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Juliette - Le Diable Dans La Bouteille

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    Au fond de ma bouteille,
    Un petit diable veille,
    Pas plus gros qu’une abeille,
    Plus noir qu’une corneille,
    Et sa voix qui zézaye,
    Susurre à mon oreille,
    Ses plus sales conseils,
    Déguisés en merveilles

    Me fait impératrice,
    Et me donne un royaume,
    De sentiments factices,
    D’ivresses polychromes,

    Et pour guider mes pas,
    J’ai de nobles amies,
    Lady Margarita et Miss Bloody Mary,

    Et si mes courtisans,
    Me promettent le ciel,

    Je les crois vraiment,
    Quand ils me disent,
    Que je suis belle,

    Ce ne sont que des ombres,
    Et mon royaume sombre,
    Dans un méchant sommeil,
    Au fond de ma bouteille,

    Au fond de ma bouteille,
    Un petit diable veille,
    Pas plus gros qu’une abeille,
    Plus noir qu’une corneille,
    Et sa voix qui zézaye,
    Susurre à mon oreille,
    Ses plus sales conseils,
    Déguisés en merveilles

    Il me fait oublier,
    Qui je suis et pourquoi,
    Je me damne à aimer,
    Le bourreau et la croix,

    Je ne connais que trop,
    Des amis assassins,
    Seigneur de Curaçao et Monsieur Marasquin,

    Et quand mes courtisans,
    Me brûlent à petit feu,
    Je le crois encore,
    Quand ils disent,
    Que je vais mieux,

    Mais le miroir se brise,
    Et j’y vois sans surprise,
    Une petite vieille,
    Au fond de ma bouteille,

    Rires diabalcooliques

    Au fond de ma Bouteille,
    Un petit Diable veille,
    Pas plus gros qu’une abeille,
    Plus noir qu’une corneille,
    Et sa voix qui zézaye,
    Susurre à mon oreille,
    Ses plus sales conseils,
    Déguisés en merveilles

    Un diable goguenard,
    Un Satan dérisoire,
    Qui enfonce au hasard,
    Le clou du désespoir,

    Au diable ce bavard,
    Et ses belles histoires,
    Au diable ses merveilles,
    Et ses mauvais conseils,

    Comme si j’allais croire,
    Ce que ce diable noir,
    Susurre à mon oreille,
    De sa voix qui zézaye,

    Au fond de ma bouteille,
    Un petit diable veille,
    Pas plus gros qu’une abeille,
    Plus noir qu’une corneille,
    Et sa voix qui zézaye,
    Susurre à mon oreille,
    Ses plus sales conseils,
    Déguisés en merveilles

    Rires diabalcooliques

    Eh, petit Diable noir,
    Pour te clouer le bec,
    Il suffit de te boire,
    ***-sec !
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence
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