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Déposer un recours ou pas, le dilemme cornélien de l'opposition gabonaise

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  • Déposer un recours ou pas, le dilemme cornélien de l'opposition gabonaise

    Par RFI Publié le 08-09-2016 Modifié le 08-09-2016 à 05:12


    L’opposition gabonaise déposera-t-elle un recours devant la Cour constitutionnelle ? La loi veut qu’en cas de litige électoral, les mécontents déposent un dossier devant la plus haute instance juridictionnelle du pays. Sauf que l’opposition ne juge pas cette option prioritaire pour l’instant, d’autant que nombre de ses partisans estiment la Cour totalement inféodée à la présidence. Elle a jusqu’à ce jeudi soir pour faire son choix.
    La Cour constitutionnelle est appelée la Tour de Pise par l’opposition, car elle pencherait toujours du même côté, celui du pouvoir. Le camp de Jean Ping dénonce en premier lieu, sa composition, car ses neuf juges sont nommés par le président du Sénat, par celui de l’Assemblée et par le chef de l’Etat lui-même. La présidente de la Cour est quant à elle choisie parmi les membres désignés par le président Bongo.

    Mais l’opposition ira-t-elle devant la Cour constitutionnelle ? Pour l’instant, les adversaires d’Ali Bongo exigent surtout un recomptage des voix devant la Commission électorale, sous le regard d’experts. Hors de question pour le pouvoir, qui affirme que cette option n’est pas prévue par la loi.

    Car si l'opposition fait le choix du recours et que la Cour constitutionnelle la déboute, elle risque de se retrouver comme « liée » par cette décision de la plus haute instance juridique du pays et la base risque alors de lui reprocher sa naïveté. « On sait d’avance qu’y aller c’est se condamner, mais si on n’y va pas, on va nous reprocher d’être des va-t-en-guerre », souligne un des leaders de l'opposition. « Voilà pourquoi nous continuons à demander un recompte des voix bureau de vote par bureau de vote pour la province du Haut-Ogooué en présence des observateurs internationaux et en présence des représentants des candidats. »

    « Quoi que nous fassions, on va nous le reprocher »

    Mais même si elle n’a pas confiance, l’opposition pourra-t-elle se passer de la Cour constitutionnelle ? Une bonne source explique que ce choix serait difficile à justifier auprès de la communauté internationale, qui demande à ce qu’on utilise les voies légales de recours. « Nous ne pouvons pas prendre le risque de ne pas être compris, surtout à l’extérieur », affirme un proche de Jean Ping qui explique : « Nous savons bien qu’en France, en Allemagne ou aux Etats-Unis, épuiser les voies de recours, c’est quelque chose de naturel. »

    « Quoi que nous fassions, on va nous le reprocher, nous le savons, reconnaît Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean-Ping, mais nous prendrons nos responsabilités. »

    Pour Alexandre Barro Chambrier, le chef du mouvement d'opposition Héritage et Modernité, il serait plus judicieux d'attendre l'arrivée des délégations de chefs d'Etat étrangers. « Je pense qu'il serait courtois et judicieux de laisser les chefs d'Etat arriver et pouvoir aussi donner leur avis, préconise-t-il. Parce dans cette affaire, il y a l'Union européenne qui est impliquée, il y a les Nations unies. Ce ne sont pas des organismes qui sont inféodés à tel ou tel. »

    Si elle est saisie, l’institution organisera des audiences plénières où les neuf juges entendront les arguments de chaque partie. Les magistrats rendront leur verdict dans les quinze jours.
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    Bongo : pas de recomptage au Gabon sans la Cour constitutionnelle
    Gabon - Publié le 07/09/2016 à 09:03



    Ali Bongo, dont la réélection à la présidence du Gabon est contestée par l'opposition, a affirmé mercredi qu'il n'y aurait de nouveau décompte des suffrages qu'en cas de saisine de la Cour constitutionnelle.


    L'Union européenne a mis en doute les résultats du scrutin du 27 août et le Premier ministre français, Manuel Valls, a suggéré mardi qu'il serait sage de recompter les voix.

    « Nous avons une loi qui a été votée en 1996 et qui régit tout le processus électoral, je ne peux pas, moi, violer la loi », a déclaré Ali Bongo lors d'un entretien réalisé dans la nuit par RTL.

    « En ce qui concerne le recomptage, cela est prévu dans le cadre de la loi et se fait au niveau de la Cour constitutionnelle », a-t-il ajouté.

    Ali Bongo met en cause des Français arrêtés... par rtl-fr
    Le principal opposant à Ali Bongo, Jean Ping, revendique lui aussi la victoire et a exhorté à « la communauté internationale à aider le peuple gabonais ».

    Selon Jean Ping, la participation dans la province du Haut-Ogooué, dans le sud-est du pays, a été gonflée pour assurer la victoire d'Ali Bongo, dont la famille dirige le pays depuis près de cinquante ans.

    La question d'un gouvernement d'union avec les opposants « n'est pas à l'ordre du jour », a par ailleurs dit Ali Bongo sur RTL.
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

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    • #3
      La date limite du dépôt des recours, fixée par la Constitution, est jeudi 16H00 (15H00 GMT).
      "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
      Johann Wolfgang von Goethe

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      • #4
        On sait qu'il n'y a pas de démocratie ,c'est une mise en scène ,celui qui a bien traficoté sort gagnant ,le reste c'est littérature

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