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Ibn Taymiya

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  • Ibn Taymiya

    Son nom et sa généalogie Taqi Ad-Din Abou l-'Abbas Ahmad Ibn Taymiyya. Il est appelé "Chaykh al-Islam".

    Son père s'appel 'Abd Al-Halim.

    Il est issu d'une famille arabe qui avait donné à l'école hambalite deux hommes fort connus, son grand-père paternel Madjid Ad-Din (mort en 622H) et son oncle Fakhr Ad-Din (mort en 635H).

    Sa naissance (661 H)

    Il est né à Harran (Mésopotamie) le 10 Rabi' Al-Awwal 661 H.

    Le départ de sa ville natale vers Damas

    Ibn Taymiya quitta sa ville natale avec son père et ses trois frères en 667 H, devant l'arrivée des Mongols et se réfugia à Damas.

    L'apprentissage à Damas

    Son père dirigeait l'école As-Soukariya de Damas, où il fut formé.

    Parmi ses maîtres il y avait Chams Ad-Din Abdel Rahman Al Maqdissi (mort en 682H) qui fut le premier Qadi Al Qoudat (juge suprême) hambalite de Syrie.

    La mort de son père (682 H ; 21 ans)

    Son père est mort en 682 H

    La succession de son père comme dirigeant de l'école As-Soukariya (683 H ; 22 ans)

    Il succéda à son père, comme directeur de l'école, le 2 mouharam 683H, donna sa leçon inaugurale à la Soukariya.

    Il entame des cours d'exégèse du Coran (684 H ; 23 ans)

    Un an plus tard c'est-à-dire le 10 safar 684 H, il commençait son enseignement d'exégète coranique à la mosquée des Omeyyade.

    Son premier pélerinage (691 H ; 30 ans)

    Il accomplit le pèlerinage a la Mecque en 691 H, et fut de retour a Damas en 692.

    Kitab Al-sarim Al-masloul 'ala chatim Ar-Rassoul (693 H ; 32 ans)

    Il composa son premier grand ouvrage en 693 dont le titre est le Kitab Al-sarim Al-masloul 'ala chatim Ar-Rassoul.

    Le début des cours à l'école Al-Hambaliya (695 H ; 34 ans)

    Le 17 cha'ban 695H, Ibn Taymiya donnait son premier cours à la Hambaliya, la plus ancienne école hambalite de Damas, où il succédait à l'un de ses maîtres Zin Ad-Din Ibn Al-Mounadja, qui venait de mourir.

    Ses élèves

    Ibn al-Qayyim Al Jawziya, il est considéré comme le plus important élève d'Ibn Taymiya. Adh-Dhahabi, Ibn Kathir, Al-Maqdisi, Al-Qadi Charaf-oud-dine Aboul 'Abbas Ahmad Ibn al Houssayn connu sous le nom de Ibn Qadi Aj-jabal (mort en 771 H.), il étudia sous la direction du Chaykh plusieurs ouvrages traitant de différentes sciences, Zayn-oud-dine 'Omar, connu sous le nom d'Ibn-oul-Waridy, al Mayzy (742 H.) Al-Bazzar (749 H.) Az-zamlakany (727 H.), Ibn Mouflih...

    Al Hamawiya Al Koubra (698 H ; 37 ans)

    C'est en 698 H qu'il composa, à la demande des habitant de Hama (Syrie), une de ses plus célèbre profession de foi "Al Hamawiya Al Koubra" (la grande Hamawiya), très hostile à l'ash'arisme.

    Les attaques contre son crédo (705 H ; 44 ans)

    Ses adversaires firent alors porter, de nouveau leurs attaques sur son credo et mirent en cause la rectitude de sa profession de foi [Al-Wasitiyya] écrite peu de temps avant la venue des Mongols à Damas.

    Deux conseils se tinrent, les 8 et 12 radjab 705 H chez le gouverneur Al-Afrem, de Damas. Le deuxième conseil, auquel participa Safi ed-Din Al-Hindi, un disciple de Fed-Din er-Razi, constata que la Wassitliya était conforme au Coran et à la Sounna.

