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Ben laden a-t-il gagné ?

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  • Ben laden a-t-il gagné ?

    Et si Oussama ben Laden avait remporté son pari ? Et si, du fond marin où l’on a jeté son cadavre, il riait dans sa longue barbe en voyant les convulsions qui agitent notre planète, 15 ans après les attentats du 11 septembre 2001 ?

    Le monde s’est radicalement transformé depuis cette date et en grande partie, précisément de la manière que souhaitait l’ex-chef d’Al-Qaïda, affirme sans hésiter Karim Émile Bitar, politologue affilié à l’Institut des relations internationales stratégiques (IRIS), à Paris.

    Selon lui, dans sa rage contre l’Occident et les États-Unis, Oussama ben Laden avait voulu provoquer une chaîne d’événements qui entraîneraient ce pays dans des guerres punitives qui finiraient par devenir autodestructrices.

    C’est un peu comme la mouche qui tourne autour de l’éléphant, sachant qu’elle est plus petite et plus faible que lui, mais bien décidée à le rendre fou au point qu’il finira par entrer dans un magasin de porcelaine et tout casser autour de lui…

    Selon Karim Émile Bitar, le « terroriste en chef » des années 90 se voyait comme cette mouche qui, avec une seule attaque d’une grande portée symbolique, inciterait Washington à surréagir et à s’enliser dans des guerres sans fin.

    Il espérait également que ce choc provoquerait une répression contre les musulmans qui seraient dès lors devant l’obligation de choisir leur camp. Avec l’Occident. Ou contre. Bonjour la radicalisation…

    Quinze ans après cette journée funeste où deux avions ont foncé dans les tours jumelles du World Trade Center, l’insouciance des années 90 a effectivement cédé la place à un monde de frontières, de crispations identitaires et d’États implosés.

    Pire : la guerre globale contre le terrorisme que l’on a déclenchée pour éradiquer quelques milliers de combattants dans les montagnes de l’Afghanistan a abouti, 15 ans plus tard, à une réalité autrement plus menaçante.

    « Le groupe État islamique est beaucoup plus radical qu’Al-Qaïda. Il compte 30 000 soldats et contrôle un territoire grand comme la Grande-Bretagne. »

    En d’autres mots : l’Occident en général et les États-Unis en particulier ont foncé tête baissée dans le piège que lui tendait Al-Qaïda.

    LE RÈGNE DE LA PEUR
    Ce qui en a émergé, 15 ans plus tard, c’est un monde où règnent l’anxiété et la peur de l’autre, contre qui on veut se protéger à coups de murs et de frontières.

    Une réalité qui, pour la génération des jeunes adultes d’aujourd’hui, est devenue une donnée fondamentale et incontestable. C’est du moins ce que constate Élisabeth Vallet, directrice de l’Observatoire de géopolitique de la chaire Raoul-Dandurand, à l’UQAM.

    « Quand j’explique à mes étudiants comment, durant les années 90, on parlait de missions de paix et d’un monde sans frontières, ils me regardent comme si j’étais une hippie en robe longue », note-t-elle avec le sourire.

    « Le monde a tellement changé, l’expérience des frontières est devenue si douloureuse qu’ils ont du mal à me croire. »

    L’anxiété qui règne sur la planète a conduit à des réactions de repli. Les murs derrière lesquels on se réfugie sont l’équivalent d’un « tranquillisant » pour des sociétés qui vivent à l’ombre des attentats terroristes, dit Élisabeth Vallet.

    La montée de l’extrême droite un peu partout en Occident est un autre contrecoup des attaques d’Al-Qaïda.

    On cherche des politiciens qui nous rassurent, qui nous promettent le retour à un ordre ancien, plus pacifique et moins effrayant que le grand chaos actuel.

    Cette montée de la droite est liée non seulement aux attentats de 2001, mais aussi à la crise des réfugiés – mais celle-ci résulte, du moins en partie, de la grande guerre antiterroriste de George W. Bush. N’oublions pas que les deux pays visés par cette guerre, l’Irak et l’Afghanistan, figurent parmi les plus gros « producteurs » de réfugiés – après la Syrie.

