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Nos chers « amis » d’Occident, l’Algérie et les clans: le train du Daech et ce qu’il cache

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  • Nos chers « amis » d’Occident, l’Algérie et les clans: le train du Daech et ce qu’il cache

    Par SAAD ZIANE

    Un média politique américain Politico fait parler des sources non-identifiées de l’Union Européenne disant globalement que l’Europe est en position de stand-by vis-à-vis de l’Algérie et attend l’après-Bouteflika.

    Il y a dans cet article beaucoup de banalités- que d’aucuns prennent pour des «messages »- sur «l’ouverture » attendue de l’Algérie dans le domaine de l’énergie avec la dose de démesure-cliché à la Sarko sur le fait que l’UE veut empêcher que l’Algérie ne tombe entre les mains de Daech et Al-Qaïda.

    Tellement gros que l’ambassadeur algérien à Bruxelles, Amar Belani a choisi d’insister sur cet aspect pour attaquer la «source » de Politico et dénoncer “l’énormité risible et fantasmatique d’une Algérie qui pourrait se retrouver sous la coupe de Daech ou d’Al-Qaïda”.


    Le régime Algérien qui, selon les éléments de langage que martèle, M. Ramtane Lamamra, «exporte de la stabilité » (SIC) est ainsi surpris de voir son argument sécuritaire majeur être utilisé à ses dépens dans un contexte de crise de régime avec une bataille pour la «succession » qui risque de s’aiguiser.

    L’image d’une Algérie menacée de tomber sous la coupe de Daech ne peut que déplaire à un régime qui fait son marketing international sur le fait qu’il est un «rempart » et un partenaire des occidentaux dans la lutte contre le terrorisme.

    Le souvenir des bons «amis » de Kadhafi

    Pourtant, on ne peut que s’étonner de « l’étonnement » de diplomatie Algérienne présumée «réaliste » quand on sait que les Occidentaux ont la capacité de présenter une même situation sous un jour et son contraire. Il n’est pas besoin de faire des recensions exhaustives.

    Prenons juste l’exemple de la Libye et du très cher ami des dirigeants occidentaux Mouammar Kadhafi. Il a été aussi un « rempart » jusqu’à ce MM Sarkozy, Cameron et Obama décident qu’il est devenu un obstacle et qu’il faut le dégager par la force.

    Ce que nous, Algériens et Maghrébins, devons retenir du cas exemplaire du «guide de la révolution» n’est pas ce retournement de ses « amis » occidentaux, seuls les naïfs peuvent croire que cette amitié est éternelle et définitive.


    Le vrai enseignement est que M Kadhafi a étouffé la société libyenne, il a empêché l’émergence d’institutions sérieuses où se forge et s’enracine un être national. Il a décidé que la Libye c’était lui. La fiction des institutions dans nos dictatures a été portée à son comble sous le gouvernement des masses de la Grande Djamahiriya Libye. Sous la dictature, la possibilité d’une nation se meurt, il ne reste que les tribus, les régions ou… les gangs.


    Pour se maintenir, Kadhafi a affaiblit la Libye et a empêché les Libyens d’exister. Quand ses «amis » occidentaux ont décidé de le dégager, il n’a trouvé que sa tribu, les autres tribus d’ouest en Est l’ont abandonné ou se sont retournées contre lui.

    La Libye-nation n’ayant pas existé, les tribus, les notables des villes et les gangs en tout genre se sont positionnés d’emblée dans un après-Kadhafi qui d’ailleurs n’en finit pas et qui pourrait être une après-Libye éclatée.

    Voilà l’enseignement fondamental à tirer de l’expérience libyenne : ce qui ouvre des autoroutes aux manipulations étrangères est bien l’obstruction politico-policière permanente de l’espace-nation avec des institutions purement ornementales destinées à faire dégouter les gens de la politique et de la chose commune.

    Une piqure de rappel

    Belani a beau jeu de qualifier d’incongrue l’idée que l’Algérie puisse tomber sous la coupe Daech et Al-Qaïda. Mais lui et ses chefs ont absolument tort de sous-estimer les fragilités du corps social Algérien qui peuvent être suractivées comme cela été fait en Libye et en Syrie.
    A l’évidence, ce n’est pas (encore) à l’ordre du jour, mais ce genre de déclaration – que cela soit un message ou non – est une piqure de rappel : quand on ne compte pas sur ses citoyens et sur une cohésion nationale forte que seule la démocratie et l’Etat de droit permettent, on est aisément «irakisable ».