    La prison (705 ~ 707 H)

    Un troisième conseil se tint chez le gouverneur, le 7 cha'ban, à la demande du sultan. La Wassitiya ne fut pas condamnée, et le qadi shafi'ite Ibn Es-Sarsari disciple Mahmoud Al-Isphahani donna sa démission. Les deux adversaires furent finalement mandés au Caire, où ils arrivèrent le 22 Ramadan 705H. Le lendemain même de son arrivée, Ibn Taymiyya comparut devant un nouveau conseil, qui se tint a la citadelle et auquel participaient, à côte de quelques hauts dignitaires de l'Etat; les quatre Juges suprêmes d'Egypte. Accusé d'anthropomorphisme Ibn Taymiyya fut condamné à l'emprisonnement. Il resta enfermé à la citadelle du Caire pendant près d'un an et demi. Jusqu'au 26 R 707H.

    C'est au cours de cet emprisonnement, que cette anecdote fut rapportée : "Ibn Taymiya fut mit avec les détenus du droit Commun et enseigna huit à dix heures par jour la jurisprudence, la loi islamique, et le Hadith. Grâce à cet enseignement, certain détenus du Droit Commun, après leur libération finir, pour certains d'entre eux comme Qadi (juge) et d'autres comme Imam.

    Lorsque les autorités eurent vent de l'affaire, il le transfèrent dans une autre prison, et l'isolèrent dans une cellule.

    La sortie de prison (707 H ; 46 ans)

    Remis en liberté, mais non autorisé à retourner en Syrie, Ibn Taymiya, qui continuait de dénoncer toutes les innovations (bid'a) qu'il considérait comme hérétiques.
    Dernière modification par fgdz, 17 janvier 2007, 22h11.

  • #2
    L'affrontement avec les soufis (707 H ; 46 ans)

    Il se heurta bientôt à deux des Soufis les plus influents d'Egypte : Ibn 'Ata Dieu, un élève d'Abou Al-Hassan Al-Moursi, et Karim Ad-Din Al-Amouh.

