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Sur le Golan, l’étrange arrangement entre l’armée israélienne et les rebelles syriens

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  • Sur le Golan, l’étrange arrangement entre l’armée israélienne et les rebelles syriens

    Plus de 2000 Syriens sont déjà venus se faire soigner en Israël à partir d’une zone où al-Nosra, c’est-à-dire al-Qaïda, est très puissante.

    Les faits : L’humanitaire conduit parfois à d’étranges arrangements. Par exemple entre l’armée israélienne et les groupes rebelles syriens, dont le Front al-Nosra, la branche locale d’al-Qaïda, à propos du sort des blessés de la guerre civile.


    « 2 200 Syriens ont déjà été soignés dans notre pays depuis trois ans », indique un officier supérieur de l’armée israélienne, qui ne manque pas de vanter les efforts réels de l’Etat juif pour venir en aide aux victimes du conflit qui se déroule à ses portes. Cinq hôpitaux israéliens accueillent ces blessés, qui sont à 90 % des hommes, la plupart en âge de combattre… 70 % des patients sont d’ailleurs traités en orthopédie pour des blessures de guerre. Certes, quelques femmes et des enfants profitent de la médecine israélienne, parfois pour des maladies graves. Mais, reconnaît un médecin, « plus de la moitié sont des combattants ».


    Comme ce jeune homme, étendu dans son lit de douleur de l’hôpital de Safed, blessé au bras, et qui attend le départ du docteur pour aller fumer sa cigarette à la fenêtre avec vue sur le Lac de Tibériade. C’est, pourrait-on dire, un habitué des lieux : il est déjà venu s’y faire soigner en 2014 après avoir été blessé par balles dans le dos. Comme les trois autres jeunes Syriens qui partagent sa chambre, discrètement surveillée par la police militaire, il n’a pas le droit de sortir de l’hôpital. Dès qu’il sera sur pied, un véhicule militaire le conduira vers la frontière avec la Syrie, sur le plateau du Golan, à une trentaine de kilomètres de Safed. C’est par là même qu’il est entré en Israël, début mai.


    A titre humanitaire. Et c’est là aussi que le mystère commence. Officiellement, l’armée israélienne (Tsahal) explique que les blessés se présentent à la barrière séparant les deux pays et qu’ils y sont accueillis par l’armée à titre humanitaire. C’est pourtant une frontière en principe totalement fermée et hautement sécurisée, avec des grillages de cinq mètres de haut et toute une série de senseurs (video, radars, etc.) pour détecter les mouvements suspects. Des casques bleus la surveillent également.


    Toujours selon Tsahal, les blessés sont pris en charge par des médecins militaires qui opèrent un premier tri avant de les répartir dans des hôpitaux du nord d’Israël. L’armée refuse de communiquer sur la localisation des points de passage, comme s’il y avait quelque chose à cacher. C’est peut-être justement le cas.


    De 1967 à 2011, de la conquête du plateau du Golan par Israël jusqu’à la guerre civile en Syrie, les choses étaient claires : soit c’était la guerre comme en 1973 avec de grandes batailles de chars, soit c’était la paix totale, le régime de Bachar tenant fermement les rênes de l’autre côté. On présentait alors cette frontière comme la plus calme d’Israël, rien à voir avec celle toute voisine qui sépare l’Etat hébreu du Liban.


    Aujourd’hui, la situation se présente telle que la décrit un officier affecté sur le Golan : « Face à nous, les 80 kilomètres se répartissent en trois secteurs. Au nord, l’armée du régime et ses deux alliés, les Iraniens et le Hezbollah libanais. Au sud, sur quinze à vingt kilomètres, la Brigade des martyrs du Yarmouk, qui a prêté allégeance à l’Etat Islamique. Au centre, sur 70 à 80 % de la frontière, le Front al-Nosra et d’autres petits groupes rebelles.» C’est dans ce secteur central qu’ont lieu les passages de blessés, puisque Tsahal ne coopère ni avec le Hezbollah, ni avec Daech, comprend-on à demi-mot.


