Le ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale veut faire de la lutte contre les certificats médicaux de complaisance l’un de ses objectifs prioritaires au cours de la rentrée sociale en cours. Plus globalement : c’est l’absentéisme qui doit être ciblé, ce fléau qui gangrène le fonctionnement normal des services publics, le secteur économique y compris.
Cette situation doit impérativement mobiliser l’Etat, puissance publique dans tous ses démembrements. En effet, toutes les institutions sont concernées : les APC, les dairates, les wilayas, les administrations, les tribunaux, le monde de l’enseignement, les hôpitaux et beaucoup de sociétés nationales.
Le phénomène est multiple : absentéisme, certificats de complaisance, non respect des horaires et tout ce qui s’y apparente.
L’enjeu est de taille : d’abord, c’est une question d’éducation voire de culture, ensuite, c’est le manque de contrôle qui aggrave le phénomène. Une étude nationale pourrait être diligentée et viser l’ensemble des secteurs concernés pour dresser un état des lieux avant de dégager des solutions et des remèdes.
Mais que se passe t-il donc ? Le travailleur Algérien a-t-il un problème avec le temps, avec la valeur travail ?
Et posons nous donc quelques questions : qui a recours aux certificats médicaux de complaisances ? Pourquoi et comment ? Pourquoi sont t-ils établis en toute impunité ? Comment en est-on arrivés là ?
La situation est connue de tous : ils y a des employés qui se font délivrer des certificats médicaux de repos d’un jour : généralement un jeudi ou un dimanche pour élargir le week-end, d’autres dès la fin de leur congé pur prolonger leurs vacances. Généralement, les certificats médicaux sont délivrés sans ordonnance et sans mention du symptôme et/ou de la maladie.
Mais comment un médecin peut-il faire fi des règles de déontologie, prescrire un repos, à une personne qu’il sait n’est pas malade, et même apte à travailler. Mais comment un médecin peut-il agir ainsi ? Que fait l’Ordre des médecins ? Est-ce possible ? Pourquoi des travailleurs cherchent à tout prix à fuir leur lieu de travail et à se reposer au maximum ?
Les causes sont multiples
Il y a d’abord la culture du moindre effort et du gain facile, inculqué au quotidien et héritée de l’Etat providence et des dérives de l’idéologie socialiste mal comprise : le salaire, le revenu, l’aide sociale, les soins gratuits, les logements gratuits : tout est à portée même si le rendement est faible. Tout devient un droit, sans contrepartie méritée. Un humanisme déplacé, dévoyé, dépassé…. Le système du Beylik qui se perpétue, l’Etat anonyme, rien n’appartient à personne, personne ne fait de reproches à personne, ne rend compte à personne.
Ne rien faire, ne fournir aucun effort, car autour de soi, il y a des gens qui se sont enrichis sans trop se remuer : l’opulence sortie du néant qui débauche le culte du travail et qui contredit la théorie de Jean Lafontaine dans « Le laboureur et ses enfants ». Rentrer en retard, s’absenter, c’est prouver son existence. L’absentéisme, le retard, c’est devenu la règle : le culte du travail si cher à notre religion sombre dans le mépris. L’absence d’éducation en milieu familial et scolaire y est pour beaucoup.
A cette culture négationniste s’ajoute l’absence de contrôle. Des employés des services publics qui rentrent en retard le matin, qui sortent à midi pour déjeuner et revenir plus tard que l’heure légale, qui conversent au téléphone en plein travail, qui sortent pour faire leurs emplettes. Les fêtes familiales, les fêtes nationales, le Ramadhan, le pèlerinage, les transports et toutes les excuses prolongent le farniente. Beaucoup de justificatifs fallacieux que l’on entend partout du genre : « Laisse après le week-end », « Laisse après les vacances », « Laisse après le Ramadhan », « Laisse après l’été », « Laisse après l’hiver », « Laisse après le mariage », « Laisse après les 40 jours »…
Qui donc respecte ses huit heures de travail, qui travaille une semaine de travail, qui accomplit un mois de travail réel ? Même les systèmes de pointage sont inefficaces, on pointe et cinq minutes après on quitte son lieu de travail, pour un café, et revenir ensuite pour le prochain pointage.
