" Un jour que je donnais une conférence de presse au salon des roses "

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" Je n' ai jamais pu faire coïncider ce que je croyais être la vérité avec ce qui m'aidait à vivre " ( Achard )

" Un jour que je donnais une conférence de presse au salon des roses de l'hôtel Aletti d' Alger pour annoncer la naissance du comité de soutien au président Boudiaf...un journaliste du genre " ampoule-de-faible-puissance " vint au micro pour me demander de parler des " Harkis " et dire ce que j'en pensais...

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Une provocation...
Elle venait d'un délirant en difficulté qui avait besoin d'aide...
Même si mon immense respect en la personne humaine m'empêchait de le voir comme un pauvre " pion doux, si sale " qui émergeait d'un livre de Francis James, je le voyais au mieux,comme une tache sur la peau du semblant de démocratie qui venait de naître et qui reproduirait l'objet d'une envie inassouvie de sa mère, la révolution des contraintes...

Je ne voulais pas répondre...je lui avais juste demandé de choisir de quels Harkis lui parler...de ceux qui sont en France ou de ceux qui étaient encore au gouvernement Algérien d'alors...

Que non, dans ce contexte, notre révolution n'a pas reconnu les siens...On dirait même qu'après la guerre elle s'est drapée dans cette étoffe à deux côtés semblables qui permet de retourner sa veste impunément, comme chez les certains nazis d'hier et certains sionistes d' aujourd'hui...

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Son comportement nous a causé de graves troubles relationnels de part ses discours,délirant,agressivement mécaniques,systématiques,touchant parfois aux choses qui n'existent pas.
Comme cette menace sur notre souveraineté nationale...qui serait proférée par des prédateurs de type arien.
Des années durant, elle a été claironnée par nos barbaresques " d'Algerinople " dans tous les commissariats politiques du pays. Des monstres impossibles à adoucir et dont l'imposture mentale a terni tout éclat en eux.

Mais pourquoi toute notre belle et libératrice énergie révolutionnaire s'est elle mue en un satané parti politique unique et institutionnel ?
C'était un peu aussi comme chez nos fanatiques religieux du cru où les troubles psychotiques incluent la schizophrénie et des épisodes maniaques de troubles bipolaires...
Leurs vains efforts à vouloir révéler des desseins providentiels comme des oracles envoyés par la puissance céleste, se sont avérés catastrophiques. Outre les divers expédients auxquels ils avaient souvent eu recours, aucun de leurs subterfuges n'a pu convaincre l'Algérien sensé.
Il n'y avait pas la moindre empiété à supposer qu'ils servaient plus Allah que leurs propres et crapuleux intérêts.
En deux prêches,trois fatwas,ils ont réussi la prouesse de faire fuir la plupart des intellectuels et asphyxier dans leur ghetto dogmatique la quasi totalité des composantes " véritablement " culturelles du pays...
Je dis bien véritablement...parce que à titre d'exemple, la composante de la " jeunesse du front de libération nationale " ( JFLN ) allait sur tout, sauf la culture, même si parfois on peut courir le risque de rencontrer dans ses sombres couloirs un taciturne guitariste version " bon mec " ou un famélique joueur de flûte qui n' jamais tué personne...
Le discours mystique a fait aussi fort que le discours révolutionnaire, récupéré,revu et " complaisamment " corrigé qui a introduit en nous une perturbation globale du fonctionnement de notre pensée nationale...
C'est juste si la majeure partie du peuple ne croyait pas que la lune serait une énorme masse de fromage vert...
Où est l'immanence de la raison dans tout cela ?
Comme toutes les révolutions d' ailleurs, indépendamment de ce qu'elles charrient comme pseudos besoins de changements, la notre aussi ne s'est pas faite prier pour se vouloir conservatrice,à reconduire les mêmes misères
avec d'autres gueules passe-muraille,une autre langue,un autre culte,par d'autres moyens,sous d'autres formes,et surtout,avec d'autres monstres et...
Autant que faire se peut...aussi.
Comme un pet sur une toile cirée,le petit journaliste a vite fait de regagner sa place,sans demander son reste.
Sans choisir...
Je lui en étais même reconnaissant pour ça...

