La machine remplacera-t-elle le journaliste?

[haddou]

«40% de l’information financière anglophone qu’on lit dans le monde est écrite par l’intelligence artificielle», C’est ce qu’a indiqué Philippe Borremans, spécialiste en convergence des médias, lors d’une session de formation organisée hier, sur le thème : «Les enjeux de la communication digitale pour les médias» à l’Université Internationale de Casablanca. Selon l’intervenant, l’intelligence artificielle, et plus précisément, l’automatisation du contenu des articles «n’est plus du futurisme, ça existe déjà et c’est en évolution». Le principe est d’ailleurs simple et moins coûteux puisqu'il suffit de communiquer des données précises et structurées à une machine qui se chargera de rédiger un article. Mieux encore, l’article est rédigé rapidement, sous différentes angles, en plusieurs langues et avec moins d’erreurs. Des tests ont d’ailleurs confirmé que des lecteurs n’ont pas pu faire la différence entre un article d’une machine et celui d’un journaliste -

C’est donc une pratique qui pourrait probablement menacer le métier du journaliste à moyen ou à long termes. Mais M. Borremans n'a tout de même pas manqué de souligner certains limites de cette forme d’intelligence notamment dans le cas de données qui manquent de précisions et de structuration. De ce fait, «le journaliste humain et automatisé deviendront probablement étroitement intégrés et formeront un mariage homme-machine», a tenu à rassurer l’intervenant dans sa conclusion.

Il faut noter que ces changements interviennent dans le cadre de la révolution numérique qui touche de plein fouet le secteur des médias et qui est en train de chambouler l'ensemble des pratiques traditionnelles du métier

-le matin