    Et finalement, Donald Trump est aussi, jusqu’à un certain point, un « bébé » du 11 septembre 2001.

    La filiation n’est pas unique, bien sûr. « Mais si vous liez le 11-Septembre et les interminables guerres moyen-orientales qui en ont résulté, avec la crise économique de 2008 et la reprise famélique qui a suivi, vous obtenez le genre de doutes, d’anxiétés, de peurs et de colères que Donald Trump a exploitées », dit l’historien Gil Troy, de l’Université McGill.

    « Historiquement, le 11-Septembre a été un tournant d’une extraordinaire importance. Il a cassé la bulle des années 90, faisant éclater l’illusion d’un monde de prospérité permanente où les États-Unis, ayant remporté la guerre froide, n’auraient plus d’ennemis », note Gil Troy.

    Mais attention : on ne peut pas attribuer tous les bouleversements des dernières 15 années à la seule attaque contre le World Trade Center, met en garde Thomas Juneau, spécialiste du Moyen-Orient à l’Université d’Ottawa.

    Oui, c’est vrai que sans l’invasion de l’Irak, sans la fracture entre les chiites et les sunnites qui a suivi, le groupe État islamique, héritier direct d’Al-Qaïda, n’aurait vraisemblablement pas vu le jour. « Mais c’est le soulèvement en Syrie qui a donné à l’EI l’oxygène dont il avait besoin pour exploser comme il l’a fait. »

    Un soulèvement qui répondait à une dynamique propre à la Syrie – comme c’était le cas pour chacun des pays emportés par le tourbillon révolutionnaire de 2011.

    En d’autres mots : le choc du 11 septembre 2001 a poussé les États-Unis et leurs alliés dans une série de guerres de représailles qui ont contribué au grand chaos d’aujourd’hui. Les facteurs propres à chacun des pays concernés, en Europe, aux États-Unis ou au Moyen-Orient, ont fait le reste.


    Du 11-Septembre à l’EI


    11 SEPTEMBRE 2001
    Attentats aux États-Unis revendiqués par Al-Qaïda

    8 OCTOBRE 2001
    Premières frappes anglo-américaines contre l’Afghanistan

    20 MARS 2003
    Premières frappes américaines contre l’Irak

    13 OCTOBRE 2006
    Création officielle du groupe armé État islamique en Irak

    15 MARS 2011
    Début des manifestations qui conduiront à la guerre civile syrienne

    9 AVRIL 2013
    Le groupe armé État islamique étend le territoire sous son contrôle en Syrie

    29 JUIN 2014
    Le groupe armé État islamique proclame l’instauration d’un califat sur les territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie

    La Presse plus

  • #2
    Fumisteries d'un intellectuel plutôt imbécile

    C’est un peu comme la mouche qui tourne autour de l’éléphant, sachant qu’elle est plus petite et plus faible que lui, mais bien décidée à le rendre fou au point qu’il finira par entrer dans un magasin de porcelaine et tout casser autour de lui…
    ce n'est pas un magasin de porcelaine oû on briserait des assiettes, ce sont des pays arabes avec des millions de gens tués, des pays en ruine, dévastés, des millions de gens déplacés, des centaines de milliers d'enfants faits orphelins...

    L'Amérique est toujours la 1ere en tout, armement, économie, sciences, les pays arabes à terre et ce con trouve que Ben Laden a gagné !

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    • #3
      #1
      Par défaut Ben laden a-t-il gagné ?
      Non, match nul, balle au centre !
      Dernière modification par pioto, 10 septembre 2016, 16h47.

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      • #4
        Ce pseudo-politologue affilié à l’Institut des relations internationales stratégiques (IRIS) saute de l’Afghanistan à la Syrie , et a carrément balayer les agressions et complots contre la Libye, la Tunisie et l’Égypte !



        Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

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        • #5
          C'est surtout une mouche dans l'existence a été romancé par la branche hollywoodienne du pentagone et qui a permit à l'éléphant de foutre le bordel et de se défouler un peu

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          • #6
            "La présomption d'innocence est le principe selon lequel toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement prouvée."
            tchek tchek tchek

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            • #7
              kems, elle a été remplacée par le ''principe de précaution''
              Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

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