il vient de publier, aux éditions Le monde des idées (Alem El Afkar), un nouvel ouvrage sous le titre "L’Orient et l’Occident à l’heure d’un nouveau Sykes-Picot" que nous présentons aujourd’hui dans une première fiche de lecture. L’auteur spécialiste dans les interactions entre l’Orient et l’Occident compare la situation internationale actuelle et son évolution à celle qui a donné naissance aux accords franco-britanniques de 1916, appelés communément les accords de Sykes-Picot qui ont conclu au partage du Moyen-Orient après la fin de la Première Guerre mondiale et ont donné naissance à l’Etat d’Israël.
L’auteur a dans son actif également la traduction d’une intéressante contribution du sénateur Lord Lothian qui pose la problématique des relations historiques entre deux mondes liés par des intérêts séculaires en posant le questionnement "Comment l'Occident a perdu le Moyen-Orient: Cri du cœur d'un Lord britannique" est une conférence donnée par Lord Lothian le 1er octobre 2013 à l'Institut des études en diplomatie à l'université de Georgetown à Washington D.C. De son vrai nom Michael Andrew Foster Jude Kerr est sénateur membre du parti conservateur.
Le pamphlet traite l'image de l'Islam dans la civilisation occidentale et plus particulièrement anglo-saxonne. Cette dualité Occident-Orient ou Chrétienté-Islam n'est pas récente. Amir Nour, le traducteur de l'ouvrage a classé les penseurs occidentaux en 3 catégories :"Les ennemis irréductibles" (de l'islam, ) comme Robert Bruce Spencer et John Charles Hagee, président de l'organisation "Christians United for Israel"."Les théoriciens du choc des civilisations" à l'instar de Samuel Phillips Huntington, Bernard Lewis. "Les partisans du dialogue des civilisations" parmi eux Karen Armstrong et John Louis Esposito, directeur du Centre du prince Alwaleed Bin Talal pour l'entente islamo-chrétienne.
L'auteur est revenu au commencement de la dégringolade de la relation "Occident Moyen-Orient" suite à l'effondrement de l’empire ottoman. Les puissances coloniales de l'époque (France et Grande Bretagne) ont concocté le fameux plan de partage secret de la région "Sykes-Picot". Les deux puissances appuyèrent les soulèvements tribaux comme celui d'Abdelaziz Ibn Saoud. Ils tracèrent les frontières actuelles sans prendre en considération les appartenances ethniques et religieuses.
La motivation de l'Occident durant le siècle précédent était le pétrole et le Moyen-Orient en disposait et dispose toujours de quantités faramineuses.
Et durant la guerre froide le but était comment garantir un approvisionnement sans interruption.
D'un autre côté, Lord Lothian avance l'ignorance de la religion islamique et sa perversion de la part des occidentaux. Cela remonte aux temps des croisades. À cette ignorance s'ajoutent les différents courants de l'Islam et la prise de position dans le conflit chiito-sunnite.
L'écrivain avoue que l'un des grands échecs des Occidentaux est la non-dénonciation et la réticence à critiquer l'État sioniste. Le rejet de la victoire du Hamas aux élections 2006 en est un illustre exemple.
Les qualifier de terroristes comme l'Occident l'a déjà fait avec l'IRA (Irish Republican Army) et la FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie). Un autre élément s'ajoute à la liste qui a fait perdre le Moyen-Orient aux Occidentaux. Les Droits de l'Homme.
La démocratie que clame l'Occident en fait partie. Récemment en Égypte et la victoire des frères musulmans aux premières élections libres du pays et leur renversement un an plus tard n'a pas poussé la communauté internationale à crier au scandale, mais seulement garder le statut d'observateur et soutenir ensuite le maréchal Al-Sissi. L'Occident a toujours tenu "un discours hautain sur l'exportation de la démocratie, mais dans la pratique il n'a entériné et soutenu que les résultats électoraux qui convenaient à ses intérêts et à ses préjugés".
Le mépris pour la valeur humaine des musulmans, l'aversion malavisée et les préjugés, les aventures militaires malheureuse (Afghanistan, Irak et Libye) renforcent cette haine des musulmans envers l'Occident.
Malgré tous ces échecs ce dernier n'a pas tiré de leçons et continue à persister dans sa politique et sa prise de position dans des conflits internes de cette région.
Lord Lothian pense que "s’extirper de toute implication dans ces conflits quelques soient les pressions humanitaires" pour ne pas laisser le mal s'aggraver davantage. Pour que la confiance soit regagnée, il faut que l'Occident montre qu'il est venu en ami et non comme un exploiteur de richesses.
