CID, Novec, LPEE… Les majors dans la course au positionnement en Afrique
Jesa signe un premier deal en Côte d’Ivoire et y lance un bureau
Plus de 700 millions de DH pour la future gare routière internationale d’Abidjan
Le boom infrastructurel du continent est un business exutoire pour les entreprises marocaines d’ingénierie. Dans un contexte de marché local atone, les sociétés, bureaux d’études, de contrôle, laboratoires… multiplient les offensives. CID, Novec, LPEE… Ils sont nombreux à revendre une expertise éprouvée auprès de clients institutionnels et partenaires privés subsahariens.
Jacobs Engineering SA (Jesa), le dernier-né des majors nationaux de l’ingénierie, leur a rapidement emboîté le pas et déploie une dynamique commerciale sans précédent. Quelques mois après le lancement de Jesa International -pour justement porter ses activités à l’international- la joint-venture à 50/50 d’OCP et de Jacobs Engineering Group vient de réussir une première percée en Côte d’Ivoire. La société d’ingénierie vient en effet de finaliser un important contrat de maîtrise d’ouvrage déléguée pour la réalisation de la future gare routière internationale d’Abidjan. En décrochant ce deal, la filiale OCP franchit, du même coup, un nouveau palier stratégique vers des opérations clés-en-main en Afrique.
D’un investissement de 74 millions d’euros (plus de 700 millions de DH), le contrat a été décroché auprès de la Société africaine d’investissements et d’infrastructures (SA2I), filiale du groupe Dennis, une holding ivoirienne présente dans plusieurs secteurs d’activité. La société d’ingénierie ne sera d’ailleurs pas la seule à apporter l’expertise marocaine sur ce projet. «Une à plusieurs banques marocaines participeront au montage financier du projet», explique Adoum F. Dennis, président de la holding éponyme. 70% de l’investissement nécessaire seront ainsi levés en dettes bancaires, et 30% en propre dont 7 millions d’euros déjà débloqués par le promoteur ivoirien du site (SA2I) pour la réalisation de diverses études préliminaires au chantier. Les travaux de construction devraient justement démarrer dès janvier prochain, pour une livraison prévue en septembre 2018 (voir encadré ci-dessous).*
Il faut savoir que le marché ivoirien est parmi les plus convoités dans la région. Le CID vient d’ailleurs d’y remporter un appel d’offres international pour la maîtrise d’œuvre des travaux de réalisation d’un 2e terminal à conteneurs au niveau du port de la capitale ivoirienne. La société d’ingénierie est aussi engagée dans le méga-projet de réhabilitation de la Baie de Cocody, à Abidjan (5 milliards de DH d’investissement), développé par Marchica Med.
Si ce n’est pas en s’adossant à l’expansion des promoteurs immobiliers ou des développeurs-aménageurs marocains, l’ingénierie locale parvient aussi à décrocher directement des contrats auprès d’opérateurs ou d’acteurs institutionnels locaux. Elle n’hésite même plus à s’installer pour se rapprocher des donneurs d’ordre. Pour Jesa, ce premier contrat ivoirien lui permet, dans la foulée, de lancer un premier bureau de représentation à l’international. «Une seconde représentation sera installée en Ethiopie pour piloter nos activités dans la région», annonce Abdelaziz El Mallah, directeur général de Jesa. Parallèlement à son développement à l’international, la société consolide ses acquis au Maroc. Son business est sur un rythme de croissance annuelle de 15%, avec plusieurs contrats récents sur le marché local…
Abidjan: Une gare de 25 ha
A terme, la future gare routière internationale d’Abidjan devrait s’étendre sur une superficie globale aménagée de 25 hectares, avec une capacité quotidienne de 80.000 passagers et 1.800 autocars en rotation. L’offre sera composée d’un hall d’accueil et de transit d’un peu pus de 3.000 m2, de quais fermés sur 1,5 hectare, de zones de services d’une superficie globale de 2,2 hectares, ainsi qu’un village de boutiques extérieures (4.600 m2). L’exploitation commerciale, après livraison, du site se fera dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé, exécuté sous le modèle BOOT (Built, operate, transfer). Pour Jacobs Engineering S.A, le bureau Abidjanais contribuera au transfert de savoir-faire dans le secteur de l’ingénierie des infrastructures.
l'économiste
Jesa signe un premier deal en Côte d’Ivoire et y lance un bureau
Plus de 700 millions de DH pour la future gare routière internationale d’Abidjan
Le boom infrastructurel du continent est un business exutoire pour les entreprises marocaines d’ingénierie. Dans un contexte de marché local atone, les sociétés, bureaux d’études, de contrôle, laboratoires… multiplient les offensives. CID, Novec, LPEE… Ils sont nombreux à revendre une expertise éprouvée auprès de clients institutionnels et partenaires privés subsahariens.