    «Il y a une cinquantaine de groupes rebelles, mais le plus grand et le plus puissant est al-Nosra », c’est-à-dire al-Qaïda, reconnaît un officier israélien. Les autres sont des milices locales impliquées dans l’autodéfense des villages, mais « tous sont religieux, il n’y a pas de laïcs », ajoute la même source.


    Free Army. C’est donc à partir d’une zone contrôlée par al-Nosra que les passages de blessés ont lieu. « Ceux qui nous les envoient ont de bonnes connections avec l’armée israélienne. Il faut de bonnes recommandations…, reconnaît un médecin de l’hôpital de Safed. Officiellement, les blessés sont issus de l’Armée syrienne libre », soutenue par les Occidentaux, mais pas d’al-Nosra. Les jeunes patients rencontrés le confirment : ils appartiennent à ce qu’ils nomment la « Free Army ». S’ils combattent Daech et Assad, ils reconnaissent être « alliés » d’al-Nosra, avec lequel ils se coordonnent sur le terrain et qu’ils jugent « peaceful » (pacifique)…

    Pour bénéficier d’un traitement médical en Israël, ils expliquent sans plus de détails qu’il faut passer par des « shebabs » (jeunes) d’une certaine « katiba » (brigade), sans avoir besoin de verser de bakchich. Après plus de 2000 passages, l’affaire semble bien organisée. Si elle se déroule sans une implication directe de la branche locale d’al-Qaïda – ce qui n’est pas prouvé – elle bénéficie au moins de son accord tacite. Imaginer que le groupe djihadiste radical qui tient une cinquantaine de kilomètres sur la frontière - en principe fermée - avec Israël laisserait aller et venir des combattants blessés sans s’en préoccuper relève de la fantaisie. Il n’est pas exclu que les Américains, installés en Jordanie pour y soutenir les groupes rebelles jouent un rôle dans ces transferts de blessés.


    Tous retournent en Syrie après leurs soins, parfois équipés de leur prothèse sur lesquelles aucune inscription en hébreu ne figure. Ce ne sont donc pas des réfugiés qui cherchent à quitter leur pays. Seul l’un d’entre eux a demandé à se rendre en Jordanie, ce qui lui a été accordé. Grâce aux réseaux sociaux, certains restent en contact avec l’équipe socio-médicale israélienne qui les a accueillis. « Cela a une influence positive, se réjouit un officier. Ils nous avaient toujours considérés comme des ennemis et ils ont vu des gens les soigner et leur sourire. » D’autant qu’à l’hôpital de Safed comme dans les autres établissements, les équipes et les patients sont mixtes : juives et arabes.




    L'Opinion.
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

  • #2
    Sur le Golan, l’étrange arrangement entre l’armée israélienne et les rebelles syriens
    Pour le monde arabe, Israël est l'ennemi. Il n'y a donc rien a attendre de l'ennemi.

    Israël fait ce que sa sécurité exige de faire et tant que ses voisins s'entretuent, c'est tout bénef. Et s'il (Israël) peut donner un coup de main et verser davantage d'huile sur le feu, il fera.

    N'attendez pas de cadeaux de la part d’Israël.

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    • #3
      Pour le monde arabe, Israël est l'ennemi. Il n'y a donc rien a attendre de l'ennemi.
      Soyons réaliste, israèl n'est pas l'ennemi de tout le monde arabe. Certains pays arabes ont même des relations privilégiées avec ce pays intrus. L'arabie saoudite par exemple qui pèse de tout son poids pour perpétuer le chaos en syrie et rendre par ricochet un précieux service à son allié non déclaré.
      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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      • #4
        Plus de quarante ans que le fassad en fait la garde comme un sage toutou , voir d'apres certains dires le golan a ete vendu pour quelque sou . Tout ca , ca na pas attirer l'attention des propagandistes a la noix , mais bizarrement ils son tout oui a ce qui se dit chez l'ennemi ou ce qui devrait l'etre , car comment ca porte attention et donne crédibilité au dire des derniers ya de quoi se poser des questions

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