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Les Syriens sont devenus si résistants aux antibiotiques qu'il est difficile de les soigner

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  • Les Syriens sont devenus si résistants aux antibiotiques qu'il est difficile de les soigner

    Une sacrée complication en temps de guerre.

    Plus de cinq ans après le début de la guerre, un fléau se développe dangereusement en Syrie: de plus en plus de personnes sont immunisées à presque tous les antibiotiques. Il devient donc extrêmement difficile de les soigner sans les amputer. Et «si l'infection se situe dans la poitrine ou le cervaux, [elle] mourra», explique Rashid Fakhri, chirurgien coordinateur pour MSF à Amman, cité dans un article de Newsweek.

    Il n'existe pas encore de statistiques fiables pour quantifier le nombre de Syriens concernés, mais dans cet hôpital de Jordanie, la moitié des patients arrivent avec des infections chroniques et 60% d'entre eux sont résistants à de nombreux médicaments.
    Selon Newsweek, ce problème s'explique en partie par «l'attitude laxiste du pays envers les médicaments».

    «Comme dans une grande partie du Moyen-Orient, les antibiotiques ont longtemps été disponibles sans ordonnance et sont souvent considérés comme des panacées sans effets secondaires. Pendant des années, les médecins les distribuaient à tort et à travers pour tout, des maux de tête aux rhumes.»

    Au-delà de la responsabilité des médecins, deux autres paramètres doivent également être pris en compte. D'une part, les Syriens qui vivent dans des territoires reculés se soignent seuls. D'autre part, la Syrie possédait avant la guerre plusieurs usines de médicaments, et depuis longtemps les antibiotiques sont disponibles à faible coût.

    Pour essayer d'enrayer le phénomène, la Jordanie a notamment instauré un contrôle strict de l'utilisation de la Colistine, un antibiotique très fort utilisé en dernier recours. Seuls quatre médecins sont autorisés à la prescrire. Newsweek pointe aussi un possible développement de nouveaux antibiotiques bientôt.
    Pour l'heure, en Syrie, le régime continue de cibler systématiquement les médecins et les infrastructures médicales.

    Des médecins sous qualifiés sont obligés de prendre le relais et doivent soigner de nombreux blessés, parfois dans des caves faiblement éclairées et avec des équipements non stériles, ce qui crée un terrain fertile pour les maladies infectieuses. «Nous devons résoudre le conflit pour stopper la résistance aux antibiotiques», conclut Rashid Fakhri.

    Slate
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