(ou : Le Marxisme de la Théologie de la Libération)
Par Michael Löwy
La théologie de la libération, c'est tout d'abord un ensemble d'écrits produit depuis 1971 par des figures comme Gustavo Gutierrez (Pérou), Rubem Alves, Hugo Assmann, Carlos Mesters, Leonardo et Clodovis Boff (Brésil), Jon Sobrino, Ignacio Ellacuria (El Salvador), Segundo Galilea, Ronaldo Munoz (Chili), Pablo Richard (Chili, Costa Rica), José Miguel Bonino, Juan Carlos Scannone (Argentine), Enrique Dussel (Argentine, Mexique), Juan-Luis Segundo (Uruguay) - pour ne nommer que certains des plus connus.
Mais ce corpus de textes est l'expression d'un vaste mouvement social, qui est apparu au début des années 1960 - bien avant les nouveaux ouvrages de théologie. Ce mouvement comprenait des secteurs significatifs de l'Eglise - prêtres, ordres religieux, évêques- des mouvements religieux laïcs - Action catholique, Jeunesse universitaire chrétienne, Jeunes ouvriers chrétiens - des commissions pastorales à base populaire -pastorale ouvrière, pastorale de la terre, pastorale urbaine - et les communautés ecclésiastiques de base.
Sans la pratique de ce mouvement social - qu'on pourrait appeller christianisme de la libération - on ne peut pas comprendre des phénomènes sociaux et historiques aussi importants dans l'Amérique Latine des 30 dernières années que la montée de la révolution en Amérique centrale - Nicaragua, El Salvador - ou l'émergence d'un nouveau mouvement ouvrier et paysan au Brésil (le Parti des Travailleurs, le Mouvement des Paysans Sans Terre, etc). (Cf. Löwy, 1998).
La découverte du marxisme par les chrétiens progressistes et par la théologie de la libération ne fut pas un processus purement intellectuel ou universitaire. Son point de départ fut un fait social incontournable, une réalité massive et brutale en Amérique latine : la pauvreté.
Nombre de croyants choisirent le marxisme parce qu'il semblait offrir l'explication la plus systématique, cohérente et globale des causes de cette pauvreté, et parce qu'il était la seule proposition qui fût suffisamment radicale pour l'abolir. Pour lutter efficacement contre la pauvreté, il faut en comprendre les causes. Comme l'a dit le cardinal brésilien dom Helder Câmara: "Aussi longtemps que je demandais aux gens d'aider les pauvres, on m'appelait un saint. Mais lorsque j'ai posé la question: pourquoi y a-t-il tant de pauvreté ? on m'a traité de communiste ..."
Il n'est pas facile de présenter une vue d'ensemble de la position de la théologie de la libération relative au marxisme. D'une part, on y trouve une très grande diversité d'attitudes - allant de l'utilisation prudente de quelques éléments à la synthèse intégrale (par exemple, dans le courant "Chrétiens pour le Socialisme") -, de l'autre, un certain changement s'est opéré entre la position des années 1968-1980, plus radicale, et celle d'aujourd'hui, plus réservée, suite aux critiques de Rome mais aussi aux développements en Europe de l'Est depuis 1989.. Mais on peut, à partir des ouvrage des théologiens les plus représentatifs et de certains documents épiscopaux, identifier quelques points de repère communs. (Cf. Enrique Dussel 1982, Guy Petitdemange 1985)
Certains théologiens latino-américains (influencés par Althusser) se réfèrent au marxisme simplement comme une (ou la) science sociale, que l'on utilise, de façon strictement instrumentale, pour mieux connaître la réalité latino-américaine. Une telle définition est à la fois trop large et trop étroite. Trop large, car le marxisme n'est pas la seule science sociale. Trop étroite, car le marxisme n'est pas seulement une science: il prend appui sur une option pratique qui vise non seulement à connaître, mais aussi à transformer le monde.
