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Terre et paix

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  • Terre et paix



    ( Quelques textes pour vous écrits sur terre d'Algérie et par une plume algérienne et musulmane. Ce n'est pas une poésie qui relève du romantisme)




    Terre et paix


    Comme une mer qui respire l’oubli emportant dans ses vagues les
    tracas, m’enrobe une plénitude de paix.

    Là où la nature suit son cours, là où l’astre de lumière descend
    chaque soir embrasser sa mer puis emporte ses rayons ailleurs,
    laissant des étincelles suspendues sur son voile sombre, là où l’astre
    de nuit, fille de toute beauté souvent s’en mêle éclatante de clarté.
    L’amertume n’est jamais éternelle. En dessous remontent les
    larmes en gouttes d’or.


    Un trésor qui surgit du fond de mon corps de pierre qui se brise à

    la douceur, l’instant qui change le sort après un tort.
    Là où naissent les mots qui pansent, les mots du silence, les mots
    sans maux, les mots qui jamais ne blessent. Là où naissent les
    poèmes, là où souvent je me surprends enterrant mes drames, là où
    sans graines poussent mes fleurs s’étendant sur chaque parcelle d’un
    moi calme et serein.

    Là, sur cette terre qui rassemble, au-delà de tous les vacarmes, une
    terre d’une paisible beauté tapie entre mon corps et mon âme, si près
    et si loin.

    Fialyne Hafida Olivès
    Dernière modification par Coraline, 16 septembre 2016, 15h03.

  • #2
    Pour les enfants perdus dans le monde

    Voici un autre vent soufflant dans ce tournant
    Invitant mon destin à son dernier sillage
    Se replient mes usages dans la main du temps
    Et la nuit me berce jusqu’au dernier voyage.


    Viendront d’autres jolis matins entre les branches
    Quand vient ma fin, l’arbre et l’eau demeurent la vie
    Vois l’ultime goutte de la mienne qui s’en réjouit
    Roule sur la feuille que je suis avant de tomber
    Luisante Sous l’œil rond du soleil et ses reflets.


    Certains diront c’était une poussière du néant
    Bien d’autres en riront d’un rire fou éclatant.
    Dans ma robe chancelante dans ses lambeaux
    Seul toi me verras un louis d’or sur le tombeau,
    Me verras reine sereine au fil de mes mots.


    Vois ce que Je lègue dans le fond de ma valise,
    Un tendre regard dans le cœur de chacun se hisse
    Un amour universel pour nourrir la ronde
    Et en couvrir les enfants perdus dans le monde.
    Fialyne
    Hafida Olivès

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    • #3
      As-tu connu ?

      As-tu un jour connu la détresse
      De l’enfant errant qui s’est sans cesse,
      Réveillé dans la nuit en pleurant,
      Sa mère, ayant fui, laissant vide et vent ?


      As-tu un jour connu la détresse
      De l’orphelin vivant sans tendresse,
      Égaré dans la douleur de l’absence,
      Sa tendre mère morte à sa naissance ?


      As-tu un jour connu sa détresse,
      Parcourant les livres pour une adresse,
      Trouver un parent, trouver son vrai nom,
      Et ne plus jamais être un rejeton ?


      As-tu plongé dans sa grande colère,
      Surmonté ses sursauts tant amers,
      Dans les sombres abysses de son triste coeur,
      Quand il se méprise et qu’il a peur ?


      As-tu un jour connu sa détresse ?
      Car même si tu es raison et sagesse,
      Nul ne peut ressentir la souffrance,
      D’un enfant nu, pleine résilience.


      Fialyne
      Hafida Olivès

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      • #4
        Le poète et la nuit

        Assis sur son tombeau le regard au ciel,
        Un poète dans sa nuit cherche son étoile
        Cachée, là-bas derrière des nuages blancs
        Il entend sa voix claire chanter avec le vent.


        Il voudrait voir la splendeur de la rose
        Son front rayonne, lui vient une prose
        Dans un verre d’argent, le poète ébloui
        Trempe sa plume dans la lumière et écrit.


