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« Bienvenue dans la démocratie ! » : c'est ainsi que le président colombien a salué, lundi 26 septembre 2016 à Carthagène, l'accord de paix trouvé entre son gouvernement et la guérilla marxiste des FARC, aux côtés du chef rebelle Rodrigo Londoño Echeverri. La signature officielle de cet accord met fin à la plus ancienne guérilla d'Amérique latine. Désormais, un nouveau compte à rebours commence. Dimanche prochain, les Colombiens sont invités à se prononcer par référendum.
Sur la place Bolivar de Bogota, où la cérémonie de signature de l’accord de paix était retransmise en direct sur écran géant depuis Carthagène, ce fut un moment historique, très émouvant. Les gens pleuraient de joie, les larmes coulaient sur les visages, relate notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf.
Tous les Colombiens ont souffert de cette guerre directement ou indirectement. Ils ont notamment souffert de cette image de pays paria. La Colombie n’a en effet, pendant longtemps, été connue que pour sa cocaïne, ses enlèvements, ses FARC, ses violations des droits de l’homme.
Tout cela est douloureux à porter pour une nation comme celle-ci. Et tout à coup, la Colombie se sent capable du meilleur. Elle a l’impression de donner au monde une leçon de paix et de réconciliation. Mais évidemment, il y a des ombres au tableau.
Les Colombiens doivent désormais répondre par « oui » ou « non » à la question suivante : « Soutenez-vous l’accord final pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable ? » Réponse dimanche 2 octobre. L’opposition politique à ces accords de paix, dont le fer de lance est l’ancien président Alvaro Uribe, mène campagne pour le « non ».
Une partie des électeurs s’apprête suivre ce choix du « non » pour le référendum. Ils considèrent que l’accord de paix est un mauvais texte. Ils veulent sa renégociation. Mais les sondages donnent le « oui » gagnant. Si c’est le cas, il y aura encore des larmes dimanche prochain place Bolivar.
Certes, beaucoup de Colombiens doutent de la capacité de la guérilla à mettre en œuvre les accords, explique notre envoyée spéciale à Carthagène, Véronique Gaymard. Mais la plupart sont fatigués par cette guerre. Du côté du gouvernement, des équipes sillonnent le pays pour faire ce qu’ils appellent une pédagogie de la paix, pour expliquer le contenu des accords à la population.
En attendant, ce mardi, un jour après la signature, le texte doit s'appliquer. Cela signifie que les FARC doivent commencer à se regrouper dans les 20 zones de concentration et les huit campements qui ont été établis, pour entamer leur processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration à la vie civile.Ce processus doit se dérouler sur une période de 180 jours.
rfi
Sur la place Bolivar de Bogota, où la cérémonie de signature de l’accord de paix était retransmise en direct sur écran géant depuis Carthagène, ce fut un moment historique, très émouvant. Les gens pleuraient de joie, les larmes coulaient sur les visages, relate notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf.
Tous les Colombiens ont souffert de cette guerre directement ou indirectement. Ils ont notamment souffert de cette image de pays paria. La Colombie n’a en effet, pendant longtemps, été connue que pour sa cocaïne, ses enlèvements, ses FARC, ses violations des droits de l’homme.
Tout cela est douloureux à porter pour une nation comme celle-ci. Et tout à coup, la Colombie se sent capable du meilleur. Elle a l’impression de donner au monde une leçon de paix et de réconciliation. Mais évidemment, il y a des ombres au tableau.
Les Colombiens doivent désormais répondre par « oui » ou « non » à la question suivante : « Soutenez-vous l’accord final pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable ? » Réponse dimanche 2 octobre. L’opposition politique à ces accords de paix, dont le fer de lance est l’ancien président Alvaro Uribe, mène campagne pour le « non ».
Une partie des électeurs s’apprête suivre ce choix du « non » pour le référendum. Ils considèrent que l’accord de paix est un mauvais texte. Ils veulent sa renégociation. Mais les sondages donnent le « oui » gagnant. Si c’est le cas, il y aura encore des larmes dimanche prochain place Bolivar.
Certes, beaucoup de Colombiens doutent de la capacité de la guérilla à mettre en œuvre les accords, explique notre envoyée spéciale à Carthagène, Véronique Gaymard. Mais la plupart sont fatigués par cette guerre. Du côté du gouvernement, des équipes sillonnent le pays pour faire ce qu’ils appellent une pédagogie de la paix, pour expliquer le contenu des accords à la population.
En attendant, ce mardi, un jour après la signature, le texte doit s'appliquer. Cela signifie que les FARC doivent commencer à se regrouper dans les 20 zones de concentration et les huit campements qui ont été établis, pour entamer leur processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration à la vie civile.Ce processus doit se dérouler sur une période de 180 jours.
rfi