    En réalité, dans ce que dit la source de Politico, c’est l’aspect économique qui compte le plus. L’invocation du risque Daech-Qaïda ne sert en réalité qu’à formuler des exigences en matière économique et donc, s’agissant de l’Algérie, de son domaine énergétique.
    L’Algérie, expliquent les sources de Politico, doit être en matière de gaz la « Norvège du Sud » pour l’Union Européenne ou bien aller vers le déclin. La Norvège étant un pays modèle, on peut croire que nos « amis » ne nous veulent que du bien. Mais…

    Désidératas européens


    Dans un contexte énergétique en crise avec des politiques publiques algériennes incohérentes, l’Europe semble fixer ses désidératas. Et ils semblent – est-ce une surprise ? – aller dans le sens de la fameuse loi Khelil introduisant le régime des concessions qui a été adoptée par le parlement mais qui en définitive n’a pas été appliquée.
    Ce que les Européens – du moins ceux qui ont parlé à Politico – attendent du gouvernement «d’après Bouteflika » est de changer le cadre juridique qui fait de l’Algérie une « des destinations les moins attrayantes» pour les investissements dans les hydrocarbures. En cause, donc la règle du 51/49% en vigueur depuis 1971.

    Des experts Algériens admettent que le cadre juridique des investissements hydrocarbures pose problème et la politique du gouvernement ne brille pas par sa cohérence, comme ce fut le cas pour l’épisode (oublié, mais pour combien de temps ?) du gaz de schiste. Il y a un réel débat stratégique à mener sur l’énergie qui tienne compte bien sûr des attentes du marché européen – un débouché naturel pour la production algérienne – mais qui ne se soumet pas à lui.


    Le message économique envoyé par les sources de Politico est éminemment politique et il s’appuie sur une situation de contrainte pour l’Algérie pour le formuler. En attendant de devenir une «exigence ». N’oublions pas que l’Algérie a dû en 1994 aller, sous pression, vers le FMI pour mettre en œuvre une politique d’ajustement structurel qui a entraîné une destruction substantielle d’un potentiel industriel naissant.
    Ces souhaits européens risquent de devenir plus pressants – d’autant qu’ils vont dans le sens des américains – dans un contexte politique national glauque où les acteurs du régime en course pour la succession affutent leurs armes et cherchent des soutiens. Ce n’est pas chez les Algériens bien sûr qu’ils les cherchent puisqu’ils empêchent le pays d’arriver à l’âge de la politique.

    On le voit le train du Daech peut en cacher un autre, beaucoup plus redoutable. Et le plus à craindre est qu’une logique de clan puisse prévaloir sur un intérêt national qu’il faut refonder et consolider. Ce n’est pas l’ouverture demandée – avant d’être exigée – par les Occidentaux qui y mènera. Mais une ouverture interne – qui implique inéluctablement la fin du régime – pour reconstruire, dans le consensus libre, une nouvelle République avec des institutions solides et sérieuses.
    Dernière modification par nacer-eddine06, 31 août 2016, 14h21.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Absolument d'accord avec Ziane...

    quand on ne compte pas sur ses citoyens et sur une cohésion nationale forte que seule la démocratie et l’Etat de droit permettent, on est aisément «irakisable ».
    il n'y a que cela qui puisse protéger et défendre l'Algérie: l'état de droit et la démocratie.

    Actuellement, une attaque de l'Algérie pour déboulonner le régime Boutoz sera appuyée par une bonne partie du peuple.

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    • #3
      Je suis d'accord que la cohésion nationale et la démocratie sont une nécessité indiscutable pour le pays, mais comparer l'Algérie à l'Irak ou à la Libye ou je ne sais quoi, c'est ne rien connaître à la géopolitique ni aux contextes historiques qui ont forgé toutes ces entités étatiques.

      Le régime algérien a, certes, connu plusieurs crises de pouvoir, dues en grande partie à une forme de clanisation de la gestion politique du pays (et il serait temps d'y mettre fin), mais cela n'a pas empêché le pays de tenir contre vents et marées. Les Algériens peuvent avoir une dent contre leurs dirigeants, mais quand il s'agit de l'unité nationale : pas touche !