Jacobs Engineering SA (Jesa), le dernier-né des majors nationaux de l’ingénierie, leur a rapidement emboîté le pas et déploie une dynamique commerciale sans précédent. Quelques mois après le lancement de Jesa International -pour justement porter ses activités à l’international- la joint-venture à 50/50 d’OCP et de Jacobs Engineering Group vient de réussir une première percée en Côte d’Ivoire. La société d’ingénierie vient en effet de finaliser un important contrat de maîtrise d’ouvrage déléguée pour la réalisation de la future gare routière internationale d’Abidjan. En décrochant ce deal, la filiale OCP franchit, du même coup, un nouveau palier stratégique vers des opérations clés-en-main en Afrique.
D’un investissement de 74 millions d’euros (plus de 700 millions de DH), le contrat a été décroché auprès de la Société africaine d’investissements et d’infrastructures (SA2I), filiale du groupe Dennis, une holding ivoirienne présente dans plusieurs secteurs d’activité. La société d’ingénierie ne sera d’ailleurs pas la seule à apporter l’expertise marocaine sur ce projet. «Une à plusieurs banques marocaines participeront au montage financier du projet», explique Adoum F. Dennis, président de la holding éponyme. 70% de l’investissement nécessaire seront ainsi levés en dettes bancaires, et 30% en propre dont 7 millions d’euros déjà débloqués par le promoteur ivoirien du site (SA2I) pour la réalisation de diverses études préliminaires au chantier. Les travaux de construction devraient justement démarrer dès janvier prochain, pour une livraison prévue en septembre 2018 (voir encadré ci-dessous).*
Il faut savoir que le marché ivoirien est parmi les plus convoités dans la région. Le CID vient d’ailleurs d’y remporter un appel d’offres international pour la maîtrise d’œuvre des travaux de réalisation d’un 2e terminal à conteneurs au niveau du port de la capitale ivoirienne. La société d’ingénierie est aussi engagée dans le méga-projet de réhabilitation de la Baie de Cocody, à Abidjan (5 milliards de DH d’investissement), développé par Marchica Med.
Si ce n’est pas en s’adossant à l’expansion des promoteurs immobiliers ou des développeurs-aménageurs marocains, l’ingénierie locale parvient aussi à décrocher directement des contrats auprès d’opérateurs ou d’acteurs institutionnels locaux. Elle n’hésite même plus à s’installer pour se rapprocher des donneurs d’ordre. Pour Jesa, ce premier contrat ivoirien lui permet, dans la foulée, de lancer un premier bureau de représentation à l’international. «Une seconde représentation sera installée en Ethiopie pour piloter nos activités dans la région», annonce Abdelaziz El Mallah, directeur général de Jesa. Parallèlement à son développement à l’international, la société consolide ses acquis au Maroc. Son business est sur un rythme de croissance annuelle de 15%, avec plusieurs contrats récents sur le marché local…
Abidjan: Une gare de 25 ha
A terme, la future gare routière internationale d’Abidjan devrait s’étendre sur une superficie globale aménagée de 25 hectares, avec une capacité quotidienne de 80.000 passagers et 1.800 autocars en rotation. L’offre sera composée d’un hall d’accueil et de transit d’un peu pus de 3.000 m2, de quais fermés sur 1,5 hectare, de zones de services d’une superficie globale de 2,2 hectares, ainsi qu’un village de boutiques extérieures (4.600 m2). L’exploitation commerciale, après livraison, du site se fera dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé, exécuté sous le modèle BOOT (Built, operate, transfer). Pour Jacobs Engineering S.A, le bureau Abidjanais contribuera au transfert de savoir-faire dans le secteur de l’ingénierie des infrastructures.
l'économiste
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