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Pétrole : les prévisions très approximatives de Chakib Khelil

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  • Pétrole : les prévisions très approximatives de Chakib Khelil

    À la veille du sommet de l’Opep, Chakib Khelil est intervenu une nouvelle fois pour donner son avis et surtout annoncer ses prévisions. Dans un marché pétrolier très incertain, les experts sont très prudents. Souvent, ils évitent de fournir des prévisions. Mais pas l’ancien ministre de l’Énergie.

    Hier, lundi, Chakib Khelil était sur Ennahar TV. Il s’est montré optimiste quant à la réussite de la réunion de l’Opep à Alger. Et, pour la énième fois, il a prédit une hausse des prix du pétrole.

    L’ancien ministre est allé même plus loin, indiquant qu’un accord de gel de la production lors de la réunion informelle de l’Opep, qui devrait se tenir en marge du forum, contribuerait à une hausse d’un dollars à deux des cours du brut. Selon lui, le prix du baril atteindra 60 dollars à la fin 2017, boosté par une hausse de la demande.


    Cette fois, le ministre a donné une échéance éloignée. Car ce n’est pas la première fois que Chakib Khelil voit le pétrole en hausse. En effet, lors de sa première apparition médiatique début avril dans une zawiya de Djelfa, il prédisait déjà la stabilité du marché durant la saison estivale qui vient de s’achever.

    Chakib Khelil voit le baril de pétrole entre 70 et 80 dollars
    L’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, fait une nouvelle apparition médiatique, à travers une interview accordée, à Alger, à l’agence Bloomberg. Sollicité sur la question des cours du pétrole, Khelil estime que les prix du baril finiront par rebondir à 70 ou 80 dollars.

    « La stratégie saoudienne fonctionne »

    Présenté comme « ancien ministre du Pétrole et deux fois président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) », Chakib Khelil estime que la stratégie saoudienne de défense des parts de marché contre les producteurs de schiste américain commence à porter ses fruits, rapporte Bloomberg.

    « Cette stratégie fonctionne aujourd’hui, puisque le marché se stabilise », affirme l’ex-ministre. Cela dit, Khelil prévient contre la « concurrence des productions américaine et canadienne de schiste ». En effet, des prix plus élevés, notamment en raison de l’abandon de projets pétroliers par les grandes firmes mondiales, risquent de revitaliser l’industrie américaine des hydrocarbures non-conventionnels.


    Par ailleurs, la réunion des pays producteurs (Opep et non-Opep), au Qatar le mois dernier, n’a pas débouché sur un accord. Ceci révèle, selon Chakib Khelil, « une politisation de l’Opep jamais connue depuis l’embargo arabe de 1973, à l’origine du choc pétrolier », rapporte l’agence américaine.

    Justement, l’ancien ministre algérien dit espérer que les changements intervenus en Arabie saoudite [changement historique du ministre du Pétrole, NDLR] ne contribuera à une poursuite de la politisation du cartel, indique Bloomberg. Dans le même temps, l’Arabie saoudite a perdu son rôle de producteur central, depuis que la production américaine joue un rôle clé dans la détermination des prix, estime Chakib Khelil. Cela dit, l’offre des États-Unis ne sera tout de même pas suffisante pour faire face à la demande, poursuit la même source.

    Les étrangers majoritaires dans les puits de petite taille

    Chakib Khelil a « tenté de rendre l’amont pétrolier algérien plus attractif aux investisseurs étrangers», estime Bloomberg. Mais « ses efforts ont été inversés, alors que le gouvernement est allé vers une politique de nationalisme concernant ses ressources », poursuit l’agence.

    De son côté, l’ex-ministre algérien appelle à octroyer des participations majoritaires aux étrangers dans les puits de moindre importance, afin d’augmenter leur attractivité. Par ailleurs, un effort d’investissement permettrait d’augmenter la production d’au moins 10%, déclare Chakib Khelil. L’Algérie devrait également envisager de faire de l’exploration à l’étranger, plaide Khelil.

    Par Tewfik Abdelbari et Hadjer Guenanfa
    À la mi-avril, l’ancien ministre a déclaré dans un entretien accordé à Ennahar TV que les prix allaient sans aucun doute augmenter. « Les prix sont en hausse depuis janvier dernier. Je pense qu’ils vont continuer à augmenter. Tout le monde sait qu’il y aura un équilibre entre l’offre et la demande », avait-t-il souligné.

    Même discours tenu durant le mois de mai dernier. Lors d’une interview avec l’agence Blommberg, M. Khelil avait fait la même prédiction, parlant d’une hausse à 70 ou 80 dollars le baril. On connaît la suite : une offre toujours excédentaire, un baril qui se maintient difficilement au-dessus des 45 dollars…

    Par Nacereddine Benkharef
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