        Tout reprend en lui, la beauté entière
        Il enterre son linceul sous la triste pierre
        Le poète suit son étoile, compose un chant
        Reprend son violon et le vert de son temps.
        Fialyne
        Hafida Olivès

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        • #5
          Ces mots magiques

          Entends-tu ces mots divins et magiques,
          Les entends-tu ? Ils sont une belle musique
          Des notes douces d’un piano, violon et tam-tam
          Qui m’emportent loin enivrant mon âme.


          Ils jouent la symphonie d’un coeur fébrile
          Se posent sur mes lèvres, caresse subtile,
          Des mots muets, celés, de tous les silences,
          Fuyant, s’éparpillent dans l’univers des sens.


          Étincelants, éclatent en grains de lumière,
          Précieux, ils sont une pluie d’or et de diamant,
          Des perles rares virevoltant dans le ciel valsant,
          Se hissent légers entre les voeux et les prières.


          Papillons de tendresse doux comme la soie
          Déployant leurs jolies ailes, volent haut et bas
          Leurs bruits tus retentissent dans mon esprit,
          Effacent la peine dégageant les nuages gris.


          Fialyne Hafida Olivès

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          • #6
            On ne cueille pas les étoiles

            Le ciel où resplendit cette étoile
            Soudainement s’est embrumé
            Sur elle a étendu son voile
            Couvrant de nuages toutes ses clartés.


            Il paraît, quelques yeux par cette terre
            Un peu trop la regardent,
            Éblouis par l’or de sa poussière
            À sa traîne se hasardent.


            Ils veulent prendre de ses lueurs,
            De sa brillance et sa richesse,
            Ses reflets et ses couleurs
            Même la poésie et sa noblesse.


            Mais on ne cueille pas les étoiles
            Comme au jardin on cueille les fleurs.


            Allons, laissez au ciel sa toile
            Que le silence garde son humeur !
            On ne cueille pas les étoiles
            Allons laissez-les donc filer.
            Fialyne
            Hafida Olivès
            Dernière modification par Coraline, 16 septembre 2016, 08h52.

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            • #7
              Le pas et la raison

              Quand se brise la couche vernis du paraître
              Surgit dans le miroir l’image de l’Être
              Et le regard sur soi se pose conscient
              Faits et causes s’unissent en un pas latent.


              Le pas et le choix ont la raison du hasard.
              Le pas sur le choix, le choix dans le regard,
              Le regard sur le pas et le pas dans le coeur
              Tel un vautour le hasard nourrit le leurre,
              On se déçoit en son pas aussi bien qu’en son choix.


              Que de fresques disposées sur les murs du temps,
              Envies, désirs, voeux et force ô que de larmes !
              Des pas clairs ou gris mirant souvent désarment,
              Et les pas de la vie se gravent au fil des ans
              Qu’un souffle du vent pose dans les sillons.


              L’âge gronde la raison à la dernière saison,
              Quand l’automne compose sa dernière chanson
              L’absence pose ses grands pas dans un ciel qui bat,
              Le manque a l’amer sur le pas et sur le choix.
              Quand meurt un temps, une feuille renaît sous son pas.


              Fialyne
              Hafida Olivès

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              • #8
                Qu'une plume étrangère

                Qu’une plume étrangère à ses vers s’oppose
                Elle ne peut les écrire autrement
                Combien de murmures maintenant la glosent ?
                Et c’est suffisant pour craindre le vent.


                Si elle avait l’or, aurait mis à ses mots une dose
                Mais vous ne pouvez la juger à juste cause ;
                Ne pas avoir ô combien cela indispose
                Qu’une plume étrangère à ses vers s’oppose.


                Que vous sachiez de ses doigts ses vers s’imposent
                Que d’émotion, le coeur en battements
                Et la forme et les strophes s’épousent en osmose
                Elle ne peut les écrire autrement.


