpR.

    Et comme notre vénéré Cheikh national est, semble-t-il féru de dictons français, il s’est dit que, pour une première salve de tirs au flanc, « jamais deux sans trois », aussi a-t-il pris ses cliques et ses claques et s’est rendu aux protestataires d’Al Kasbah, des bénéficiaires de l’amnistie générale de 2011, qui demandent des suppléments de dédommagements financiers, pour leurs actes de terrorismes du temps de Ben Ali. Et il leur a assuré qu’ils sont les piliers de la Oumma, et que si les tunisiens jouissent, de nos jours d’une certaine liberté, c’est grâce à leurs sacrifices (actes terroristes), et qu’ils doivent être fiers de leurs actions et ne pas être déçus de la haine qu’ont pour eux les citoyens tunisiens.

    Voilà, donc, le premier plat de « mines » servi par Ghannouchi à Youssef Chahed, en guise de cadeau de bienvenue, en attendant le reste qui sera, sans nul doute, plus copieux et plus consistant.
    Et ce n’est pas tout, puisque ces déclarations faites par le guide suprême ont trouvé comme un écho dans les prédictions de son « Calife », Hamadi Jebali, qui a écrit sur sa page, en menaçant les tunisiens et leur chef de gouvernement, de, ni plus ni moins, une flambée certaine et prochaine de violence et de terrorisme.

    Et dire que Béji Caïed Essebsi na pas cessé de nous rabattre les oreilles avec ses histoires (romans) d’ « union nationale » !!! Çà a tout l’air de démarrer sur les chapeaux de roues, son union nationale !


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