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http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=385034
je poste quelque rappel pour un droit de savoir
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Le consul de Belgique interpellé pour falsification de visas et proxénétisme
Une histoire belge
À la Maison des Belges, à Casablanca, des soirées peu orthodoxes permettaient de choisir les futures poules de luxe qui devaient partir en Belgique. Une clientèle réservée au gratin local. Du beau monde impliqué.
Le visa pour lEurope ne mène pas forcément aux usines.
La femme du consul belge au Maroc qui tente de se suicider samedi dernier, le même consul interpellé par son ministère de tutelle, dautres personnes travaillant dans dautres représentations diplomatiques, impliquées dans cette affaire, interrogées ou arrêtées dans le cadre de lenquête laffaire des visas pour la Belgique est en train de rattraper bien du monde. Ce nest dailleurs pas la première fois que le consulat de Belgique à Casablanca est au centre dun scandale de faux visas.
Laffaire a évolué pour prendre des allures de scandale érotico-financier. Une relation galante du diplomate qui se chargeait de recruter des jeunes filles pour les envoyer en Belgique, histoire de les mettre dans le circuit de la prostitution dans des boîtes select. Le consul se chargeait de procurer les visas aux jeunes filles rabattues par sa maîtresse.
Laffaire, qui a défrayé la chronique judiciaire du tribunal de première instance de Casablanca-Anfa, il y a une semaine de cela, nest pas encore terminée.
Clientèle
Pour ce qui est du trafic de visas, lhistoire a un goût de déjà vu. Une histoire similaire avait fait scandale dans le milieu diplomatique belge au Maroc en 2001.
Le journal belge De Standaard avait dailleurs publié le 21 avril 2001un article qui faisait état de trafic de visas détudiants au niveau des services diplomatiques belges au Maroc.
Albert Raes, ex-patron de la Sûreté de l'Etat belge qui occupe la fonction de consul honoraire du Maroc en Belgique, avait qualifié le trafic de faux visas d'étudiants, à Casablanca, de normal pour des «jeunes Marocains qui préfèrent acheter un visa pour l'Europe, que de risquer leur vie dans le détroit de Gibraltar!»
Parce quau-delà de cette affaire de visas, on retrouve une histoire de réseau de proxénétisme. Un réseau qui fonctionne depuis bien longtemps puisque de nombreuses Marocaines se sont retrouvées dans la prostitution de luxe en Belgique grâce à ce circuit.
Lenquête est remontée jusquà la Maison des Belges où les soirées très peu orthodoxes permettaient de choisir les futures poules de luxe qui devaient partir en Belgique. Une clientèle réservée au gratin aristocratique local, ce qui explique peut-être quà Bruxelles, on nait pas jugé nécessaire de trop sétaler sur cette affaire.
Lenquête a révélé des liens avec un autre réseau, chargé lui dexporter la chair fraîche en direction de certains pays du Golfe. Mais là encore, on napprend rien de nouveau puisque ce circuit est bien rodé depuis longtemps (voir encadré).
Pays exportateur de filles de joie, titre peu glorieux, le Maroc est également réputé fournisseur de chair fraîche aux touristes sexuels qui viennent y assouvir leurs fantasmes. Agadir, Marrakech, Tanger sont devenus des rendez-vous incontournables pour les amateurs de sensations fortes. Même les inaccessibles montagnes de lAtlas ne sont pas épargnées par cette fièvre.
Daprès le dernier rapport de lorganisation américaine End Child Prostitution (ECPT) pour lannée 2001, il existe une prolifération de rapports signalant quun nombre croissant de jeunes filles -dont beaucoup ont commencé à travailler comme domestiques- sont conduites à El Hajeb, dans le Moyen-Atlas, où elles sont obligées de se prostituer».
El Hajeb est devenu un passage obligé pour des ressortissants du Golfe arabe, mais également et de plus en plus, des Européens, essentiellement des Belges qui apprécient les charmes de jeunes filles à peine pubères. Les brochures distribuées par des voyagistes belges font état des «charmes du Moyen Atlas».
Atlas
Véritable lupanar public, El Hajeb développe le commerce sexuel dans une proximité particulièrement appréciée par les touristes. Selon les chiffres dECPT, une centaine de filles sactivent dans le réseau de la prostitution à El Hajeb mais les intermédiaires locaux vont chercher les filles jusque dans le domicile familial. Un trafic qui rapporterait plus de 120 millions de DHs.