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Le contraire m'aurait introduit dans une polémique pas possible avec à la clé, toute une foule de querelles byzantines sur un sujet aussi tabou que celui des Harkis.
J'en connais même quelques bavards infortunés livrés à " l'inquisition " dictatoriale populaire pour beaucoup moins que ça.
C'était un nouveau parvenu dans le Giron local des " Lieutenants " d' Allah...et était venu représenter le journal islamiste " le sauveur " qu' il a dit...
En somme, il semblait avoir déjà choisi une solution finale de sinistre mémoire.
Un choix qui lui était imposé comme " un délire à plusieurs " pour se mettre à la mode du jour...
Les sujets atteints,on pouvait même les voir comme de fidèles descendants des pères de quelque concile de Nicée qui se voudraient attentifs au pain et au calice offerts par une table divine et qui après le gueuleton, donnerait un passe-droit à chacun pour franchir la porte du sacrement salutaire de son choix.
Ils y'en aurait même plusieurs qui conduiraient à " l'union des souffles " ces orgies sexuelles collectives pratiquées jadis dans les écoles Taoïstes de " la voie de la paix suprême "
Respectez ce front du salut qui a la force de guérir votre âme de cette croyance qui empêche de se restaurer à la chair des mécréants et se désaltérer de leur sang au nom d' Allah!
J'aurai pu en rire...
Mais je ne pense pas que cela me soit permis pareil à " société "

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L'envie me manquait déjà,bien avant que l'ignorance majestueuse de ses délicats empiriques ne me l'interdise en philosophaillant injonctions et menaces,comme des derviches hurleurs pour lesquels le fondamentalisme ambiant aurait donné des prétentions carnassières.
J'ai même eu droit à quelques " pieuses " injures de rue,à l'emporte-pièce et à l'accent bien tonique du genre...
Putain de ta race de Kabyle ! Sale mécréant de ***** ! ****** d'apostat !
Ca avait le mérite d'être direct et plutôt " sympa " sans leurs arguments frappants...
Une pensée religieuse qui sort de son contexte naturel et devient idéologie politique,peut se permettre n'importe quel langage... sauf montrer les traits dissymétriques de son extrême laideur...
" Les progrès viennent souvent des barbares et rien n'est plus barré que la philosophie des philosophes et la théologie des théologiens " ( de Unamuno )
Par crainte de leur " Progrès " j'ai du garder ma philosophie loin des assemblées et ne me servais que d'une copie très sommaire de ma théologie
envers tous et divers autres...
Pour comprendre une telle dépense d'agressivité,j'ai du fouiner à peu prêt dans toutes les sombres venelles labyrinthiques de ma mémoire pour retrouver cette citation de Montesquieu qui soutient que...
" Les petites sociétés ont plus souvent le droit de faire la guerre que les grandes,parce qu'elles sont plus souvent dans le cas d'être détruites "
Ca se tient !
Il avait à peine une vingtaine d'années et deux ou trois poils au menton qu'il voulait déjà déconstruire le monde pour le reconstruire à sa manière,de boue et de crachats...
Il était marrant et un peu folklorique dans son allure avec ses atouts afghans et son très probable syndrome des jambes sans repos..
Il était aussi... diablement inconscient des enjeux et du pouvoir de nuisance de quelques présences réelles criant de tous leurs orifices.
" Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre " ( Math XXVIII,18 )
Un produit " pur-sucre " de l'école fondamentale sans doute... passé de prime abord scolaire à la meule de l'arabisation de masse,abrutissante,déroutante et...
La fanatisation en prime...
Des ses premières années primaires on lui avait probablement appris et fait croire que l'islam se défend à l'ombre des sabres alors qu'il le fait mieux à l'ombre de la science...

