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Faux arbitrage :Trois avocats et un cheikh mis en examen à Genève

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  • Faux arbitrage :Trois avocats et un cheikh mis en examen à Genève

    Trois hommes de loi et un cheikh koweïtien, membre du CIO et du comité exécutif de la FIFA, mis en examen à Genève, pour une affaire de faux arbitrage selon Le journal leTemps.
    Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Ministère public de Genève a confirmé, sans donner leurs noms, que quatre personnes étaient «prévenues», c'est-à-dire, en droit suisse, inculpées, pour «faux dans les titres». «Faux dans les titres» est un terme du code pénal suisse qui recouvre de nombreux types d'infraction, comme faux en écriture et falsification de documents.

    La justice s'est refusée à fournir toute autre information.

    L'affaire a commencé en juin 2015 avec le dépôt d'une plainte pénale à Genève de Nasser al-Sabah, un des hommes forts du régime koweitien, et possible successeur de l'Emir du Koweit, âgé de 87 ans, contre les quatre prévenus, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

    Milliards échangés

    Ces derniers sont soupçonnés par le plaignant d'avoir mis au point un plan retors destiné à donner une image de véracité à une fausse vidéo discréditant Nasser Al-Sabah, via un arbitrage truqué.

    A la suite du dépôt de la plainte, la justice genevoise a mis en examen en 2016 les quatre hommes.

    Selon Le Temps, la vidéo en cause a sans doute été tournée à Genève en 2012. Elle y montre le cheikh Nasser al-Sabah, en grande conversation avec un banquier suisse, mais aussi avec des officiels iraniens. Il y est question de milliards échangés; les discussions suggèrent la corruption et la trahison, d'après ce journal.

    L'affaire serait restée confidentielle si l'un des prévenus, l'avocat anglais établi à Genève Matthew Parish, n'avait pas publié sur le site internet de son étude un communiqué de presse en début de semaine à ce sujet.

    Celui-ci y affirme avoir été engagé par Ahmad Al-Sabah pour établir si la vidéo était vraie ou fausse. Un arbitrage a dans ce cadre été demandé. Sur la base d'expertises, l'arbitrage, rendu par une seule personne, un avocat genevois, a conclu en mai 2014 que la vidéo était authentique.

    Faits contestés

    Le Temps écrit également que d'autres enquêtes ont conclu que la vidéo était un faux, comme le proclame Nasser al-Sabah, et qu'Ahmad al-Sabah a fini par présenter platement et publiquement ses excuses à la télévision koweitienne, le 26 mars 2015.

    L'avocat genevois, qui a rendu l'arbitrage, fait partie des quatre inculpés, affirme le quotidien, selon lequel il a reconnu, pendant un interrogatoire de la justice, avoir confirmé la thèse de l'arbitrage truqué.

    Les avocats de cheikh Ahmad assurent de leur côté que leur client «collabore à l'enquête», qu'il n'est «pas le commanditaire de l'arbitrage» et qu'il «conteste les faits qui lui sont reprochés».

    De source proche de l'enquête, on indique que cette affaire est très sensible, car elle risque de mettre en cause la réputation de Genève en tant que place internationale de l'arbitrage.
    20 minutes
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