    A l'heure de la prière du coucher du soleil, il alla à la mosquée al-Azhar où la salat al-maghrib devait être dirigée par Cheick Ahmad Ibn 'Ata Dieu al-Iskandari. Après la prière, Ibn 'Ata' Dieu était surpris de constater qu'Ibn Taymiya avait prié derrière lui. Le saluant avec un sourire, le Cheick Soufi souhaita cordialement la bienvenue au Caire à Ibn Taymiya, disant : "as-Salamou alaykoum". Ensuite Ibn 'Ata Dieu commença à parler avec l'érudit visiteur.
    Ibn 'Ata' Dieu : "D'habitude, je prie la prière du soir dans la mosquée de l'Imam Houssayn et la prière de la nuit ici. Mais regarde comment le plan Divin travaille de lui-même! Dieu a ordonné que je sois le premier à te saluer (après ton retour au Caire). Dis-moi Ô faqir, me blâmes-tu pour ce qui est arrivé?"
    Ibn Taymiya : "Je sais que tu ne me veux pas de mal, mais nos différences d'opinions restent toujours les mêmes. Dans tous les cas, quiconque m'a fait du tort dans quoique ce soit, à partir de ce jour même, je le disculpe et lui pardonne de tout blâme en la matière."
    Ibn 'Ata Dieu : "Qu'est ce que tu sais à mon sujet, Cheick Ibn Taymiya?"
    Ibn Taymiya : "Je te connais comme un homme d'une piété scrupuleuse, de savoir abondant, d'intégrité et de véracité dans le parler. Je témoigne que je n'ai vu personne pareil à toi en Egypte et en Syrie, qui aime plus Dieu, ni qui est plus auto-effaçant en Lui ni qui est plus obéissant à exécuter ce qu'Il a commandé et à éviter ce qu'Il a interdit. Néanmoins, nous avons sur le Tawassoul nos différences. Que sais-tu à mon sujet? Prétends-tu que je suis égaré lorsque je nie la validité de faire appel à quiconque autre que Dieu pour une aide [istighatha]?"
    Ibn 'Ata' Dieu : "Certainement, mon collègue, tu sais que appeler pour une aide [istaghatha] est la même que chercher un moyen [tawassoul] et demander l'intercession [chafa'a]; et que le Messager, sur lui la paix, est celui dont l'aide est recherchée dans la mesure où il est notre moyen, celui dont l'intercession est recherchée."
    Ibn Taymiya : "Dans ce problème, je suis ce que la Sounna du Prophète dit dans la Chari'a. Car, il a été transmis dans un hadith solide : "J'ai été octroyé le pouvoir d'intercession". (Al-Boukhâri, Mouslim) J'ai aussi collectionné les dires du verset Coranique : {Peut-être que ton Seigneur te ressuscitera (Ô Prophète) en une position de gloire} (17/79) à l'effet qu'une position de gloire est l'intercession. De plus, lorsque la mère du Commandeur des Croyants 'Ali est morte, le Prophète pria Dieu à sa tombe et dit : ''Ô Dieu qui vit et ne meurt jamais, qui accélère et donne la mort, pardonne les péchés de ma mère Fatima bint Assad, élargi sa demeure dans laquelle elle entre au moyen de mon intercession, Ton Prophète, et les Prophètes qui apparurent avant moi. En vérité Tu es le plus Miséricordieux des Miséricordieux". (At-Tabarani, Ibn Hibbân, Al-Hâkim qui dit authentique). Ceci est l'intercession que possède le Prophète. En ce qui concerne le fait chercher l'aide de quelqu'un autre que Dieu, cela touche à l'idôlatrie; car le Prophète commanda son cousin 'Abd Dieu Ibn Abbas de ne pas demander d'aide de personne sauf celle de Dieu." (At-Tirmidhi n°2516)
    Ibn 'Ata Dieu : "Que Dieu te fasse prospérer, Ô Juriste! En ce qui concerne le conseil que le Prophète - sur lui la paix - donna à son cousin Ibn 'Abbas, il voulait qu'il s'approche de Dieu non pas à cause de sa relation familiale, mais à travers sa connaissance. Avec respect pour ta compréhension d'istighatha comme chercher l'aide d'autrui, autre que Dieu c'est une idolâtrie, je te demande : Y-a-t'il un musulman possédant une foi réelle et croyant en Dieu et en Son Prophète qui pense qu'il y a quelqu'un autre que Dieu qui a un pouvoir autonome sur les évènements et qui est capable d'exécuter ce qu'Il a décrété à leur propos? Ya-t'il un vrai croyant qui croit que quelqu'un autre que Dieu peut le récompenser pour ses bonnes actions et le punir pour ses mauvaises actions? En marge de ceci, nous devons considérer qu'il y a des expressions qui ne doivent pas être prises dans leur sens littéraire. Ce n'est pas à cause de la peur d'associer un partenaire à Dieu et en vue de bloquer les moyens à l'idolâtrie. Car quiconque cherche l'aide du Prophète cherche seulement son pouvoir d'intercession auprès de Dieu comme toi-même tu te dis : Cette nourriture satisfait mon appétit. Est-ce la nourriture elle-même qui satisfait ton appétit? Ou c'est Dieu qui satisfait ton appétit à travers la nourriture? En ce qui concerne ta déclaration, que Dieu a interdit aux Musulmans de faire appel à l'aide de quiconque autre que Lui, as-tu vu un Musulman faire appel à quelqu'un autre que Dieu? Le verset que tu cites dans le Coran fut révélé au sujet des idolâtres et ceux qui avaient l'habitude d'avoir recours à leurs fausses déités et ignorer Dieu. Alors que la seule manière dont les Musulmans cherchent l'aide du Prophète est dans le sens du tawassoul ou chercher un moyen, par le mérite du privilège qu'il a reçu de Dieu [bi haqqihi 'inda Dieu], et chercher l'intercession [tachaffou'], par le mérite du pouvoir d'intercession que Dieu lui a octroyé. Quant à ton verdict que chercher l'aide [istighatha] est interdit dans la Chari'a parce qu'elle peut conduire à l'idolâtrie, si tel est le cas, alors nous devons aussi interdire les raisins parce qu'ils sont un moyen de production du vin, et castrer les hommes non-mariés parce que ne pas faire laisse dans le monde un moyen de commettre la fornication et l'adultère.
    A ce dernier commentaire, les deux hommes rirent.
    Ibn 'Ata Dieu continua : je suis familier avec toutes les inclusivités et la prévoyance de l'école fondée par ton Cheick, l'Imam Ahmad, et je connais la vaste étendue de ta propre théorie légale au sujet de ses principes à bloquer les moyens au mal [sadd al-dharâi'] aussi bien que le sens de l'obligation morale d'un homme de ta compétence en jurisprudence Islamique et l'intégrité que tu dois ressentir. Mais, je réalise aussi que ta connaissance du langage demande que tu cherches le sens caché des mots qui est souvent voilé derrière leur sens évident." (Ibn Kathir, Ibn al-Athir, et d'autres)

    A la suite d'une manifestation populaire, il fut convoqué, en chawal 707H, chez le Qadi Shafi'ite Badr Ad-Din Ibn Djama'a qui l'interrogea sur la façon dont il comprenait la doctrine de l'intercession des saints Tawassoul Al Istighata (L'intermédiaire et l'aide d'une tierce personne) auquel il était contre. Autorisé à repartir pour la Syrie il fut cependant retenu au Caire emprisonne quelques mois, à la prison des juges.

