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Maroc: l’Instance Equité et Réconciliation (IER) une esbroufe?

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  • Maroc: l’Instance Equité et Réconciliation (IER) une esbroufe?

    Louangée par certains comme étant une expérience méritoire, car sans précédent dans l’histoire tourmentée du Maghreb et de l’Orient, l’Instance Equité et Réconciliation (IER) au Maroc n’en demeure pas moins critiquable. L’inauguration, le 5 septembre 2016, d’un cimetière à la mémoire des victimes des émeutes de la faim de juin 1981, nous offre l’occasion de revenir sur son bilan : a-t-elle permis une véritable « transition » ?

    Traiter l’héritage sanglant du passé afin d’aborder le futur de manière apaisée, telle est la finalité ultime de la justice transitionnelle. La diversité de ses mesures en fait un paradigme nouveau et pour le moins complexe, puisqu’elles comprennent outre les procès judiciaires, la mise sur pied de commissions de vérité et de réparation, les excuses publiques, les commémorations… etc.

    Néanmoins, des droits ont dû être respectés afin que la justice transitionnelle remplisse son office. L’éminent juriste Louis Joinet en recense quatre qui sont intangibles : le droit à la vérité ; le droit à la justice ; le droit à la réparation et le droit aux garanties de non-répétition. Au regard de ces principes, le bilan de l’IER, créé en 2004 pour en finir avec l’héritage des « Années de Plomb », reste fortement mitigé.
    (...).

    Ensuite, cette absence de volonté de poursuivre en justice les auteurs des exactions fait échec au droit à la justice, et par là même à l’effectivité du « plus jamais ça ». Contrairement à ses engagements internationaux, le Maroc aurait de facto décrété une amnistie générale en n’instruisant pas judiciairement les crimes en question.

    Sur le plan de la réparation, quelque 11 000 victimes ont pu être identifiées comme bénéficiaires. La notion de victimisation à elle seule pose problème au sein de cette instance qui l’a réduit à deux types de violations seulement – disparitions forcées et détentions arbitraires – quand bien même la répression des « Années de Plomb » était multiforme.

    Pour le reste, les indemnisations ne sont souvent ni bien évaluées, ni adaptées aux ressources disponibles. Elles ne sauraient par ailleurs être focalisées sur le seul aspect financier, puisqu’elles impliquent d’autres obligations pour l’Etat telles : le devoir de mémoire (dans le cadre duquel rentre l’inauguration du cimetière susmentionné), ou encore la présentation d’excuses officielles (jamais présentées à ce jour) car un dédommagement financier ne signifie point acte de contrition.

    Source: afrik.com

  • #2
    Une esbrouffe pour utiliser les fonds de l'UE et les distribuer aux associations fideles au makhzen quand aux militants "contre l'oubli" et pour lesquels ces fonds sont destinés ils ont eut la matraque

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