En réalité, l'intérêt - beaucoup d'auteurs parlent de “ fascination ” - que les théologiens de la libération manifestent pour le marxisme est plus large et plus profond que ne le ferait croire l'emprunt de quelques concepts à des fins scientifiques. Il concerne également les valeurs du marxisme, ses options éthico-politiques et son anticipation d'une utopie future. Il se trouve que c'est Gustavo Gutiérrez qui nous offre les vues les plus pénétrantes, soulignant que le marxisme ne se contente pas de proposer une analyse scientifique, mais aussi une aspiration utopique du changement social. Il critique la vision scientiste d'un Althusser, qui “empêche de voir l'unité profonde de l'oeuvre de Marx et, par conséquent, de comprendre comme il faut sa capacité d'inspirer une praxis révolutionnaire radicale et permanente ” (Gutierrez, 1972, p244) [1]
Quelles sont les sources marxistes dont s'inspirent les théologiens de la libération? Leur connaissance des écrits de Marx est très variable. Enrique Dussel est sans doute celui qui a poussé le plus loin l'étude de l'oeuvre de Marx, sur laquelle il a publié une série d'ouvrages d'une érudition et d'une originalité impressionante (Dussel, 1985, 1988, 1990). Mais l'on trouve aussi des références directes à Marx chez Gutierrez, les frères Boff, Hugo Assmann et plusieurs autres.
Par contre, ils manifestent peu d'interêt pour le marxisme des manuels soviétiques de “Diamat”, ni pour le celui des partis communistes latinoaméricains. C'est plutôt le “ marxisme occidental ” - parfois appelé “ néo-marxisme ” dans leurs documents - qui les attire. Ernst Bloch est l'auteur marxiste le plus cité dans Théologie de la libération - Perspectives, le grand ouvrage inaugural de Gustavo Gutiérrez (l971). On y trouve aussi des références à Althusser, Marcuse, Lukàcs, Gramsci, Henri Lefèbvre, Lucien Goldmann et Emest Mandel. [2]
Mais ces références européennes sont moins importantes que les repères latino-américains: le penseur péruvien José Carlos Mariàtegui, source d'une marxisme original, d'inspiration indo-américaine; la révolution cubaine, tournant crucial dans l'histoire de l'Amérique latine; et enfin, la théorie de la dépendance, critique du capitalisme dépendant, avancée par Fernando Henrique Cardoso, André Gunder Frank, Theotonio dos Santos et Anibal Quijano (tous mentionnés à plusieurs reprises dans le livre de Gutiérrez). [3]
Les théologiens de la libération - et les "chrétiens de la libération" au sens large - ne se limitent pas à utiliser les sources marxistes existantes. Ils vont aussi innover et reformuler, à la lumière de leur culture religieuse, mais aussi de leur expérience sociale, certains thèmes fondamentaux du marxisme. Dans ce sens, on peut les considérer comme des "néo-marxistes", c'est à dire des innovateurs qui donnent à la pensée marxiste une inflexion nouvelle, des perspectives inédites, ou des apports originaux.
Un exemple frappant c'est leur utilisation, à côté des termes "classiques" de travailleurs ou prolétaires, du concept de pauvre.
Le souci des pauvres est une tradition millénaire de l'Église,remontant jusqu'aux sources évangéliques du christianisme. Les théologiens latino-américains se situent dans la continuité de cette tradition qui leur sert constamment de référence et d'inspiration.Mais ils sont en rupture profonde avec le passé sur un point capital: pour eux, les pauvres ne sont plus essentiellement des objets de charité, mais les sujets de leur propre libération. L'aide ou l'assistance paternaliste cèdent la place à une attitude de solidarité avec la lutte des pauvres pour leur auto-émancipation. C'est ici que s'opère la jonction avec le principe véritablement fondamental du marxisme, à savoir "l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes". Ce changement est peut-être la nouveauté politique la plus importante et la plus riche de conséquences apportée par les théologiens de la libération par rapport à la doctrine sociale de l'Eglise. Il aura aussi les plus grandes conséquences dans le domaine de la praxis sociale.