El Hajeb, mais aussi bien dautres villes situées sur la côte, accueillent aujourd'hui sans retenue des flots de touristes étrangers peu sensibles au charme des ruelles de la médina, mais qui viennent là pour une semaine de cure à moindres frais.
Des palaces, des boîtes de nuit ou tout simplement des maisons closes sont devenus de hauts lieux de la prostitution où des milliers de Marocaines vendent leurs tristes charmes pour une poignée de dhs. Et encore une fois, la misère nexplique pas tout.
Pas forcément des victimes
Chaque année, des centaines, voire des milliers de jeunes Marocaines se rendent dans les pays du Golfe pour travailler. Les pays du Golfe, réputés pour être intraitables en matière de visas pour les ressortissants du Maghreb, distribuent pourtant des visas à des filles en général sans qualification. La couverture est simple: hôtesses, coiffeuses, domestiques, vendeuses, serveuses ou encore mannequins. Quel que soit le type de contrat, les filles se retrouvent dans les filets de la prostitution. Les Marocaines, souvent en parfaite connaissance de cause, plus rarement flouées sur la nature de leur futur emploi, se retrouvent prostituées dans les boîtes de nuit, ou, plus discrètement, dans des salons de coiffure aménagés à cet effet. Les jeunes femmes sont issues en général de familles pauvres.
Contrat
Les réseaux qui exportent cette main-duvre sont bien organisés. Il sagit de la même pègre internationale qui agit à destination de lEurope. Le bouche-à-oreille se charge du recrutement local, des cafés sont souvent le rendez-vous préféré des candidates au voyage. A Mohammedia, la patronne dun café situé à proximité du parc offre des emplois juteux dans les pays du Golfe aux jeunes filles présentant bien Arrivées sur place, les jeunes filles, prises en charge par une maquerelle en général de même nationalité, sont payées en fonction de leurs capacités à satisfaire une clientèle souvent très exigeante. Les revenus mensuels varient entre 25.000 ou 60.000 dhs.
Elles sont véritablement séquestrées dans des chambres communes, à la merci de leur pseudo-employeur, qui peut les renvoyer à tout moment en vertu des législations locales en vigueur.
maroc-hebdo Abdellatif El Azizi
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je poste quelque rappel pour un droit de savoir
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Le consul de Belgique interpellé pour falsification de visas et proxénétisme
Une histoire belge
À la Maison des Belges, à Casablanca, des soirées peu orthodoxes permettaient de choisir les futures poules de luxe qui devaient partir en Belgique. Une clientèle réservée au gratin local. Du beau monde impliqué.
Le visa pour lEurope ne mène pas forcément aux usines.
La femme du consul belge au Maroc qui tente de se suicider samedi dernier, le même consul interpellé par son ministère de tutelle, dautres personnes travaillant dans dautres représentations diplomatiques, impliquées dans cette affaire, interrogées ou arrêtées dans le cadre de lenquête laffaire des visas pour la Belgique est en train de rattraper bien du monde. Ce nest dailleurs pas la première fois que le consulat de Belgique à Casablanca est au centre dun scandale de faux visas.
Laffaire a évolué pour prendre des allures de scandale érotico-financier. Une relation galante du diplomate qui se chargeait de recruter des jeunes filles pour les envoyer en Belgique, histoire de les mettre dans le circuit de la prostitution dans des boîtes select. Le consul se chargeait de procurer les visas aux jeunes filles rabattues par sa maîtresse.
Laffaire, qui a défrayé la chronique judiciaire du tribunal de première instance de Casablanca-Anfa, il y a une semaine de cela, nest pas encore terminée.
Clientèle
Pour ce qui est du trafic de visas, lhistoire a un goût de déjà vu. Une histoire similaire avait fait scandale dans le milieu diplomatique belge au Maroc en 2001.
Le journal belge De Standaard avait dailleurs publié le 21 avril 2001un article qui faisait état de trafic de visas détudiants au niveau des services diplomatiques belges au Maroc.
Albert Raes, ex-patron de la Sûreté de l'Etat belge qui occupe la fonction de consul honoraire du Maroc en Belgique, avait qualifié le trafic de faux visas d'étudiants, à Casablanca, de normal pour des «jeunes Marocains qui préfèrent acheter un visa pour l'Europe, que de risquer leur vie dans le détroit de Gibraltar!»
