La rumeur avait d’abord circulé dans les milieux d’affaires avant d’être reprise par la presse, y compris la radio nationale qui a cité les propos de Bekhti Belaib, le ministre du Commerce.
Que dit-elle ? L’Algérie va établir une liste de 2000 produits qui seront interdits d’importation.
À l’étranger et dans les chancelleries à Alger, la nouvelle a suscité quelques inquiétudes et surtout beaucoup de surprise.
L’Algérie a en effet signé de nombreux accords internationaux, notamment avec le FMI et l’Union européenne, qui limitent très fortement ses capacités d’interdire des produits à l’importation.
La seule possibilité qui s’offrait à elle était les licences d’importation qu’elle utilise déjà pour des produits comme l’automobile et le ciment.
Au mieux, l’Algérie pourrait augmenter les droits de douanes pour certains produits – ce qui est prévu dans la loi de finances 2017 – ou instaurer une TVA intérieure pour les produits importés, mais pas les interdire.
En réalité, selon nos informations, cette liste n’existe pas.
Elle n’a jamais existé. Paradoxalement, c’est le ministre du Commerce en personne qui semble à l’origine de cette bourde.
Mais ses déclarations à la radio nationale ont été discrètement retirées du site internet de la chaîne, comme le montre ce lien vers l’article « Fraude et concurrence déloyale : 2000 produits seront interdits d’importation » posté le 5 septembre.
TSA
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