                À qui voudrait les taire à chaque tournant,
                À qui voudrait du contrat libre changer la clause ;
                Toujours elle écrira spontanément,
                Qu’une plume étrangère à ses vers s’oppose.


                Se balade sa muse dans un jardin de roses,
                L’instant magique parfume le printemps
                La poésie ne se nourrit-elle pas d’un ciel morose ?
                Et c’est suffisant pour craindre le vent.


                Pourriez-vous lire sa tristesse humblement ?
                Les mots s’accordent sur la feuille se posent
                Qu’importe les pieds quand l’émotion s’en ressent
                Poème libre, poème libre et pas autre chose
                Qu’une plume étrangère.


                Fialyne
                Hafida Olivès

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                • #9
                  merci de partager avec nous .... ce joli bouque poétique

                  Hafida Olivès est Franco-espagnole née en 1956 en Algérie jais déjà lu sont livre (Ilda, Algérienne devenue) la vie d'une famille algerienne un trés bon livre qui vous propose des dictons, un conte du patrimoine d’Algérie, des fables, et surtout l’histoire d’une famille, celle d’Ilda ......merci
                  Dernière modification par katiaret, 16 septembre 2016, 19h10.
                  dz(0000/1111)dz

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                  • #10
                    Certes, ce n'est pas une poésie qui relève du romantisme, c'est plus profond que ça , ça a du sens et ça vous parle à l'âme...
                    Merci Coraline pour ce partage...
                    Arrivée à bon port !

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                    • #11
                      Merci Katiaret de votre lecture et de la présentation de Hafida Olivès. Elle est par son père d'origine Franco-espagnole et par sa mère algérienne. Ses enfants sont kabyles et elle se sent complètement algérienne, elle est la 3ème génération née dans son village près d'Alger.
                      Elle raconte dans son livre, Ilda, Algérienne devenue, la conversion de son grand-père d'origine catholique à l'Islam et l'impact de cette décision sur sa famille et sa lignée pendant la colonisation française.
                      Merci encore et au plaisir de vous lire.
                      Coraline
                      Dernière modification par Coraline, 18 septembre 2016, 20h03.

                      Commentaire


                      • #12
                        Oui, c'est plus profond que cela, c'est le chant d'une âme. Merci Tisha. Bonne soirée.
                        Coraline

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                        • #13
                          Douceurs et paysages

                          Douceurs et paysages

                          Viens que je te conte mon enfance
                          La douceur de mon existence
                          De ces matins-là, plein soleil
                          Quand pointe l’été gai au réveil.

                          Au croisement des vents, ma contrée
                          Ma terre aimée, Draria des blés
                          Tapis d’épis sur belles tiges,
                          Blond et beau à donner le vertige.

                          Les raisins muscats et dattiers
                          Nourris d’un ciel bleu éclairé
                          Entre les puits et les roseaux
                          Papillons et chants d’oiseaux.

                          Les arbres fruitiers plein les champs
                          Les abeilles, le pollen cherchant
                          Combien ai-je sur les figuiers, grimpé
                          friande des figues me suis-je régalée ?

                          Mais qui pousse la Guêpe au figuier,
                          Les petites fleurs épouser
                          Au creux d’une figue ? Dîtes comment taire
                          Ce goût exquis, jus et bonne chair ?

                          Si tu savais les dons de ce fruit
                          Tu le protégerais toute la vie
                          Écoute le savoir, le Livre l’assure
                          Presque le plus parfait de la nature.

                          Viens que je te conte la terre
                          Paysages splendides et bel air
                          De ces gens-là que j’ai connus
                          De convivialité absolue.

                          Fialyne
                          Hafida Olivès

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                          • #14
                            Coraline
                            Un régal ! Une nourriture vivifiante, je reviendrai pour lire ce que je n'ai pas lu

                            Merci beaucoup d'avoir pris le temps pour nous faire découvrir ça
                            Dernière modification par Aloha, 09 octobre 2016, 21h01.

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                            • #15
                              On a toujours du pain sur la planche et vives les mains qui savent y faire. Merci à vous.

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