Parce quau-delà de cette affaire de visas, on retrouve une histoire de réseau de proxénétisme. Un réseau qui fonctionne depuis bien longtemps puisque de nombreuses Marocaines se sont retrouvées dans la prostitution de luxe en Belgique grâce à ce circuit.
Lenquête est remontée jusquà la Maison des Belges où les soirées très peu orthodoxes permettaient de choisir les futures poules de luxe qui devaient partir en Belgique. Une clientèle réservée au gratin aristocratique local, ce qui explique peut-être quà Bruxelles, on nait pas jugé nécessaire de trop sétaler sur cette affaire.
Lenquête a révélé des liens avec un autre réseau, chargé lui dexporter la chair fraîche en direction de certains pays du Golfe. Mais là encore, on napprend rien de nouveau puisque ce circuit est bien rodé depuis longtemps (voir encadré).
Pays exportateur de filles de joie, titre peu glorieux, le Maroc est également réputé fournisseur de chair fraîche aux touristes sexuels qui viennent y assouvir leurs fantasmes. Agadir, Marrakech, Tanger sont devenus des rendez-vous incontournables pour les amateurs de sensations fortes. Même les inaccessibles montagnes de lAtlas ne sont pas épargnées par cette fièvre.
Daprès le dernier rapport de lorganisation américaine End Child Prostitution (ECPT) pour lannée 2001, il existe une prolifération de rapports signalant quun nombre croissant de jeunes filles -dont beaucoup ont commencé à travailler comme domestiques- sont conduites à El Hajeb, dans le Moyen-Atlas, où elles sont obligées de se prostituer».
El Hajeb est devenu un passage obligé pour des ressortissants du Golfe arabe, mais également et de plus en plus, des Européens, essentiellement des Belges qui apprécient les charmes de jeunes filles à peine pubères. Les brochures distribuées par des voyagistes belges font état des «charmes du Moyen Atlas».
Atlas
Véritable lupanar public, El Hajeb développe le commerce sexuel dans une proximité particulièrement appréciée par les touristes. Selon les chiffres dECPT, une centaine de filles sactivent dans le réseau de la prostitution à El Hajeb mais les intermédiaires locaux vont chercher les filles jusque dans le domicile familial. Un trafic qui rapporterait plus de 120 millions de DHs.
El Hajeb, mais aussi bien dautres villes situées sur la côte, accueillent aujourd'hui sans retenue des flots de touristes étrangers peu sensibles au charme des ruelles de la médina, mais qui viennent là pour une semaine de cure à moindres frais.
Des palaces, des boîtes de nuit ou tout simplement des maisons closes sont devenus de hauts lieux de la prostitution où des milliers de Marocaines vendent leurs tristes charmes pour une poignée de dhs. Et encore une fois, la misère nexplique pas tout.
Pas forcément des victimes
Chaque année, des centaines, voire des milliers de jeunes Marocaines se rendent dans les pays du Golfe pour travailler. Les pays du Golfe, réputés pour être intraitables en matière de visas pour les ressortissants du Maghreb, distribuent pourtant des visas à des filles en général sans qualification. La couverture est simple: hôtesses, coiffeuses, domestiques, vendeuses, serveuses ou encore mannequins. Quel que soit le type de contrat, les filles se retrouvent dans les filets de la prostitution. Les Marocaines, souvent en parfaite connaissance de cause, plus rarement flouées sur la nature de leur futur emploi, se retrouvent prostituées dans les boîtes de nuit, ou, plus discrètement, dans des salons de coiffure aménagés à cet effet. Les jeunes femmes sont issues en général de familles pauvres.
Contrat
Les réseaux qui exportent cette main-duvre sont bien organisés. Il sagit de la même pègre internationale qui agit à destination de lEurope. Le bouche-à-oreille se charge du recrutement local, des cafés sont souvent le rendez-vous préféré des candidates au voyage. A Mohammedia, la patronne dun café situé à proximité du parc offre des emplois juteux dans les pays du Golfe aux jeunes filles présentant bien Arrivées sur place, les jeunes filles, prises en charge par une maquerelle en général de même nationalité, sont payées en fonction de leurs capacités à satisfaire une clientèle souvent très exigeante. Les revenus mensuels varient entre 25.000 ou 60.000 dhs.
Elles sont véritablement séquestrées dans des chambres communes, à la merci de leur pseudo-employeur, qui peut les renvoyer à tout moment en vertu des législations locales en vigueur.
maroc-hebdo Abdellatif El Azizi
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