    Après sa libération, il se rendit en Syrie, lors de l'invasion Tartare.

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    • #3
      Le combat contre les Tatars

      Encouragés par Ibn Taymiya, les habitants de Damas assurèrent eux mêmes la garde des murs de la cité. Le Cheikh Taqi Ed-Din Ibn Taymiya faisait chaque nuit le tour des remparts, incitant les gens à la patience et au combat, leur lisant les versets du Coran relatifs au Djihad et à la préparation constante au combat. Ibn Taymiya va remonter le moral des troupes qui se sont repliées de Hama. Il assure la victoire prochaine, a ceux qui doutent que la religion autorise de combattre les Tatars puisqu'ils sont devenus musulmans, il démontre non seulement la licéité mais la nécessité de mener contre eux le Djihad. "Si vous me voyez de leur côté", dit-il, "serait-ce avec un exemplaire du Coran sur la tête, tuez-moi !".

      Selon Ibn Kathir, Ibn Taymiya a grandement contribue au succès mamlouk. Alors que le sultan envisageait de battre en retraite vers l'Egypte, c'est lui qui l'aurait convaincu de combattre. Il a donné une fatwa exemptant les combattants du jeûne et montra l'exemple en mangeant ostensiblement lui-même. Il a physiquement pris part au combat sous la bannière syrienne.

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      • #4
        Le retour à la prison (709 H ; 48 ans)

        L'arrivée au pouvoir de Baybars Al-Djechnakir, proclamé sultan en 708H, allait rouvrir l'ère des persécutions. Dans la dernière nuit de safar 709H, Ibn Taymiya fut conduit, sous bonne garde, à Alexandrie, où il était assignés à résidence. Logé dans une tour du palais du sultan, on lui autorisa à recevoir ses visites et à écrire. Ibn Taymiya, pendant les sept mois que devait durer son exil, pu rencontrer à Alexandrie des Maghrébins de passage et composa d'important ouvrages. Entre autres une longue réfutation (perdue) de la Mourchi d'Ibn Toumart, et le Rad 'ala Al Mantiqiyin (la réponse aux logiciens), et une lettre à ses compagnons.

        La sorti de prsion et le retour au Caire (709 H ; 48 ans)

        Rétabli sur son trône le 1er chawal 709H, Mohammed Ibn Kalawoun libérait Ibn Taymiya et le recevait en audience au Caire. (Bidaya wa n-Nihaya XIV/53-54)

        Ibn Taymiya était de retour au Caire le 8 chawal 709H. Il devait y faire un nouveau séjour d'environ trois ans.

        Kitab Siyasa Ach-chari'iya

        Parfois consulté par Mohammed Ibn Kalawoun (Al-Malik An-Nasir) sur les affaires syriennes, il continuait de donner un enseignement privé et de répondre aux nombreuses consultations dont il était l'objet. Il entreprit, dès cet époque l'élaboration de son traité de politique juridique, le "Kitab Siyasa Ach-chari'iya", dont on peut situer la date entre 711H et 714H. Plusieurs des fatawi misriya datent aussi de cette période.

        Retour à Damas (712 H ; 51 ans)

        Une nouvelle menace mongole vite dissipée ramenait Ibn Taymiyya à Damas, où il arrivait, après un court séjour de Jérusalem, le 1er dhou Al qa'da 712H.

        El-Malik Al-Nasir, qui l'avait précédé d'une semaine, était parti pour le pèlerinage; de retour à Damas le 11 mouharam 713H, il prenait diverses mesures de réorganisation administrative et financière. Un nouveau gouverneur, l'émir Tankiz (mort en 740H), avait été, d'autre part, nommé a Damas en rabi' Il712H.

        C'est sous le proconsulat de Tankiz, qu'Ibn Taymiya vécut ses quinze dernières années.

        L'interdiction d'emettre des fatawa (718 H ; 57 ans)

        En 718H, une lettre du sultan interdisait à Ibn Taymiya de donner des fatawi sur la répudiation contraires à la doctrine hambalite dominante. On lui reprochait de rejeter la validité de la réunion des trois répudiations en une seule et de considérer half (le serment) de répudiation comme un simple serment si celui qui le formulait n'avait pas l'intention de procéder réellement à une répudiation. Deux conseils se tinrent à ce sujet, sous la présidence, de Tankiz, en 718H et 719H.

