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Brexit : son coût pourrait s'élever à 43 milliards de livres d'ici 2019

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  • Brexit : son coût pourrait s'élever à 43 milliards de livres d'ici 2019

    La Chambre de commerce britannique a abaissé ses prévisions de croissance suite aux résultats du référendum sur le Brexit. Cependant, les modélisations sur le long terme sont à prendre avec précaution

    L'avenir pourrait être plus compliqué que prévu pour l'économie britannique. D'après des projections publiées lundi par la Chambre de commerce du pays, la croissance du produit intérieur brut pourrait s'élever à 1,8 % au lieu de 2,2 % en 2016, 1 % au lieu de 2,3 % en 2017 et 1,8 % au lieu de 2,4 % en 2018. Le manque à gagner dû au Brexit pour les trois prochaines années pourrait s'élever à 43,8 milliards de livres sterling (51,8 milliards d'euros).

    Une baisse importante des dépenses de consommation et une chute des investissements sont les principales raisons qui pourraient être à l'origine d'une baisse de l'activité outre-Manche. En ce qui concerne les investissements, cette chute pourrait atteindre 2,2 % pour 2016 et 3,4 % en 2017. Une légère reprise serait attendue en 2018 avec une hausse de 2% pour ce dernier indicateur.

    Du côté des exportations, un ralentissement est à prévoir puisque elles devraient passer d'une croissance de 4,8 % en 2015 à 2,3 % en 2016 pour rebondir doucement à 3 % en 2017 puis 4 % en 2018. Les perspectives incertaines engendrées par les relations entre Londres et l'Union européenne pourraient freiner les échanges commerciaux jusqu'à la fin 2016 et en 2017 au moins. La croissance de l'emploi devrait également ralentir en 2017.

    Pour Adam Marshall, directeur général de la Chambre de commerce :

    "Même si beaucoup d'entreprises individuelles continuent d'avoir des échanges commerciaux solides, une vision plus large suggère un ralentissement net de l'activité." Il ajoute que si "nos projections permettent de voir que la Grande-Bretagne va éviter la récession, la santé alarmante (ndlr : de certains secteurs) montre que beaucoup d'entreprises sont encore entrain de digérer les résultats de juin dernier sur le référendum, les challenges et les opportunités à venir."
    Des débats qui font rage
    Depuis plusieurs mois, les débats sur les conséquences économiques font rage entre les partisans du "Brexit" et ceux du "Remain". C'était même un thème très débattu au cœur de la campagne. D'après Le Monde qui a passé en revue neuf études s'attachant à explorer les différentes conséquences du Brexit sur le PIB britannique, cet indicateur a toutes les raisons de continuer à croître. Le principal impact serait visible sur un rythme de croissance plus ou moins soutenu.

    Selon l'étude la plus pessimiste qui vient du Trésor britannique, la baisse du PIB pourrait atteindre -9,5 % dans la pire perspective et -3,4 % dans le meilleur scénario. Son constat est sans appel : "la Grande-Bretagne sera en permanence plus pauvre si elle quitte l'Union européenne." Bien que d'autres études soient moins pessimistes que celle du Trésor, elles sont en revanche quasiment toutes d'accord pour dire que l'activité du pays va ralentir à l'image des travaux de l'OCDE (voir graphique-ci dessous). Seule une étude provenant du groupe Economists for Brexit et qui s'intitule, The economy after Brexit prévoit un gain pour le PIB de 4 % d'ici 2030.

    Bien que la majorité des études et des travaux de recherche sur les conséquences du Brexit indiquent une baisse de l'activité, les projections économiques ne relèvent pas d'une science exacte même si elles s'appuient sur des modèles établis et reconnus. Les écarts entre les hypothèses et la réalité des faits peuvent s'avérer importants surtout dans une perspective à long terme. La Chambre britannique du commerce rappelle d'ailleurs à juste titre que dans une telle période d'incertitude, les changements dans ces projections sont possibles.

    la tribune
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