Certains marxistes critiqueront sans doute cette façon de substituer une catégorie vague, émotionnelle et imprécise ("les pauvres") au concept "matérialiste" de prolétariat. En réalité, ce terme correspond à la situation latino-américaine où l'on trouve, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, une masse énorme de pauvres - chômeurs, semi-chômeurs, saisonniers, vendeurs ambulants, marginaux, prostituées, etc. - tous exclu(e)s du système de production "formel". Les syndicalistes chrétiens marxistes du Salvador ont inventé un terme, qui associe toutes les composantes de la population opprimée et exploitée: le pobretariado ou "pauvrétariat". Il faut souligner que la majorité de ces pauvres - comme d'ailleurs la majorité des membres des communautés écclésiales de base - sont des femmes.
Un autre aspect distinctif du marxisme de la Théologie de la Libération c'est la critique morale du capitalisme. Le christianisme de la libération, dont l'inspiration est tout d'abord religieuse et éthique, manifeste un anticapitalisme beaucoup plus radical, intransigeant et catégorique - parce que chargé de répulsion morale - que ne le font les partis communistes du continent - issus du moule stalinien - qui croient encore aux vertus progressistes de la bourgeoisie industrielle et au rôle historique “ antiféodal ” du développement industriel (capitaliste). Un exemple suffit pour illustrer ce paradoxe. Le parti communiste brésilien expliquait dans les résolutions de son Vle congrès (1967) que “ la socialisation des moyens de production ne correspond pas au niveau actuel de la contradiction entre forces productives et rapports de production ” - en d'autres terme le capitalisme industriel doit d'abord développer l'économie et moderniser le pays avant même qu'il puisse être question de socialisme. Or, les évêques et supérieurs réligieux de la région Centre-Ouest du Brésil publièrent en 1973 un document intitulé Le Cri de l'Église dont la conclusion est la suivante:
Par Michael Löwy
La théologie de la libération, c'est tout d'abord un ensemble d'écrits produit depuis 1971 par des figures comme Gustavo Gutierrez (Pérou), Rubem Alves, Hugo Assmann, Carlos Mesters, Leonardo et Clodovis Boff (Brésil), Jon Sobrino, Ignacio Ellacuria (El Salvador), Segundo Galilea, Ronaldo Munoz (Chili), Pablo Richard (Chili, Costa Rica), José Miguel Bonino, Juan Carlos Scannone (Argentine), Enrique Dussel (Argentine, Mexique), Juan-Luis Segundo (Uruguay) - pour ne nommer que certains des plus connus.
Mais ce corpus de textes est l'expression d'un vaste mouvement social, qui est apparu au début des années 1960 - bien avant les nouveaux ouvrages de théologie. Ce mouvement comprenait des secteurs significatifs de l'Eglise - prêtres, ordres religieux, évêques- des mouvements religieux laïcs - Action catholique, Jeunesse universitaire chrétienne, Jeunes ouvriers chrétiens - des commissions pastorales à base populaire -pastorale ouvrière, pastorale de la terre, pastorale urbaine - et les communautés ecclésiastiques de base.
Sans la pratique de ce mouvement social - qu'on pourrait appeller christianisme de la libération - on ne peut pas comprendre des phénomènes sociaux et historiques aussi importants dans l'Amérique Latine des 30 dernières années que la montée de la révolution en Amérique centrale - Nicaragua, El Salvador - ou l'émergence d'un nouveau mouvement ouvrier et paysan au Brésil (le Parti des Travailleurs, le Mouvement des Paysans Sans Terre, etc). (Cf. Löwy, 1998).
La découverte du marxisme par les chrétiens progressistes et par la théologie de la libération ne fut pas un processus purement intellectuel ou universitaire. Son point de départ fut un fait social incontournable, une réalité massive et brutale en Amérique latine : la pauvreté.
