Critiqué par son propre parti le RND, rappelé à l’ordre par le ministre de la Justice, Bekhti Belaib, semble plus que jamais isolé au sein du gouvernement. Mais que reproche-t-on exactement au ministre du Commerce ?
Officiellement Bekhti Belaib a commis deux péchés : il a annoncé le retour à l’importation des véhicules d’occasion, et a révélé la fameuse affaire des conteneurs des pièces détachées qui ont quitté illégalement le port d’Alger.
D’abord, Bekhti Belaib a été contredit au sujet de la levée de l’interdiction d’importer les véhicules de moins de trois ans, qu’il a annoncé au Forum El Moudjahid, lundi 19 septembre. Deux jours après, la proposition a été débattue en conseil du gouvernement, mais n’a pas été retenue, comme nous l’avions révélé. Pourtant, au Forum El Moudjahid, le ministre n’a pas parlé au conditionnel. Il a utilisé un ton affirmatif laissant croire que le dossier a bel et bien été validé par l’Exécutif. Le ministre s’est-il précipité dans son annonce ? Peu probable pour un membre d’un gouvernement qui cultive la langue de bois et le secret autour de toutes les questions y compris les plus banales. En retrait des rouages du pouvoir pendant plus de dix ans, Belaib a-t-il oublié certains réflexes dans la conduite des affaires officielles ? Très peu probable de la part de ce cadre du RND, rompu aux pratiques du système.
Pour certains observateurs, la sortie de Belaib est la preuve tangible des querelles qui règnent au sein du gouvernement. Mais Hamid Grine, le ministre de la Communication s’est empressé à démentir cette thèse. «Le gouvernements est cohérent», a-t-il martelé dans une récente déclaration à la presse.
Alors que la polémique provoquée par sa première sortie ne s’est pas encore éteinte, Belaib a jeté un pavé dans la mare, en révélant l’affaire des conteneurs de pièces de rechange non conformes, qui ont été dédouanées illégalement. Les assurances de Grine volent du coup en éclats. En portant sur la place publique l’affaire des conteneurs, le ministre du Commerce a révélé officiellement l’existence d’importateurs influents et puissants, capables de sortir illégalement des marchandises non conformes et dangereuses du port d’Alger. Des révélations qui ont mécontenté ses collègues au gouvernement, notamment le ministre de la Justice garde des sceaux Tayeb Louh.
Pourquoi tant de critiques à l’égard de Belaib ? Pourtant, il n’est pas le seul ministre à avoir révélé des affaires de corruption. Il a été précédé par Abdelwahab Nouri, le ministre du Tourisme, qui a révélé l’affaire Dounia Parc.
En 2007, Ouyahia accusait déjà la mafia de l’importation et les lobbies financiers de vouloir déstabiliser le pays, citant explicitement les réseaux d’importation de la pomme de terre.
Pourquoi la révélation d’une affaire de corruption traitée par la justice a suscité autant de gêne chez Tayeb Louh ? Pourquoi certains responsables ont-ils le droit de parler de corruption et d’autres non ? Sauf si certaines parties au pouvoir se sentent visées par les révélations de Bekhti Belaib.
Car si le ministre du Commerce a dévoilé l’affaire des conteneurs, il n’a pas donné de détails sur les soutiens de l’importateur qui ne peuvent être que de hauts responsables, puissants et corrompus. Les réactions provoquées par les propos de Belaib ont donné l’image d’un gouvernement fragile, sur la défensive sur la question de la lutte contre la corruption.
Dans les coulisses, des rumeurs sont propagées sur un probable remaniement ministériel. Belaib serait sur la liste des partants.
Officiellement Bekhti Belaib a commis deux péchés : il a annoncé le retour à l’importation des véhicules d’occasion, et a révélé la fameuse affaire des conteneurs des pièces détachées qui ont quitté illégalement le port d’Alger.
D’abord, Bekhti Belaib a été contredit au sujet de la levée de l’interdiction d’importer les véhicules de moins de trois ans, qu’il a annoncé au Forum El Moudjahid, lundi 19 septembre. Deux jours après, la proposition a été débattue en conseil du gouvernement, mais n’a pas été retenue, comme nous l’avions révélé. Pourtant, au Forum El Moudjahid, le ministre n’a pas parlé au conditionnel. Il a utilisé un ton affirmatif laissant croire que le dossier a bel et bien été validé par l’Exécutif. Le ministre s’est-il précipité dans son annonce ? Peu probable pour un membre d’un gouvernement qui cultive la langue de bois et le secret autour de toutes les questions y compris les plus banales. En retrait des rouages du pouvoir pendant plus de dix ans, Belaib a-t-il oublié certains réflexes dans la conduite des affaires officielles ? Très peu probable de la part de ce cadre du RND, rompu aux pratiques du système.
Pour certains observateurs, la sortie de Belaib est la preuve tangible des querelles qui règnent au sein du gouvernement. Mais Hamid Grine, le ministre de la Communication s’est empressé à démentir cette thèse. «Le gouvernements est cohérent», a-t-il martelé dans une récente déclaration à la presse.
Alors que la polémique provoquée par sa première sortie ne s’est pas encore éteinte, Belaib a jeté un pavé dans la mare, en révélant l’affaire des conteneurs de pièces de rechange non conformes, qui ont été dédouanées illégalement. Les assurances de Grine volent du coup en éclats. En portant sur la place publique l’affaire des conteneurs, le ministre du Commerce a révélé officiellement l’existence d’importateurs influents et puissants, capables de sortir illégalement des marchandises non conformes et dangereuses du port d’Alger. Des révélations qui ont mécontenté ses collègues au gouvernement, notamment le ministre de la Justice garde des sceaux Tayeb Louh.
Pourquoi tant de critiques à l’égard de Belaib ? Pourtant, il n’est pas le seul ministre à avoir révélé des affaires de corruption. Il a été précédé par Abdelwahab Nouri, le ministre du Tourisme, qui a révélé l’affaire Dounia Parc.
En 2007, Ouyahia accusait déjà la mafia de l’importation et les lobbies financiers de vouloir déstabiliser le pays, citant explicitement les réseaux d’importation de la pomme de terre.
Pourquoi la révélation d’une affaire de corruption traitée par la justice a suscité autant de gêne chez Tayeb Louh ? Pourquoi certains responsables ont-ils le droit de parler de corruption et d’autres non ? Sauf si certaines parties au pouvoir se sentent visées par les révélations de Bekhti Belaib.
Car si le ministre du Commerce a dévoilé l’affaire des conteneurs, il n’a pas donné de détails sur les soutiens de l’importateur qui ne peuvent être que de hauts responsables, puissants et corrompus. Les réactions provoquées par les propos de Belaib ont donné l’image d’un gouvernement fragile, sur la défensive sur la question de la lutte contre la corruption.
Dans les coulisses, des rumeurs sont propagées sur un probable remaniement ministériel. Belaib serait sur la liste des partants.