      Et ce ne sont pas les exemples qui manquent, que ce soit dans un passé récent ou plus lointain !
      Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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      • #4
        Bonjour Fortuna

        Le régime algérien a, certes, connu plusieurs crises de pouvoir, dues en grande partie à une forme de clanisation de la gestion politique du pays (et il serait temps d'y mettre fin), mais cela n'a pas empêché le pays de tenir contre vents et marées. Les Algériens peuvent avoir une dent contre leurs dirigeants, mais quand il s'agit de l'unité nationale : pas touche !
        Je te trouve optimiste...
        Les Algériens ont failli défoncer eux-mêmes l'Algérie dans les années 90...

        Qu'y-a-t-il de vraiment différent entre l'Algérie de Boutoz , l'Irak de Saddam ou la Libye de Kaddafi, selon toi?

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        • #5
          SalutBachi,

          Oui, on peut même dire qu'il y a eu une forme de guerre civile en Algérie. Etait-ce une raison pour diviser le pays ? Que nenni ! Même les islamistes du FIS ont fini par se rendre à l'évidence. D'ailleurs, on a vu des pays connaître pire (Guerre de Sécession aux USA) et s'en sortir plus forts.

          Aujourd'hui, on peut reprocher tous les maux du monde à Boutef, sauf qu'il ait du sang sur les mains comme le fut Saddam qui n'hésitait pas à exécuter ses opposants lui-même, à bout portant. Et je ne parle même pas des milliers d'opposants qui ont dû quitter le pays pour fuir la furie de cet assoiffé de sang. Le résultat, nous l'avons vu lors de l'invasion américaine. On ne peut pas dire qu'il y avait grand monde de son peuple, ni même de son armée, pour le défendre ou le soutenir. Si on ajoute à cela les disparités ethno-confessionnelles du pays (kurdes, chiites, sunnites), le sort en étai presque jeté.

          D'autre part, la place de l'armée en Algérie est particulière. On dit souvent, pour caricaturer un peu, que dans la plupart des nations c'est l'Etat qui se dote d'une armée, alors qu'en Algérie c'est l'armée (ALN) qui s'est dotée d'un Etat. On ne peut donc pas faire l'impasse sur ce genre de données socio-historiques, pour plaquer un exemple sur un autre, juste parce qu'il y a une similitude par-ci, par-là.

          C'est comme ça que je vois les choses, pour ce qui me concerne, sachant que je vis à l'intérieur du pays et suis en contact constant avec la population.
          Dernière modification par Lombardia, 31 août 2016, 15h03.
          كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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          • #6
            il n'y a que cela qui puisse protéger et défendre l'Algérie: l'état de droit et la démocratie.

            justement monsieur Bachi,, dés qu'un regime commence des reformes et installation de l'etat de droit et democratiec'est la que les haineux intervienne et seme l'anarchie et la guerre civilecomme pour la libye , syrie,ou avant l'algerie et irak

            eux ils preferent un changment a leur gout, par eux et placé ce qu'il veulent et imposé leur conditions si non la guerre "civile"
            المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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            • #7
              Qu'y-a-t-il de vraiment différent entre l'Algérie de Boutoz , l'Irak de Saddam ou la Libye de Kaddafi, selon toi?
              C'est que l’Algérie parait intouchable pour les destructeurs de ces 2 pays,non pas pour sa puissance militaire mais pour son positionnement géopolitique.
              Or les USA seul ne s'aventureront pas dans un destruction de l’Algérie sans l'aide de l'Europe,or jamais l'Europe ne suivra les USA car il y va de sa stabilité(surtout la France).
              Par contre encourager un rébellion contre ce pouvoir est fort possible,sauf que les algériens sont vaccinés contre la violence politique.
              Voila ce qui met a l'Abri le grabataire.
              Moi je suis optimiste sur l'avenir de l’Algérie a condition que le baril reste au alentour de 50 a 60 $.

