VIDÉO - Un commando de femmes «radicalisées» et prêtes à frapper : voici ce que l'on sait sur le profil et les projets des trois jeunes femmes arrêtées jeudi soir dans l'Essonne dans l'enquête sur la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz à Paris.
L'enquête menée sur la voiture chargée de bonbonnes de gaz et retrouvée à Paris ce week-end continue de progresser. Au lendemain d'une importante opération antiterroriste dans l'Essonne, on en sait désormais plus sur les intentions des trois femmes interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine.
Vendredi, lors d'un déplacement à Athènes pour un Sommet des pays méditerranéens de l'Union européenne, François Hollande a affirmé qu'un attentat avait été «déjoué» et «un groupe annihilé». «Mais il y en a d'autres», a-t-il également indiqué.
• Une explosion à la voiture ratée
Le commando de filles neutralisé jeudi soir est soupçonné d'avoir voulu faire exploser dimanche dernier au petit matin la Peugeot 607 aux abords de Notre-Dame en employant un torchon brûlé qui a été retrouvé dans la berline. En l'absence de chaîne de pyrotechnique, le dispositif n'a pas fonctionné puisque n'était relié à rien. Par ailleurs, Le Figaro a appris que le carnet de notes retrouvé à l'intérieur du véhicule, et qui a été examiné par la police, comportait des versets du Coran sans référence explicite à Daech ou à une quelconque organisation terroriste islamiste.
• Une lettre d'adieu
Présentées comme «très dangereuses», Inès, la fille âgée de 19 ans du propriétaire de la 607 fichée «S» depuis ses velléités de départ vers la Syrie et son amie Sarah, 23 ans, se sont ensuite donné rendez-vous au domicile d'Amel, 39 ans. Armées d'un couteau et vêtues de noir, elles sont ressorties jeudi soir pour tenter en vain de commettre ce que Bernard Cazeneuve a appelé «des actions violentes et imminentes» dont la nature n'a pas été précisée. Signe qu'Inès était sans doute prête à mourir, la jeune femme avait, selon RTL, rédigé une lettre d'adieux à sa mère, avant de quitter l'appartement de Boussy-Saint-Antoine jeudi soir et d'être interpellée avec ses deux complices présumées, Sarah et Amel.
• Allégeance à l'État islamique
Suite à leur arrestation mouvementée, les enquêteurs ont découvert que la plus jeune des trois, dont la disparition avait été signalée par son père dimanche soir, avait prêté allégeance à l'État islamique. Inès l'avait écrit noir sur blanc dans une lettre (les terroristes le font souvent avant de passer à l'acte, ndlr), selon RTL, qui précise que les trois jeunes femmes voulaient venger la mort d'Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l'État islamique et «ministre des attentats». Ce dernier avait été tué en Syrie par une frappe de la coalition fin août.
• Plusieurs projets d'attaques
Les policiers ont réussi à identifier d'autres endroits visés par ces trois femmes «radicalisées» et «fanatisées», selon les termes du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Selon BFM TV et RTL, elles projetaient d'attaquer la gare de Lyon à Paris et celle de Boussy-Saint-Antoine. Elles auraient aussi voulu s'en prendre à des policiers. Le commando de jeunes femmes prévoyait un attentat ce jeudi, selon une source policière interrogée par l'AFP. Un message d'alerte sur un risque d'attentat dans les gares parisiennes et en Essonne avait d'ailleurs été envoyé dans la journée aux policiers.
• Des connexions inquiétantes
Les enquêteurs cherchent à savoir si les trois jeunes femmes ont bénéficié de complicités et à déterminer si leur projet a été inspiré ou téléguidé par un de leurs contacts qui pourrait se trouver en Syrie. En effet, selon nos informations, l'une d'elles aurait été en contact avec Rachid Kassim, qui serait l'un des instigateurs présumé de l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray. Les connexions ne s'arrêteraient pas là. D'après nos sources, Sarah, connue par la sous-direction antiterroriste (SDAT), était en contact avec Larossi Abballa, le terroriste de Magnanville qui avait assassiné en juin dernier un couple de policiers. Elle souhaitait faire son hijra (départ d'un musulman d'un pays non-musulman vers un pays musulman, ndlr) et partir avec lui dans une forme d'«union radicale». Enfin, la jeune femme de 29 ans interpellée mardi avec son compagnon avait une amie qui était en lien avec Hayat Boumeddiene, l'ancienne compagne d'Amedy Coulibaly, partie en Syrie juste avant les attentats de janvier 2015.
• Neuf interpellations, dont un suspect relâché
Il y aurait désormais neuf personnes interpellées dans ce dossier. Outre les trois fanatiques capturées jeudi soir, Mohamed Lamine A., présenté comme le petit ami plus ou moins virtuel de Sarah, a également été arrêté au Mureaux dans les Yvelines le même soir. Cet homme est loin d'être un inconnu: son frère avait été mis en examen pour ses liens présumés avec le tueur de Magnanville Larossi Abballa. Il est actuellement placé en détention provisoire. De plus, deux couples ont été placés en garde à vue, mardi et mercredi, dans les locaux de la section antiterroriste de la brigade criminelle. Les policiers semblent surtout intéressés par les épouses, qui seraient en relation avec Inès, la fille du propriétaire de la Peugeot 607. Son père, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, a été, quant à lui, relâché mardi soir à l'issue de sa garde à vue.