Que dire de certains responsables qui pilotent leurs bureaux de l’extérieur au moyen du téléphone mobile ? Beaucoup d’entr’eux ont souscrit l’option renvoi du numéro fixe de leur ligne directe : vous les appelez, ils sont joignables ou qu’ils soient. La technologie, il y a du bon, il y a du mauvais ! on n’y peut rien. Tout est imbriqué : absentéisme, certificats médicaux de complaisance, non respect des horaires, laisser aller, paresse chronique : les cancres sont là, pour saboter le Système.
Bien heureusement, l’exception qui déroge à la règle c’est le monde de l’uniforme sous toutes ses formes : armée, police, gendarmerie, pompiers, douaniers respectent leur code de conduite et sacralisent la discipline.
Alors, le Système doit entrer en guerre contre cette monstruosité qu’il a enfantée, qu’il a gâtée, qu’il a choyée. Quelle est l’artillerie que l’ont doit aligner pour freiner et éliminer ce fléau ? C’est toutes les composantes du Système qui doivent s’impliquer et pas seulement le ministère du travail.
En premier lieu le ministère de la santé, par l’implication de toute la corporation des médecins et en particulier l’ordre des médecins qui doit s’intéresser à la question : il y va de la crédibilité, de l’honneur de la vocation, car les certificats de complaisance que certains délivrent jettent le discrédit sur tout le corps médical. La sécurité sociale qui doit procéder au contrôle en mandatant les médecins conseils de l’assurance maladie chargés de vérifier l’exactitude et la pertinence du certificat de maladie.
Enfin, toutes les administrations du secteur public, Fonction publique, sociétés nationales et toutes les autres doivent tirer la sonnette d’alarme et actionner leurs systèmes de contrôle notamment par des inspections inopinées pour débusquer les tricheurs dénoncer les faussaires et neutraliser les saboteurs.
Oui, la règle, le droit, la discipline, la valeur travail doivent reprendre leur place.
L’employé doit rentrer à l’heure, sortir à l’heure, accomplir son temps de travail, mériter son salaire. Le responsable doit remplir sa mission de contrôle en donnant l’exemple. Avant d’avoir peur des règles, des textes, on devrait avoir honte de se prétendre malade, de s’absenter. Le temps que nous volons a une valeur.
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Cette situation doit impérativement mobiliser l’Etat, puissance publique dans tous ses démembrements. En effet, toutes les institutions sont concernées : les APC, les dairates, les wilayas, les administrations, les tribunaux, le monde de l’enseignement, les hôpitaux et beaucoup de sociétés nationales.
Le phénomène est multiple : absentéisme, certificats de complaisance, non respect des horaires et tout ce qui s’y apparente.
L’enjeu est de taille : d’abord, c’est une question d’éducation voire de culture, ensuite, c’est le manque de contrôle qui aggrave le phénomène. Une étude nationale pourrait être diligentée et viser l’ensemble des secteurs concernés pour dresser un état des lieux avant de dégager des solutions et des remèdes.
Mais que se passe t-il donc ? Le travailleur Algérien a-t-il un problème avec le temps, avec la valeur travail ?
Et posons nous donc quelques questions : qui a recours aux certificats médicaux de complaisances ? Pourquoi et comment ? Pourquoi sont t-ils établis en toute impunité ? Comment en est-on arrivés là ?
La situation est connue de tous : ils y a des employés qui se font délivrer des certificats médicaux de repos d’un jour : généralement un jeudi ou un dimanche pour élargir le week-end, d’autres dès la fin de leur congé pur prolonger leurs vacances. Généralement, les certificats médicaux sont délivrés sans ordonnance et sans mention du symptôme et/ou de la maladie.
Mais comment un médecin peut-il faire fi des règles de déontologie, prescrire un repos, à une personne qu’il sait n’est pas malade, et même apte à travailler. Mais comment un médecin peut-il agir ainsi ? Que fait l’Ordre des médecins ? Est-ce possible ? Pourquoi des travailleurs cherchent à tout prix à fuir leur lieu de travail et à se reposer au maximum ?
