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La bureaucratie est une confrérie secrète
TSA 07:41 dimanche 11 septembre 2016 | Par Rachid Boudjedra | Actualité
Quand on voit certains bureaucrates qui occupent de hauts postes dans l’administration algérienne passer sur les chaînes de télévision ou donner des interviews aux journaux, ils sont tous au service du peuple et de la nation. Ils sont la modestie et l’humilité mêmes. Ils sont les « Justes ».
Mais qu’on les débusque derrière leur bureaux à la moquette épaisse, aux rideaux rigides et à la manière dont ils s’assoient derrière leur « trône », ils deviennent des monstres froids, avec dans leurs yeux cette lueur triomphaliste qui décourage plus d’un. Prompts à accepter toutes les doléances des plaideurs, ils se marrent dès que le citoyen est reparti, tout contrit, tout penaud.
Cette sorte de bureaucrates qui n’est qu’une minorité forme un réseau bien compact, se passe les informations les plus secrètes, se jouent et se déjouent de leurs chefs (PDG ou ministres) et sont de tous les coups fourrés.
Évidemment, ils fréquentent les meilleurs restaurants et les meilleurs hôtels au frais de l’État et aiment se retrouver autour des buffets abondants et gastronomiques des ambassades. Là, ils ont leurs codes et bavardent entre eux dans un langage hermétiques pour les autres. Et tout se passe au niveau des yeux : clins d’oeil, sourires sournois et démonstrations de force, en tout bien, tout honneur, avec un flegme et un faux enjouement remarquables.
Et quand ils ont quelqu’un dans leur collimateur, ils deviennent féroces et prédateurs.
C’est alors le grand hallali !
Mais quand ils sont dégommés, humiliés par plus fort qu’eux, mis en quarantaine, ils font des mines de saltimbanques.
Et des dépressions très nombreuses !!
TSA 07:41 dimanche 11 septembre 2016 | Par Rachid Boudjedra | Actualité
Quand on voit certains bureaucrates qui occupent de hauts postes dans l’administration algérienne passer sur les chaînes de télévision ou donner des interviews aux journaux, ils sont tous au service du peuple et de la nation. Ils sont la modestie et l’humilité mêmes. Ils sont les « Justes ».
Mais qu’on les débusque derrière leur bureaux à la moquette épaisse, aux rideaux rigides et à la manière dont ils s’assoient derrière leur « trône », ils deviennent des monstres froids, avec dans leurs yeux cette lueur triomphaliste qui décourage plus d’un. Prompts à accepter toutes les doléances des plaideurs, ils se marrent dès que le citoyen est reparti, tout contrit, tout penaud.
Cette sorte de bureaucrates qui n’est qu’une minorité forme un réseau bien compact, se passe les informations les plus secrètes, se jouent et se déjouent de leurs chefs (PDG ou ministres) et sont de tous les coups fourrés.
Évidemment, ils fréquentent les meilleurs restaurants et les meilleurs hôtels au frais de l’État et aiment se retrouver autour des buffets abondants et gastronomiques des ambassades. Là, ils ont leurs codes et bavardent entre eux dans un langage hermétiques pour les autres. Et tout se passe au niveau des yeux : clins d’oeil, sourires sournois et démonstrations de force, en tout bien, tout honneur, avec un flegme et un faux enjouement remarquables.
Et quand ils ont quelqu’un dans leur collimateur, ils deviennent féroces et prédateurs.
C’est alors le grand hallali !
Mais quand ils sont dégommés, humiliés par plus fort qu’eux, mis en quarantaine, ils font des mines de saltimbanques.
Et des dépressions très nombreuses !!
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