        Un nouveau sejour en prison (721 H ; 60 ans)

        Un troisième conseil reprocha à Ibn Taymiya d'enfreindre l'interdiction royale et le condamna à l'emprisonnement.

        Ibn Taymiya fut sur-le-champ, arrêté et enfermé à la citadelle de Damas. Il y demeura un peu plus de cinq mois et fut libéré, le 10 mouharam 721H, par un secret d'El-Malik En-Nasir.

        La prison de nouveau (726 H ; 65 ans)

        Le 16 chaban 726H, sans aucune autre forme de procès, Ibn Taymiya était de nouveau arrêté, et le droit de donner des fatawi lui était retiré, en vertu d'un décret du sultan, dont lecture était faite à la mosquée des Omeyyade.

        On lui reprochait sa Rissala sur "ziyarat Al qoubour" (réquisitoire sur la visite des tombes), dans laquelle il condamnait le culte des saints. Plusieurs de ses disciples furent arrêtés en même temps que lui. Ils devaient être relâchés peu de temps après, à l'exception d'Ibn Qayim Al-Djawziya.

        Son procès

        Connaissant le courage et la vaillance d'Ibn Taymiya, les autorité le sollicitèrent en tant qu'ambassadeur auprès du chef Tatars. Ibn Taymiya accepta ; Accompagné de quelques personnalités religieuses, il se rendit chez le roi Tatars pour lui parler de Dieu.

        Ils se rendirent avec lui à la cour du sultan des mongols, Ghâzân. Quand le sultan les vit, il questionna : "Qui sont ces gens ?'
        - "Ce sont les autorités de Damas" lui répondit on.
        Il leur accorda audience et ils se présentèrent devant lui. Le cheikh, s'avança le premier. Lorsque Ghâzân le vit, Dieu mit en son coeur un respect tellement grand à son égard, qu'il le fit approcher et s'asseoir, et le cheikh de se mettre à parler avec lui. Il l'informa du caractère illicite du sang des Musulmans. Il lui adressa rappels et admonitions. Ce à quoi Ghâzân répondit en obéissant.

        A ce récit, Al-Bazzar ajoute un témoignage qui lui a été transmis par une personne en laquelle il déclare avoir confiance et qui remonte au cheikh Ibn Al-Munadja. Un des notables ayant participé à l'entrevue avec Ghâzân, nous rapporta ceci : "Je me trouvais, en ce moment, avec le cheikh Ibn Taymiya. Il se mit, je veux dire le cheikh Ibn Taymiya, à parler au sultan Ghâzân citant les paroles de Dieu et de Son Messager sur la justice, etc. Elevant la voix contre le sultan, il s'accroupit et se mit à se rapprocher de lui tandis qu'il parlait, si bien que ses genoux furent près de coller aux genoux du sultan. Le sultan, avec cela, était totalement tourné vers lui, tendant l'oreille vers ce qu'il disait le fixant des yeux, sans se détourner. Du fait de l'intensité de ce que Dieu avait mis en son coeur comme amour et respect a l'égard d'Ibn Taymiya. Le sultan demanda à ses plus proches courtisans : "Qui est ce Cheikh ?"
        Il dit aussi quelque chose ayant cette signification-ci : "Je n'ai jamais vu personne de semblable a lui, personne dont le coeur plus ferme, ni rien qui ait eu plus d'impact en mon coeur que ses paroles, et je ne me suis jamais vu plus soumis à personne qu'à lui".
        On l'informa alors au sujet d'Ibn Taymiya, de sa science et de son action. "Aimerais-tu, lui demanda-t-il, que je restaure pour toi le pays de tes pères, Harran ? Tu t'y rendrais et il serait à toi ?"
        - "Non par Dieu ! répondit Ibn Taymiya. Nulle envie ne me porter vers les lieux dont Abraham a migré, et je n'échangerai rien contre eux !"
        Il se retira entouré de marques d'honneur et d'estime, Dieu ayant accompli à son égard ce qu'impliquait l'intention vertueuse qu'il avait eue de faire dont de lui-même pour chercher à épargner le sang des Musulmans, et lui ayant fait atteindre ce qu'il voulait. C'est aussi en raison de cette démarche que la plupart des prisonniers des Musulmans furent délivrés de leurs mains et rendus à leurs familles, et leurs femmes protégées".

