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une Algérienne musulmane :l' Amérique m'a accepté d' une façon dont la France ne l'a jamais fait

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  • une Algérienne musulmane :l' Amérique m'a accepté d' une façon dont la France ne l'a jamais fait

    J'ai traduit cet article qui me semble intéressant et qui reflète bien l'actualité d'aujourd'hui entre les musulmans et la France de Valls. Cette jeune femme nous parle des Etats unis , plus précisément de Miami qui est devenue son ''Home''. Le mot ''Home'' ne signifie pas seulement ''maison ' mais aussi c'est le seul endroit où je me sens vraiment à l'aise et en toute sécurité.

    Je suis né en Algérie au milieu des années 1980 issue de la classe moyenne, d’une famille séculaire profondément attaché aux valeurs démocratiques. J'ai grandi en parlant le français, l'arabe et parfois berbère. Mon enfance a été rempli avec des étés a la plage, des plaisirs simples comme manger de la pastèque fraîche sur le sable, le vendredi aller au s marché avec mon père et le couscous traditionnel hebdomadaire avec un verre de leben, une boisson laitière. Mais l'innocence de mon enfance fut bientôt perturbée par une guerre civile.

    Algérie a connu un «automne arabe» en 1988, qui a conduit à une guerre entre les groupes islamistes armés et l'armée algérienne et de l'état. Beaucoup de journalistes, des intellectuels, des artistes ont été parmi environ 200.000 Algériens qui sont morts sous le feu des balles de ces meurtriers fanatiques. Presque du jour au lendemain, le visage de la société algérienne a changé et est entré dans l'un des moments les plus sombres de son histoire.

    Pendant le paroxysme de la guerre au milieu des années 90, mes parents ont décidé qu'il était plus sûr de se déplacer temporairement en France, comme ma mère avait reçu des menaces de mort. Ce fut un retour "à la maison" , pour elle comme elle est née et a grandi en France par des parents algériens immigrés.

    Je me souviens sentiment de reconnaissance que je pouvais enfin marcher dans la rue sans avoir peur. Mais pourtant, je me sentais mal a l’aise .Je rencontrai le racisme pour la première fois et j’ai découvert ce qu'était d'être une étrangère. Je fus surpris de découvrir que les Algériens ne sont pas exactement bien reçu et les bienvenues. Je ne savais pas alors, compte tenu de mon âge, les subtilités complexes héritées de l'époque coloniale.

    Bien que je maîtrise la langue française et la plupart des codes culturels, les gens m’ont souvent rappeler que je ne suis pas exactement "française”. Je me souviens des personnes me demandant toujours si je me sentais plus algérienne ou française ou quel pays je préfère et je ne savais pas quelle case je devais vérifier.

    Mes études a l'université m’ont transformé a devenir une typique de l'aile gauche, des études de philosophie et de sociologie à la Sorbonne. J’étais très critique de la politique étrangère américaine - en particulier la guerre en Irak. Mes opinions politiques ne sont pas radicalement changé depuis, mais ils sont devenus plus nuancée et pragmatique.

    En 2007, je me suis déplacé au Ohio pour participer à un programme d'échange. Tout est arrivé par accident car j’ai raté la date limite pour les programmes d'échange en Angleterre et le seul pays anglophone était lesÉtats-Unis. Il n'a jamais été mon rêve de visiter l'Amérique, beaucoup moins vivre ici.

    J’ai découvris très vite les privilège de l'enseignement et l'apprentissage dans un collège d'arts libéraux avec une communauté diversifiée. Je suis devenu consciente des multiples subcultures de ce pays gigantesque et je me souviens avoir été surprise par la façon dont les gens considéraient l'Amérique comme leur ‘’home’’ tout en restant fiers de leur origine ethnique ou culturelle.

    Cela it le racisme persistant et la présence du nuage sombre de l'esclavage flottant sur l'Amérique. Pourtant, ces années ont fini par être parmi les plus enrichissantes de ma vie. Je suis tombé lentement en amour avec cette société hétérogène. Je pouvais enfin dire que je suis algérienne sans être inquiétée de la façon dont les gens réagiraient. Amérique m'a aussi permis d'apprécier et embrasser mon «francité» - jusque-là, je ne savais pas vraiment comment j'étais français. Je suis enfin en mesure d'articuler les complexités et les nombreuses couches de mon identité.

    Maintenant, je suis à l'Université de Miami, préparant un doctorat d’état . Ma recherche explore la littérature et le discours post-colonial de l'Afrique du Nord traitant des questions de genre, de la sexualité et de l'Islam. Mon temps ici m'a aidé à forger une meilleure compréhension de toutes ces questions obsédantes et les angoisses que j'avais.

    Après de nombreuses années, j’ai décide de définir la maison (Home) comme le lieu où je me sentais heureuse et la ou je suis le plus à l'aise dans ma peau. Cet endroit est Miami. Ce n’est pas là où je suis née, ni où j'ai passé le plus de temps. La plupart ne parlent pas ici ma langue maternelle, ni pratiquent la même religion que moi. Mais, à bien des égards, je me sens aussi américaine que je me sens algérienne ou française. Je veux participer à faire de l'Amérique plus comme une femme, une musulmane, une humaniste, une féministe et une rêveuse - avec chaque partie de mon identité, que ce pays m'a permis d'embrasser.

    Source:The Guardian 30Aout 2106
    Par Melyssa Haffaf
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,
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