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              • #8
                Il n'y a pas de chiites ,d'alaouites ou de druze en Algérie comme au Maghreb
                Cependant il y a une coupure net de valeurs à l'intérieur de cette région ,c'est le clivage laïcs / musulmans !
                Il est largement assez puissant pour offrir des possibilités de déstabilisation à ceux qui en auraient envie
                Moi j'y crois pas trop mais comme dit le pape "nous sommes dans une guerre mondiale multipolaire "et dans la guerre tous est permis

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                • #9
                  Qu'y-a-t-il de vraiment différent entre l'Algérie de Boutoz , l'Irak de Saddam ou la Libye de Kaddafi, selon toi?
                  Il y a une décennie noire qui a traumatisé les algériens ...Ils ne sont prêts à reprendre les armes de sitôt ......Justement l'exemple de l'Irak ,la Libye ou la Syrie ne sont pas encourageants .
                  L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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                  • #10
                    l'UE a rejeté le contenu de l'article du journal américain, dont ci-dessous

                    L’Union européenne a réagi à l’article publié par le journal américain Politico sur sa soi-disant perception de ses relations avec l’Algérie. «L’article de Politico ne reflète en rien la position de l’UE, ni sa politique à l’égard de l’Algérie », a déclaré hier à l’APS, Nabila Massrali, une des porte-paroles du service européen pour l’action extérieure (SEAE), assurant que « les relations entre l’UE et l’Algérie sont fortes et durables, notamment dans le domaine de l’énergie ». Cette responsable au sein de l’UE a démenti les informations rapportées par Politico qui cite une source européenne anonyme selon laquelle l’UE attend un changement de régime en Algérie et s’inquiète de « blocages politiques ». La réaction de l’UE a été assurément suscitée par le mécontentement exprimé par l’Algérie suite à cet article. En effet, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, a considéré cet article comme un texte qui émanait « de personnes éprouvant de la haine vis-à-vis de l’Algérie ». Il a estimé que « ces propos sont en contradiction avec la réalité algérienne ». Mais la réaction la plus virulente est venue de Amar Belani, ambassadeur d’Algérie à Bruxelles. Dans une mise au point adressée à Politico qui l’a publié dans son édition de mardi, l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, a souligné que « la relation qu’entretient l’Algérie avec l’UE dans le domaine de l’énergie se place assurément au dessus des supputations subjectives et incongrues puisées auprès d’une source européenne, réputée proche du dossier et qui a, bien entendu, préféré le confort bien commode de I’anonymat ». Il a qualifié les informations rapportées par Politico d’ « incongruités spécieuses », dénonçant ainsi « l’énormité risible et fantasmatique d’une Algérie qui pourrait se retrouver sous la coupe de Daech ou d’Al Qaida ». « Je peux vous assurer que le gouvernent algérien négocie aux mieux des intérêts bien compris du peuple algérien dans le cadre d’une relation forte avec I’UE, basée sur l’équilibre des intérêts, et contribuant substantiellement à la sécurité des approvisionnement en énergie de l’UE en contrepartie de la garantie pour l’Algérie de ses parts de marché et la rentabilité de lourds investissements qu’elle consent à cet effet », avait-il affirmé, insistant sur la fiabilité du partenariat entre l’Algérie et I’UE dans le domaine de l’énergie. Ce partenariat avait-il poursuivi, « a connu de nouveaux développements qualitatifs depuis la signature du mémorandum en juillet 2013 ». M.Belani avait relevé « la profondeur et la régularité de cette coopération qui s’est illustrée encore récemment par le déplacement à Bruxelles, du 11 au 13 juillet 2016, de 18 experts algériens du secteur de l’énergie pour examiner avec les experts européens les voies et moyens de consolider cette relation stratégique à long terme ». Dans sa livraison de jeudi dernier, le journal Politico affirmait sur la base de sources anonymes que l’UE craignait l’effondrement de l’Algérie et l’installation de Daech dans ce vaste territoire. Selon Politico, les responsables de l’EU suivent de très près l’évolution politique en Algérie pour «prévenir des situations qui feront plonger ce grand pays de l’Afrique du Nord ». Il affirme, en citant une source de l’UE, que la Commission européenne estime que les responsables algériens sont conscients de la nécessité d’aller vers un changement, en raison de la santé du président Bouteflika. «En Europe, ils attendent que le président Bouteflika tire sa révérence pour qu’il y ait un véritable changement de gouvernement», a affirmé Politico.
                    Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère. S.D.B

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                    • #11
                      Il n'y a pas de chiites ,d'alaouites ou de druze en Algérie comme au Maghreb
                      wach jab syrie, liban, palestine a l'algerie et maghreb,,
                      ignorance ,ignorance
                      va défendre sidkom dans les topique (le sahara, polizario, ,,,) seule domaine autorisé
                      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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