        Après avoir quitté Qazan, les accompagnateur du Chaykh lui dirent en chemin : "malheur à toi qu'as-tu fais ?! Comment t'adresses-tu au roi des Tatars qui cernent aujourd'hui le pays de Châm ?! Par Dieu nous ne voyagerons plus à tes côtés car il se peut qu'il envoi quelqu'un pour te tuer !"
        Le Chaykh leur dit : "Moi aussi je ne voyagerais plus avec vous car vous êtes des lâches !"
        Puis ils se séparèrent et partirent chacun de son côté.

        La prison encore !

        Ibn Taymiya devait rester enfermé à la citadelle pendant plus deux ans. Il continua d'écrire et de donner des fatawi. De cette période datent plusieurs oeuvres qui nous sont parvenues et qui furent composées dans un but de justification doctrinale, en particulier le Kitab ma'aridj Al ousoul "compendium des fondements" sur la méthodologie du fiqh "jurisprudence musulmane", le raf' Al malam et le Kitab Rad 'ala Al Ikhna'i "La réponse a Ikhna'i", où il s'en prenait à la personne de son adversaire avec violence et exposait longuement ses idées sur le culte des saints. Il admonestait les gens à éviter ce genre de culte qui n'agrée ni à Dieu , ni a Son Prophète, Mohammed.

        Ses livres et sa plume sont confisqués

        C'est à la suite d'une plainte d'Al-Ikhna'i auprès du sultan que, sur l'ordre de ce dernier, le 9 djoumada II. 728H, l'on retira à Taymiyya ses livres, son papier, son encre et ses plumes.

        Sa mort (728 H ; 67 ans)

        Cinq mois plus tard, Ibn Taymiya mourut à la citadelle, le 20 dhou Al qa'da 728H.

        Son enterrement

        Il fut enterré, au milieu d'un grand concours de population, au cimetière des soufya, où sa tombe reste toujours visitée.

        Son physique

        Adh-Dhahabi le décrit ainsi : "Il était blanc avec des cheveux et une barbe noire ; Ses cheveux atteignaient le lobe des oreilles ; Ses yeux étaient tel une langue qui s'exprime; Il était d'une taille moyenne et large d'épaule. Il était doté d'une belle voix et d'une grande éloquence; Il s'exprimait rapidement mais savait se contrôler. Je n'ait jamais vu son pareil dans le fait d'invoquer et de demander l'aide de son Seigneur".

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        • #5
          Jazaka Allahou Khayran.

          Voici un lien vers ses livres en version electronique :
          http://www.islamspirit.com/islamspirit_program_022.php

          Une autre vers un Dars de Othman Al Khamis

          http://www.islamway*com/?iw_s=Lesson...lesson_id=3470

          Bien sur remplacez * par .

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          • #6
            Merci fgdz pour cette biographie !!

            Il est né à Harran (Mésopotamie) le 10 Rabi' Al-Awwal 661 H

            Harran ne se situe pas en mesopotamie, si on considere que la mesopotamie est l’ Irak actuel. Aujourdhui elle se situe dans la frontiere Syro-turque.

            C’est une petite ville ou village plutôt, hautement interessant ou ont vecu ou séjournés plusieurs prophetes et est consideré comme l’origine des fameux Al Asbat ( Tribu, dans la traduction francaise du Coran) par les chercheurs contemporains.

            Faite est que Harran a vu la naissance d' une „religion“ monotheiste qui s’est basée ensuite sur la philosophie platonienne pour ses fondements theologiques. Ils sont toujours resté montheistes et sont cites au coran Presque toujours avec les “gens du livre”.

            Harran (ou Carrhes) est un site archéologique au sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemich et de Ninive. Cette situation en a fait un point stratégique au cours de l'Histoire. Des inscriptions assyriennes mentionne ce lieu vers 1100 avant l'ère chrétienne sous le nom de Harranu qui signifierait route en akkadien. Harran fut brulé par les Hittites.
            Harran était également connu dans la haute-antiquité pour être l'un des deux principaux sanctuaires (avec la ville d'Ur) qui soient dédiés au Dieu-Lune Sîn, vénéré par les sémites de Mésopotamie.
            Il est également fait mention de Harran dans la Bible comme étant la ville où s'installe Terah, le père de Abraham, après avoir quitté Ur. C'est l'endroit où le récit biblique situe la maison de Laban, frère de Rébecca et beau-père de Jacob.
            Harran fut le site de la célèbre Bataille de Carrhes.
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Harran

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