Pour stopper la chute de ses réserves de change, mises sous pression à cause de la dégringolade des prix du pétrole, le gouvernement Sellal préfère le renforcement des mesures administratives de contrôle des flux sortants à la facilitation des investissements étrangers et l’accompagnement de l’industrie nationale naissante.
Lyas Hallas – Alger (Le Soir) – Après avoir accumulé d’importantes réserves de change grâce aux exportations des hydrocarbures qui ont vu leurs prix flamber durant les quinze dernières années, l’Algérie fait désormais face au flux inverse de ces devises. Une chute vertigineuse amorcée au second semestre 2014 à cause de la dégringolade des prix des hydrocarbures justement. Ce bas de laine constitué de plus 200 milliards de dollars avant le début de la crise, fond comme neige au soleil. Le pays n’exporte presque rien en dehors des hydrocarbures et les recettes en devises ne se renouvellent pas au même rythme des importations.
En effet, les besoins de consommation contraignent le pays à puiser dans ces réserves de change qui devraient descendre en dessous de 60 milliards d’ici 2018 selon les prévisions de la Banque mondiale (BM). Or, le gouvernement Sellal, qui prévoit des réserves de 116 milliards de dollars à la fin de l’année en cours s’est fixé, lui, l’objectif de les maintenir au-dessus du seuil de précaution qu’il a évalué à 100 milliards de dollars à la même échéance (2018). Et, pour réaliser cet objectif, il s’apprête à élargir la liste des produits interdits à l’importation. «Près de 2 000 produits considérés comme superflus», indique une source proche du groupe de travail mis en place pour arrêter la liste des produits à interdire d’importation.
Plutôt que d’agir sur des leviers économiques tel que la facilitation des investissements étrangers ou la taxation directe ou indirecte des produits qui concurrencent l’industrie locale et laisser le marché réguler les activités et les flux financiers qu’elles génèrent, le gouvernement Sellal prend ainsi option pour une gestion administrative de ces réserves en renforçant les mesures de contrôle aux frontières. Les banques commerciales, ajoute notre source, seront destinataires de la liste actualisée avant l’adoption de la loi de finances pour 2017 afin d’anticiper sur l’interdiction des domiciliations bancaires de ces nouveaux produits.
Certes, ces mesures ne toucheraient que des produits de seconde nécessité mais, ces solutions de facilité déjà utilisées dans le passé ont montré leurs limites. Outre l’inflation que ce nouveau mécanisme de produits interdits à l’importation pourrait induire, il constituerait une nouvelle niche de corruption qui fera le bonheur des réseaux clientélistes du régime au détriment de l’efficience économique. Il fait, en tout cas, fi des recommandations des concepteurs du fameux «nouveau modèle économique» prôné par ce même gouvernement, lesquels ont préconisé l’inculcation de la culture du challenge et de la création de valeur ainsi que le rétablissement de la vérité des prix en travaillant sur la refonte du système des subventions, notamment en matière d’énergie.
Lyas Hallas – Alger (Le Soir) – Après avoir accumulé d’importantes réserves de change grâce aux exportations des hydrocarbures qui ont vu leurs prix flamber durant les quinze dernières années, l’Algérie fait désormais face au flux inverse de ces devises. Une chute vertigineuse amorcée au second semestre 2014 à cause de la dégringolade des prix des hydrocarbures justement. Ce bas de laine constitué de plus 200 milliards de dollars avant le début de la crise, fond comme neige au soleil. Le pays n’exporte presque rien en dehors des hydrocarbures et les recettes en devises ne se renouvellent pas au même rythme des importations.
En effet, les besoins de consommation contraignent le pays à puiser dans ces réserves de change qui devraient descendre en dessous de 60 milliards d’ici 2018 selon les prévisions de la Banque mondiale (BM). Or, le gouvernement Sellal, qui prévoit des réserves de 116 milliards de dollars à la fin de l’année en cours s’est fixé, lui, l’objectif de les maintenir au-dessus du seuil de précaution qu’il a évalué à 100 milliards de dollars à la même échéance (2018). Et, pour réaliser cet objectif, il s’apprête à élargir la liste des produits interdits à l’importation. «Près de 2 000 produits considérés comme superflus», indique une source proche du groupe de travail mis en place pour arrêter la liste des produits à interdire d’importation.
Plutôt que d’agir sur des leviers économiques tel que la facilitation des investissements étrangers ou la taxation directe ou indirecte des produits qui concurrencent l’industrie locale et laisser le marché réguler les activités et les flux financiers qu’elles génèrent, le gouvernement Sellal prend ainsi option pour une gestion administrative de ces réserves en renforçant les mesures de contrôle aux frontières. Les banques commerciales, ajoute notre source, seront destinataires de la liste actualisée avant l’adoption de la loi de finances pour 2017 afin d’anticiper sur l’interdiction des domiciliations bancaires de ces nouveaux produits.
Certes, ces mesures ne toucheraient que des produits de seconde nécessité mais, ces solutions de facilité déjà utilisées dans le passé ont montré leurs limites. Outre l’inflation que ce nouveau mécanisme de produits interdits à l’importation pourrait induire, il constituerait une nouvelle niche de corruption qui fera le bonheur des réseaux clientélistes du régime au détriment de l’efficience économique. Il fait, en tout cas, fi des recommandations des concepteurs du fameux «nouveau modèle économique» prôné par ce même gouvernement, lesquels ont préconisé l’inculcation de la culture du challenge et de la création de valeur ainsi que le rétablissement de la vérité des prix en travaillant sur la refonte du système des subventions, notamment en matière d’énergie.
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