Nombre de croyants choisirent le marxisme parce qu'il semblait offrir l'explication la plus systématique, cohérente et globale des causes de cette pauvreté, et parce qu'il était la seule proposition qui fût suffisamment radicale pour l'abolir. Pour lutter efficacement contre la pauvreté, il faut en comprendre les causes. Comme l'a dit le cardinal brésilien dom Helder Câmara: "Aussi longtemps que je demandais aux gens d'aider les pauvres, on m'appelait un saint. Mais lorsque j'ai posé la question: pourquoi y a-t-il tant de pauvreté ? on m'a traité de communiste ..."
Il n'est pas facile de présenter une vue d'ensemble de la position de la théologie de la libération relative au marxisme. D'une part, on y trouve une très grande diversité d'attitudes - allant de l'utilisation prudente de quelques éléments à la synthèse intégrale (par exemple, dans le courant "Chrétiens pour le Socialisme") -, de l'autre, un certain changement s'est opéré entre la position des années 1968-1980, plus radicale, et celle d'aujourd'hui, plus réservée, suite aux critiques de Rome mais aussi aux développements en Europe de l'Est depuis 1989.. Mais on peut, à partir des ouvrage des théologiens les plus représentatifs et de certains documents épiscopaux, identifier quelques points de repère communs. (Cf. Enrique Dussel 1982, Guy Petitdemange 1985)
Certains théologiens latino-américains (influencés par Althusser) se réfèrent au marxisme simplement comme une (ou la) science sociale, que l'on utilise, de façon strictement instrumentale, pour mieux connaître la réalité latino-américaine. Une telle définition est à la fois trop large et trop étroite. Trop large, car le marxisme n'est pas la seule science sociale. Trop étroite, car le marxisme n'est pas seulement une science: il prend appui sur une option pratique qui vise non seulement à connaître, mais aussi à transformer le monde.
En réalité, l'intérêt - beaucoup d'auteurs parlent de “ fascination ” - que les théologiens de la libération manifestent pour le marxisme est plus large et plus profond que ne le ferait croire l'emprunt de quelques concepts à des fins scientifiques. Il concerne également les valeurs du marxisme, ses options éthico-politiques et son anticipation d'une utopie future. Il se trouve que c'est Gustavo Gutiérrez qui nous offre les vues les plus pénétrantes, soulignant que le marxisme ne se contente pas de proposer une analyse scientifique, mais aussi une aspiration utopique du changement social. Il critique la vision scientiste d'un Althusser, qui “empêche de voir l'unité profonde de l'oeuvre de Marx et, par conséquent, de comprendre comme il faut sa capacité d'inspirer une praxis révolutionnaire radicale et permanente ” (Gutierrez, 1972, p244) [1]
Quelles sont les sources marxistes dont s'inspirent les théologiens de la libération? Leur connaissance des écrits de Marx est très variable. Enrique Dussel est sans doute celui qui a poussé le plus loin l'étude de l'oeuvre de Marx, sur laquelle il a publié une série d'ouvrages d'une érudition et d'une originalité impressionante (Dussel, 1985, 1988, 1990). Mais l'on trouve aussi des références directes à Marx chez Gutierrez, les frères Boff, Hugo Assmann et plusieurs autres.