Les causes sont multiples
Il y a d’abord la culture du moindre effort et du gain facile, inculqué au quotidien et héritée de l’Etat providence et des dérives de l’idéologie socialiste mal comprise : le salaire, le revenu, l’aide sociale, les soins gratuits, les logements gratuits : tout est à portée même si le rendement est faible. Tout devient un droit, sans contrepartie méritée. Un humanisme déplacé, dévoyé, dépassé…. Le système du Beylik qui se perpétue, l’Etat anonyme, rien n’appartient à personne, personne ne fait de reproches à personne, ne rend compte à personne.
Ne rien faire, ne fournir aucun effort, car autour de soi, il y a des gens qui se sont enrichis sans trop se remuer : l’opulence sortie du néant qui débauche le culte du travail et qui contredit la théorie de Jean Lafontaine dans « Le laboureur et ses enfants ». Rentrer en retard, s’absenter, c’est prouver son existence. L’absentéisme, le retard, c’est devenu la règle : le culte du travail si cher à notre religion sombre dans le mépris. L’absence d’éducation en milieu familial et scolaire y est pour beaucoup.
A cette culture négationniste s’ajoute l’absence de contrôle. Des employés des services publics qui rentrent en retard le matin, qui sortent à midi pour déjeuner et revenir plus tard que l’heure légale, qui conversent au téléphone en plein travail, qui sortent pour faire leurs emplettes. Les fêtes familiales, les fêtes nationales, le Ramadhan, le pèlerinage, les transports et toutes les excuses prolongent le farniente. Beaucoup de justificatifs fallacieux que l’on entend partout du genre : « Laisse après le week-end », « Laisse après les vacances », « Laisse après le Ramadhan », « Laisse après l’été », « Laisse après l’hiver », « Laisse après le mariage », « Laisse après les 40 jours »…
Qui donc respecte ses huit heures de travail, qui travaille une semaine de travail, qui accomplit un mois de travail réel ? Même les systèmes de pointage sont inefficaces, on pointe et cinq minutes après on quitte son lieu de travail, pour un café, et revenir ensuite pour le prochain pointage.
Que dire de certains responsables qui pilotent leurs bureaux de l’extérieur au moyen du téléphone mobile ? Beaucoup d’entr’eux ont souscrit l’option renvoi du numéro fixe de leur ligne directe : vous les appelez, ils sont joignables ou qu’ils soient. La technologie, il y a du bon, il y a du mauvais ! on n’y peut rien. Tout est imbriqué : absentéisme, certificats médicaux de complaisance, non respect des horaires, laisser aller, paresse chronique : les cancres sont là, pour saboter le Système.
Bien heureusement, l’exception qui déroge à la règle c’est le monde de l’uniforme sous toutes ses formes : armée, police, gendarmerie, pompiers, douaniers respectent leur code de conduite et sacralisent la discipline.
Alors, le Système doit entrer en guerre contre cette monstruosité qu’il a enfantée, qu’il a gâtée, qu’il a choyée. Quelle est l’artillerie que l’ont doit aligner pour freiner et éliminer ce fléau ? C’est toutes les composantes du Système qui doivent s’impliquer et pas seulement le ministère du travail.
En premier lieu le ministère de la santé, par l’implication de toute la corporation des médecins et en particulier l’ordre des médecins qui doit s’intéresser à la question : il y va de la crédibilité, de l’honneur de la vocation, car les certificats de complaisance que certains délivrent jettent le discrédit sur tout le corps médical. La sécurité sociale qui doit procéder au contrôle en mandatant les médecins conseils de l’assurance maladie chargés de vérifier l’exactitude et la pertinence du certificat de maladie.
Enfin, toutes les administrations du secteur public, Fonction publique, sociétés nationales et toutes les autres doivent tirer la sonnette d’alarme et actionner leurs systèmes de contrôle notamment par des inspections inopinées pour débusquer les tricheurs dénoncer les faussaires et neutraliser les saboteurs.
Oui, la règle, le droit, la discipline, la valeur travail doivent reprendre leur place.
L’employé doit rentrer à l’heure, sortir à l’heure, accomplir son temps de travail, mériter son salaire. Le responsable doit remplir sa mission de contrôle en donnant l’exemple. Avant d’avoir peur des règles, des textes, on devrait avoir honte de se prétendre malade, de s’absenter. Le temps que nous volons a une valeur.
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