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LIBYE: Messahel a haussé le ton

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  • LIBYE: Messahel a haussé le ton

    Dimanche et en présence de Martin Kobler, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU auprès de la Libye, venu à Alger s'entretenir avec lui sur la situation qui prévaut dans ce pays où le processus de réconciliation interlibyenne et l'émergence d'une autorité nationale incontestée sont en panne malgré la constitution du gouvernement d'union nationale présidé par Fayez Al Sarradj bénéficiant de la reconnaissance internationale, Abdelkader Messahel, notre ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue arabe, a non seulement réitéré la position de l'Algérie sur la lourde crise libyenne mais asséné aussi quelques vérités sur les incohérences du comportement de la communauté internationale en cette affaire. Tout en rappelant que l'Algérie appuie les efforts des Nations unies en faveur d'une solution politique de la crise pour laquelle l'Algérie ne ménage pas les siens dans la discrétion et la concertation avec toutes les parties libyennes disposées à donner sa chance à cette option, Messahel a dénoncé l'existence d'interférences de la part d'Etats censés acquis à la solution politique qui en paralysent la mise en œuvre du processus.

    Sans en citer aucun, le ministre algérien a cité quelques exemples de faits qui contribuent à ce parasitage dont il n'est pas difficile d'en deviner les pays responsables. Quand Messahel demande que la communauté internationale exerce des pressions sur les Etats « pour qu'ils sachent que le seul interlocuteur en Libye c'est le conseil présidentiel et que tout le monde doit respecter l'unicité des institutions libyennes et ne dialoguer qu'avec elles », il s'impose à l'évidence qu'il a pointé les Etats qui tout en ayant reconnu le gouvernement d'union nationale (GUN) en tant qu'unique autorité légale en Libye entretiennent de troubles relations avec les parties libyennes qui la lui conteste. Au premier rang desquels figurent l'Egypte et le Qatar ainsi que la France dont les agissements ambigus en Libye ont été dévoilés suite à la mort dans ce pays de trois éléments de ses forces spéciales dont il a été révélé qu'ils étaient en mission commandée auprès des forces armées fidèles au général Haftar dont le refus de reconnaître l'autorité du gouvernement d'unité nationale est cause en grande part que celui-ci ne parvient pas à l'asseoir sur le pays. Messahel a fustigé une autre incohérence dont fait montre la communauté internationale qui est que tout en ayant accordé sa reconnaissance, elle maintient contre lui l'embargo sur les armes décrété pour la Libye par l'ONU tout en exigeant de lui qu'il recrée une armée libyenne, assure le rétablissement de la sécurité et de l'ordre et de lutter contre le terrorisme.

    L'Algérie qui ne compose pas sur le principe de la non ingérence dans les affaires des autres Etats et qu'elle défend avec constance même quand le rapport de force qu'instaurent ses contradicteurs lui est défavorable estime à juste titre que dans la crise libyenne ils vont trop loin et ne mesurent pas une fois de plus que leurs agissements menacent d'aggraver la situation déjà chaotique résultante de ce qu'il ont fait dans ce pays sous prétexte d'intervention de secours au peuple libyen confronté à la sanguinaire répression déchaînée contre lui par Mouammar Kadhafi et son régime. Il n'est pas question pour elle de se faire sur leurs manigances présentes en Libye d'autant qu'elles risquent d'entraîner pour elle un dangereux péril pour sa sécurité nationale. Messahel se devait d'exprimer fermement à la communauté internationale la préoccupation de son pays.


    le quotidien d'oran
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