Source: Le Figaro
L'enquête menée sur la voiture chargée de bonbonnes de gaz et retrouvée à Paris ce week-end continue de progresser. Au lendemain d'une importante opération antiterroriste dans l'Essonne, on en sait désormais plus sur les intentions des trois femmes interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine.
Vendredi, lors d'un déplacement à Athènes pour un Sommet des pays méditerranéens de l'Union européenne, François Hollande a affirmé qu'un attentat avait été «déjoué» et «un groupe annihilé». «Mais il y en a d'autres», a-t-il également indiqué.
• Une explosion à la voiture ratée
Le commando de filles neutralisé jeudi soir est soupçonné d'avoir voulu faire exploser dimanche dernier au petit matin la Peugeot 607 aux abords de Notre-Dame en employant un torchon brûlé qui a été retrouvé dans la berline. En l'absence de chaîne de pyrotechnique, le dispositif n'a pas fonctionné puisque n'était relié à rien. Par ailleurs, Le Figaro a appris que le carnet de notes retrouvé à l'intérieur du véhicule, et qui a été examiné par la police, comportait des versets du Coran sans référence explicite à Daech ou à une quelconque organisation terroriste islamiste.
• Une lettre d'adieu
Présentées comme «très dangereuses», Inès, la fille âgée de 19 ans du propriétaire de la 607 fichée «S» depuis ses velléités de départ vers la Syrie et son amie Sarah, 23 ans, se sont ensuite donné rendez-vous au domicile d'Amel, 39 ans. Armées d'un couteau et vêtues de noir, elles sont ressorties jeudi soir pour tenter en vain de commettre ce que Bernard Cazeneuve a appelé «des actions violentes et imminentes» dont la nature n'a pas été précisée. Signe qu'Inès était sans doute prête à mourir, la jeune femme avait, selon RTL, rédigé une lettre d'adieux à sa mère, avant de quitter l'appartement de Boussy-Saint-Antoine jeudi soir et d'être interpellée avec ses deux complices présumées, Sarah et Amel.
• Allégeance à l'État islamique
Suite à leur arrestation mouvementée, les enquêteurs ont découvert que la plus jeune des trois, dont la disparition avait été signalée par son père dimanche soir, avait prêté allégeance à l'État islamique. Inès l'avait écrit noir sur blanc dans une lettre (les terroristes le font souvent avant de passer à l'acte, ndlr), selon RTL, qui précise que les trois jeunes femmes voulaient venger la mort d'Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l'État islamique et «ministre des attentats». Ce dernier avait été tué en Syrie par une frappe de la coalition fin août.
• Plusieurs projets d'attaques
Les policiers ont réussi à identifier d'autres endroits visés par ces trois femmes «radicalisées» et «fanatisées», selon les termes du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Selon BFM TV et RTL, elles projetaient d'attaquer la gare de Lyon à Paris et celle de Boussy-Saint-Antoine. Elles auraient aussi voulu s'en prendre à des policiers. Le commando de jeunes femmes prévoyait un attentat ce jeudi, selon une source policière interrogée par l'AFP. Un message d'alerte sur un risque d'attentat dans les gares parisiennes et en Essonne avait d'ailleurs été envoyé dans la journée aux policiers.
• Des connexions inquiétantes
Les enquêteurs cherchent à savoir si les trois jeunes femmes ont bénéficié de complicités et à déterminer si leur projet a été inspiré ou téléguidé par un de leurs contacts qui pourrait se trouver en Syrie. En effet, selon nos informations, l'une d'elles aurait été en contact avec Rachid Kassim, qui serait l'un des instigateurs présumé de l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray. Les connexions ne s'arrêteraient pas là. D'après nos sources, Sarah, connue par la sous-direction antiterroriste (SDAT), était en contact avec Larossi Abballa, le terroriste de Magnanville qui avait assassiné en juin dernier un couple de policiers. Elle souhaitait faire son hijra (départ d'un musulman d'un pays non-musulman vers un pays musulman, ndlr) et partir avec lui dans une forme d'«union radicale». Enfin, la jeune femme de 29 ans interpellée mardi avec son compagnon avait une amie qui était en lien avec Hayat Boumeddiene, l'ancienne compagne d'Amedy Coulibaly, partie en Syrie juste avant les attentats de janvier 2015.
• Neuf interpellations, dont un suspect relâché
Il y aurait désormais neuf personnes interpellées dans ce dossier. Outre les trois fanatiques capturées jeudi soir, Mohamed Lamine A., présenté comme le petit ami plus ou moins virtuel de Sarah, a également été arrêté au Mureaux dans les Yvelines le même soir. Cet homme est loin d'être un inconnu: son frère avait été mis en examen pour ses liens présumés avec le tueur de Magnanville Larossi Abballa. Il est actuellement placé en détention provisoire. De plus, deux couples ont été placés en garde à vue, mardi et mercredi, dans les locaux de la section antiterroriste de la brigade criminelle. Les policiers semblent surtout intéressés par les épouses, qui seraient en relation avec Inès, la fille du propriétaire de la Peugeot 607. Son père, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, a été, quant à lui, relâché mardi soir à l'issue de sa garde à vue.
Source: Le Figaro
Commentaire