Le moment est favorable surtout que les États-Unis avec ses nouvelles réserves de gaz de schiste ne va plus être dépendante du pétrole du Moyen-Orient.
par Ahsene Saaid Auteur
L’auteur a dans son actif également la traduction d’une intéressante contribution du sénateur Lord Lothian qui pose la problématique des relations historiques entre deux mondes liés par des intérêts séculaires en posant le questionnement "Comment l'Occident a perdu le Moyen-Orient: Cri du cœur d'un Lord britannique" est une conférence donnée par Lord Lothian le 1er octobre 2013 à l'Institut des études en diplomatie à l'université de Georgetown à Washington D.C. De son vrai nom Michael Andrew Foster Jude Kerr est sénateur membre du parti conservateur.
Le pamphlet traite l'image de l'Islam dans la civilisation occidentale et plus particulièrement anglo-saxonne. Cette dualité Occident-Orient ou Chrétienté-Islam n'est pas récente. Amir Nour, le traducteur de l'ouvrage a classé les penseurs occidentaux en 3 catégories :"Les ennemis irréductibles" (de l'islam, ) comme Robert Bruce Spencer et John Charles Hagee, président de l'organisation "Christians United for Israel"."Les théoriciens du choc des civilisations" à l'instar de Samuel Phillips Huntington, Bernard Lewis. "Les partisans du dialogue des civilisations" parmi eux Karen Armstrong et John Louis Esposito, directeur du Centre du prince Alwaleed Bin Talal pour l'entente islamo-chrétienne.
L'auteur est revenu au commencement de la dégringolade de la relation "Occident Moyen-Orient" suite à l'effondrement de l’empire ottoman. Les puissances coloniales de l'époque (France et Grande Bretagne) ont concocté le fameux plan de partage secret de la région "Sykes-Picot". Les deux puissances appuyèrent les soulèvements tribaux comme celui d'Abdelaziz Ibn Saoud. Ils tracèrent les frontières actuelles sans prendre en considération les appartenances ethniques et religieuses.
La motivation de l'Occident durant le siècle précédent était le pétrole et le Moyen-Orient en disposait et dispose toujours de quantités faramineuses.
Et durant la guerre froide le but était comment garantir un approvisionnement sans interruption.
D'un autre côté, Lord Lothian avance l'ignorance de la religion islamique et sa perversion de la part des occidentaux. Cela remonte aux temps des croisades. À cette ignorance s'ajoutent les différents courants de l'Islam et la prise de position dans le conflit chiito-sunnite.
L'écrivain avoue que l'un des grands échecs des Occidentaux est la non-dénonciation et la réticence à critiquer l'État sioniste. Le rejet de la victoire du Hamas aux élections 2006 en est un illustre exemple.
Les qualifier de terroristes comme l'Occident l'a déjà fait avec l'IRA (Irish Republican Army) et la FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie). Un autre élément s'ajoute à la liste qui a fait perdre le Moyen-Orient aux Occidentaux. Les Droits de l'Homme.
La démocratie que clame l'Occident en fait partie. Récemment en Égypte et la victoire des frères musulmans aux premières élections libres du pays et leur renversement un an plus tard n'a pas poussé la communauté internationale à crier au scandale, mais seulement garder le statut d'observateur et soutenir ensuite le maréchal Al-Sissi. L'Occident a toujours tenu "un discours hautain sur l'exportation de la démocratie, mais dans la pratique il n'a entériné et soutenu que les résultats électoraux qui convenaient à ses intérêts et à ses préjugés".
Le mépris pour la valeur humaine des musulmans, l'aversion malavisée et les préjugés, les aventures militaires malheureuse (Afghanistan, Irak et Libye) renforcent cette haine des musulmans envers l'Occident.
Malgré tous ces échecs ce dernier n'a pas tiré de leçons et continue à persister dans sa politique et sa prise de position dans des conflits internes de cette région.
Lord Lothian pense que "s’extirper de toute implication dans ces conflits quelques soient les pressions humanitaires" pour ne pas laisser le mal s'aggraver davantage. Pour que la confiance soit regagnée, il faut que l'Occident montre qu'il est venu en ami et non comme un exploiteur de richesses.
Le moment est favorable surtout que les États-Unis avec ses nouvelles réserves de gaz de schiste ne va plus être dépendante du pétrole du Moyen-Orient.
par Ahsene Saaid Auteur
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