Après l'article du journal de Montréal sur le racisme des québécois qui s’avouent l'être à 59%, voilà une autre étude sur l’accueil des québécois.
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Un peuple accueillant
Louis Mathieu Gagné et Caroline Roy
Le Journal de Montréal
17/01/2007
Même si les Québécois se disent racistes, 78 % des membres des communautés culturelles estiment qu'ils sont accueillants envers les immigrants.
Voilà un autre des résultats étonnants du sondage inédit sur la tolérance des Québécois réalisé par Léger Marketing pour Le Journal de Montréal, TVA et le 98,5 auprès de 1000 Québécois, 1200 membres des communautés culturelles et 2000 Canadiens hors Québec.
Chaleureux, ouvert d'esprit, bon vivant, pacifique, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le peuple québécois.
«Ils sont très tolérants et ils aiment essayer différentes choses», affirme Cecilia Escamilla du Centre d'aide aux familles latino-américaines, à Montréal.
«Ils sont aussi plus progressifs sur les questions politiques, économiques et sociales. Ça plaît aux enfants d'immigrants, qui aiment avoir plus de libertés», dit Marie Mc Andrew, titulaire de la Chaire en relations ethniques de l'Université de Montréal.
Une question économique
Et pourtant, 59 % les Québécois se disent racistes. Comment expliquer ce paradoxe? «La société québécoise est ouverte sur le monde, mais les cas récents d'accommodements ont créé une tension entre les cultures», explique Daniel Salée, directeur de l'École des affaires publiques et communautaires à l'Université Concordia.
Ce sont les communautés juive et noire qui critiquent davantage notre accueil. Pour Dan Philip de la Ligue des Noirs du Québec, c'est le gouvernement qui est blâmé. «Il manque de l'argent pour faciliter l'intégration, et donc l'accueil», soutient-il.
Près de 60 % des Québécois et des communautés culturelles croient que les immigrants s'intègrent à la société avec difficulté. Ce problème est de nature économique, croit M. Salée.
«On met le fardeau de l'intégration sur l'immigrant, dit-il. Mais il ne peut pas se sentir intégré si, malgré des qualifications souvent meilleures que la moyenne, il ne peut pas se trouver une bonne job.»
Religion et ghettos
Selon Jean-René Milot, professeur en sciences religieuses à l'UQAM, ils sont victimes de discrimination religieuse. Il donne pour preuve la plus récente vague d'immigration.
«Ce sont des gens issus de l'Algérie et du Maroc, qui sont francophiles et très scolarisés. Et pourtant, ils peinent à se trouver de bons emplois», affirme-t-il.
Une situation confirmée par les communautés culturelles. «Il y a tellement de blocage pour reconnaître la formation acquise à l'étranger. On a besoin de médecins, pas de nouveaux chauffeurs de taxi», dit Jeffrey Boro du Congrès juif canadien.
Bien que des ghettos existent, les immigrants sont plus éparpillés qu'on pourrait le penser, dit Jean-René Milot. «Il y a des regroupements mais les Italiens, les Arabes et les Juifs sont assez dispersés», dit-il.
46 % des Canadiens hors Québec estiment que les immigrants s'intègrent difficilement à la société canadienne.
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Un peuple accueillant
Louis Mathieu Gagné et Caroline Roy
Le Journal de Montréal
17/01/2007
Même si les Québécois se disent racistes, 78 % des membres des communautés culturelles estiment qu'ils sont accueillants envers les immigrants.
Voilà un autre des résultats étonnants du sondage inédit sur la tolérance des Québécois réalisé par Léger Marketing pour Le Journal de Montréal, TVA et le 98,5 auprès de 1000 Québécois, 1200 membres des communautés culturelles et 2000 Canadiens hors Québec.
Chaleureux, ouvert d'esprit, bon vivant, pacifique, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le peuple québécois.
«Ils sont très tolérants et ils aiment essayer différentes choses», affirme Cecilia Escamilla du Centre d'aide aux familles latino-américaines, à Montréal.
«Ils sont aussi plus progressifs sur les questions politiques, économiques et sociales. Ça plaît aux enfants d'immigrants, qui aiment avoir plus de libertés», dit Marie Mc Andrew, titulaire de la Chaire en relations ethniques de l'Université de Montréal.
Une question économique
Et pourtant, 59 % les Québécois se disent racistes. Comment expliquer ce paradoxe? «La société québécoise est ouverte sur le monde, mais les cas récents d'accommodements ont créé une tension entre les cultures», explique Daniel Salée, directeur de l'École des affaires publiques et communautaires à l'Université Concordia.
Ce sont les communautés juive et noire qui critiquent davantage notre accueil. Pour Dan Philip de la Ligue des Noirs du Québec, c'est le gouvernement qui est blâmé. «Il manque de l'argent pour faciliter l'intégration, et donc l'accueil», soutient-il.
Près de 60 % des Québécois et des communautés culturelles croient que les immigrants s'intègrent à la société avec difficulté. Ce problème est de nature économique, croit M. Salée.
«On met le fardeau de l'intégration sur l'immigrant, dit-il. Mais il ne peut pas se sentir intégré si, malgré des qualifications souvent meilleures que la moyenne, il ne peut pas se trouver une bonne job.»
Religion et ghettos
Selon Jean-René Milot, professeur en sciences religieuses à l'UQAM, ils sont victimes de discrimination religieuse. Il donne pour preuve la plus récente vague d'immigration.
«Ce sont des gens issus de l'Algérie et du Maroc, qui sont francophiles et très scolarisés. Et pourtant, ils peinent à se trouver de bons emplois», affirme-t-il.
Une situation confirmée par les communautés culturelles. «Il y a tellement de blocage pour reconnaître la formation acquise à l'étranger. On a besoin de médecins, pas de nouveaux chauffeurs de taxi», dit Jeffrey Boro du Congrès juif canadien.
Bien que des ghettos existent, les immigrants sont plus éparpillés qu'on pourrait le penser, dit Jean-René Milot. «Il y a des regroupements mais les Italiens, les Arabes et les Juifs sont assez dispersés», dit-il.
46 % des Canadiens hors Québec estiment que les immigrants s'intègrent difficilement à la société canadienne.
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