Par contre, ils manifestent peu d'interêt pour le marxisme des manuels soviétiques de “Diamat”, ni pour le celui des partis communistes latinoaméricains. C'est plutôt le “ marxisme occidental ” - parfois appelé “ néo-marxisme ” dans leurs documents - qui les attire. Ernst Bloch est l'auteur marxiste le plus cité dans Théologie de la libération - Perspectives, le grand ouvrage inaugural de Gustavo Gutiérrez (l971). On y trouve aussi des références à Althusser, Marcuse, Lukàcs, Gramsci, Henri Lefèbvre, Lucien Goldmann et Emest Mandel. [2]
Mais ces références européennes sont moins importantes que les repères latino-américains: le penseur péruvien José Carlos Mariàtegui, source d'une marxisme original, d'inspiration indo-américaine; la révolution cubaine, tournant crucial dans l'histoire de l'Amérique latine; et enfin, la théorie de la dépendance, critique du capitalisme dépendant, avancée par Fernando Henrique Cardoso, André Gunder Frank, Theotonio dos Santos et Anibal Quijano (tous mentionnés à plusieurs reprises dans le livre de Gutiérrez). [3]
Les théologiens de la libération - et les "chrétiens de la libération" au sens large - ne se limitent pas à utiliser les sources marxistes existantes. Ils vont aussi innover et reformuler, à la lumière de leur culture religieuse, mais aussi de leur expérience sociale, certains thèmes fondamentaux du marxisme. Dans ce sens, on peut les considérer comme des "néo-marxistes", c'est à dire des innovateurs qui donnent à la pensée marxiste une inflexion nouvelle, des perspectives inédites, ou des apports originaux.
Un exemple frappant c'est leur utilisation, à côté des termes "classiques" de travailleurs ou prolétaires, du concept de pauvre.
Le souci des pauvres est une tradition millénaire de l'Église,remontant jusqu'aux sources évangéliques du christianisme. Les théologiens latino-américains se situent dans la continuité de cette tradition qui leur sert constamment de référence et d'inspiration.Mais ils sont en rupture profonde avec le passé sur un point capital: pour eux, les pauvres ne sont plus essentiellement des objets de charité, mais les sujets de leur propre libération. L'aide ou l'assistance paternaliste cèdent la place à une attitude de solidarité avec la lutte des pauvres pour leur auto-émancipation. C'est ici que s'opère la jonction avec le principe véritablement fondamental du marxisme, à savoir "l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes". Ce changement est peut-être la nouveauté politique la plus importante et la plus riche de conséquences apportée par les théologiens de la libération par rapport à la doctrine sociale de l'Eglise. Il aura aussi les plus grandes conséquences dans le domaine de la praxis sociale.
Certains marxistes critiqueront sans doute cette façon de substituer une catégorie vague, émotionnelle et imprécise ("les pauvres") au concept "matérialiste" de prolétariat. En réalité, ce terme correspond à la situation latino-américaine où l'on trouve, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, une masse énorme de pauvres - chômeurs, semi-chômeurs, saisonniers, vendeurs ambulants, marginaux, prostituées, etc. - tous exclu(e)s du système de production "formel". Les syndicalistes chrétiens marxistes du Salvador ont inventé un terme, qui associe toutes les composantes de la population opprimée et exploitée: le pobretariado ou "pauvrétariat". Il faut souligner que la majorité de ces pauvres - comme d'ailleurs la majorité des membres des communautés écclésiales de base - sont des femmes.
Un autre aspect distinctif du marxisme de la Théologie de la Libération c'est la critique morale du capitalisme. Le christianisme de la libération, dont l'inspiration est tout d'abord religieuse et éthique, manifeste un anticapitalisme beaucoup plus radical, intransigeant et catégorique - parce que chargé de répulsion morale - que ne le font les partis communistes du continent - issus du moule stalinien - qui croient encore aux vertus progressistes de la bourgeoisie industrielle et au rôle historique “ antiféodal ” du développement industriel (capitaliste). Un exemple suffit pour illustrer ce paradoxe. Le parti communiste brésilien expliquait dans les résolutions de son Vle congrès (1967) que “ la socialisation des moyens de production ne correspond pas au niveau actuel de la contradiction entre forces productives et rapports de production ” - en d'autres terme le capitalisme industriel doit d'abord développer l'économie et moderniser le pays avant même qu'il puisse être question de socialisme. Or, les évêques et supérieurs réligieux de la région Centre-Ouest du Brésil publièrent en 1973 un document intitulé Le Cri de l'Église dont la conclusion est la suivante:
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