On a dû relire deux fois la phrase, mais elle figure bien dans l’étude sur les budgets de défense du très sérieux cabinet de conseil IHS : à l’horizon 2020, le budget de défense de l’Arabie Saoudite devrait dépasser celui de la France et surtout celui de la Russie. Après être passées de 32 milliards de dollars en 2010 à 48 milliards en 2015, les dépenses de défense saoudiennes devraient dépasser les 52 milliards de dollars en 2019. « L’Arabie Saoudite devrait dépenser plus pour la défense que la France et la Russie à la fin de la décennie », assure ainsi Craig Caffrey, analyste chez IHS Defence Budgets.
La prévision peut sembler contre-intuitive, alors que le cours déprimé du pétrole plombe les finances du royaume, et qu’une réduction de 30,5% du budget de la défense et de la sécurité saoudien a été annoncée pour 2016. Mais cette baisse n’est qu’apparente, explique IHS. Le cabinet estime que les ressources proviendront d’autres agrégats du budget saoudien, ce qui limitera largement la casse pour un budget de défense qui reste prioritaire. Pour rappel, l’Arabie Saoudite dispose déjà du 6ème budget militaire mondial selon IHS, derrière les Etas-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Inde et la Russie, mais au coude à coude avec la France.
Le raisonnement est aussi valable pour le Qatar et les Emirats Arabes Unis qui eux aussi, malgré les cours des hydrocarbures, vont accroître leur effort de défense. Le budget militaire du Qatar devrait augmenter d’un quart d’ici à 2020, à 5,5 milliards de dollars, afin d’absorber les énormes investissements récents en équipements (25 milliards de dollars de commandes depuis 2014). Celui des Emirats devrait, lui, passer la barre des 20 milliards de dollars à l’horizon 2020. Les dépenses militaires de la grande région Moyen-Orient Afrique du Nord devraient ainsi passer de 160 milliards de dollars en 2014 à 180 milliards en 2020.
L’augmentation prévue du budget militaire saoudien ouvre-t-elle des perspectives pour les industriels français ? A voir : la visite à Paris fin juin de Mohammed Ben Salmane, vice-prince héritier, ministre de la défense et nouvel homme fort du royaume, n’a donné aucun résultat tangible. Rien sur le contrat Mark 3 de missiles de défense aérienne Crotale de Thales, un vrai serpent de mer. Rien de nouveau sur la trentaine de patrouilleurs des Constructions navales de Normandie (CMN) que l’Arabie Saoudite désire acquérir. « Sur les commandes militaires saoudiennes, on n’avance pas, il y a un problème », reconnaissait le dirigeant d’un groupe de défense français en juillet.
Challenge
La prévision peut sembler contre-intuitive, alors que le cours déprimé du pétrole plombe les finances du royaume, et qu’une réduction de 30,5% du budget de la défense et de la sécurité saoudien a été annoncée pour 2016. Mais cette baisse n’est qu’apparente, explique IHS. Le cabinet estime que les ressources proviendront d’autres agrégats du budget saoudien, ce qui limitera largement la casse pour un budget de défense qui reste prioritaire. Pour rappel, l’Arabie Saoudite dispose déjà du 6ème budget militaire mondial selon IHS, derrière les Etas-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Inde et la Russie, mais au coude à coude avec la France.
Le raisonnement est aussi valable pour le Qatar et les Emirats Arabes Unis qui eux aussi, malgré les cours des hydrocarbures, vont accroître leur effort de défense. Le budget militaire du Qatar devrait augmenter d’un quart d’ici à 2020, à 5,5 milliards de dollars, afin d’absorber les énormes investissements récents en équipements (25 milliards de dollars de commandes depuis 2014). Celui des Emirats devrait, lui, passer la barre des 20 milliards de dollars à l’horizon 2020. Les dépenses militaires de la grande région Moyen-Orient Afrique du Nord devraient ainsi passer de 160 milliards de dollars en 2014 à 180 milliards en 2020.
L’augmentation prévue du budget militaire saoudien ouvre-t-elle des perspectives pour les industriels français ? A voir : la visite à Paris fin juin de Mohammed Ben Salmane, vice-prince héritier, ministre de la défense et nouvel homme fort du royaume, n’a donné aucun résultat tangible. Rien sur le contrat Mark 3 de missiles de défense aérienne Crotale de Thales, un vrai serpent de mer. Rien de nouveau sur la trentaine de patrouilleurs des Constructions navales de Normandie (CMN) que l’Arabie Saoudite désire acquérir. « Sur les commandes militaires saoudiennes, on n’avance pas, il y a un problème », reconnaissait le dirigeant d’un groupe de défense français en juillet.
Challenge
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