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Et sans ce semblant de vanité médiévale... qui croit faire de grandes objections avec des verbes " incarnés " tirés des certitudes miraculeuses du mystique comme pour se prévaloir des certitudes physiques de toutes les présences réelles,palpables et souveraines.

L'école aussi peut rendre fou et chaque fou " formé " a sa propre façon de " valoriser " sa folie... A croire que la spiritualité sacralisée se laisse parfois transporter à dos d'âne pour éviter que ses mystères ne soient décortiqués à la lumière d'une lucidité moderne.

D'une manière générale l'école peut " transporter " des cerveaux encore novices sur des croyances hermétiques aux émotions et surtout, fondées parfois sur des faits anecdotiques et non sur des réalités vécues qui témoignent de la substance des choses avérées.
Je dis bien parfois...

Parce que personne ne m'enlèvera cette petite " excroissance " mystique qui sévit aussi en moi comme une espèce de révélation qui ne dit pas son nom. D'ailleurs nous devons tous renfermer en nous ce genre de présence sans trop s'interroger sur son authenticité, ni quelle Herméneutique sacrée peut l'interpréter.

Parce que même si c'est un remède pour l'âme, il risque à tout moment d'être tourné en poison, par un insensé ou un furieux...
Même les hérétiques de jadis, ratés par l'éclat du christianisme accusaient en eux quelques bribes mystiques émanant des évangiles.
Mais de là à dire comment ses bribes avaient fait un si long et périlleux voyage avant de parvenir à bon port...il est toujours préférable de se dédouaner avec cette convention qui veut que les desseins de la providence sont toujours impénétrables...

Allah u Akbar...

L'école fondamentale Algérienne des années soixante dix a contribué à l' effondrement de toutes les valeurs morales en matières de connaissances et de progrès. Cette " banqueroute " du savoir, nous la devons en partie, à un ministre incompétent et contemplatif ergotant sans fin sous le ciel d' Allah sur l'immortalité de l'âme musulmane, et de la suprématie des rituels qui la guident.

Un de nos plus beaux échantillons de médiocrité officielle !

[notrelicorne]

- On soupçonna même une forme de " naturalisation " de culturel s'apparentant à un nationalisme chauvin et " islamicard " sous l'hypocrite masque d'une laïcité de fortune .

- A ce jour, je garde dans ma mémoire quelques images tirées du feu de cette période charnière, si fascinante de par son réalisme décadent.

- Il m'arrive souvent de revoir passer dans mon champ de vision ce pauvre ministre, s'apparentant à quelque Néron jouant de la lyre dans le silence de la nuit, alors que Rome brûle de tous les feux de l'enfer...

- L'école révolutionnaire aussi n'est pas en reste.
Elle a la même particularité de former sur le tas. Quelques slogans, une gueule de proue à vénérer, une kalachnikov ou un sabre,( parfois les deux ) et le révolutionnaire ou djihadiste en herbe est déjà prêt à détruire en quelques jours ce que des empruntes savantes et laborieuses avaient mis plusieurs années à construire.

- Une vieille croyance rapportait que les malades mentaux sont plus fréquents à la floraison des fèves... Elle ne fait pas mieux que les idéologies qui te fabriquent des tarés douze mois sur douze...

- A proprement parlé...

- Les idéologies ne sont-elles pas au fond que des troubles psychotiques partagés ? Un peu sur ce mode de " folie à deux " à trois,à plusieurs.
- En somme une folie partagée qui se manifeste par la transmission de symptômes délirants d'un individu à un autre jusqu'à l'hystérie collective...

- Pas besoin d'aller au devin pour en être instruit d'une telle déconfiture mentale.

" Quand on a pris l'habitude de brûler au feu de la politique, si le foyer s'éteint,on reste infirme " ( Vailland )

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" Quand on a pris l'habitude de brûler au feu de la politique,si le foyer s'éteint,on reste infirme "
( Vailland )