Par Pierrick Tillet Le monde du Yéti
Le président américain Barack Obama avec le vice-président Joe Biden et son ambassadeur à l'ONU Samantha Power
Selon le Wall Street Journal (WSJ), le gouvernement américain envisage désormais ouvertement de participer directement à la lutte contre l’armée syrienne et la Russie. Ce qui équivaudrait ni plus ni moins à une déclaration de guerre des USA à la Russie.
La CIA et ses alliés régionaux — Arabie saoudite et Turquie — seraient autorisés à fournir des armes d’artillerie lourdes, notamment des systèmes de missiles anti-aériens, aux “rebelles” pris d’assaut par l’armée régulière et l’aviation russe à Alep.
On sentait bien qu’il y avait anguille sous roche avec cette attaque “accidentelle” de l’aviation américaine contre des positions syriennes. Bien des questions troublantes demeuraient après l’affaire toujours non élucidée du convoi humanitaire incendié. Et on se demandait toujours comment des “rebelles” isolés pouvaient tenir tête aussi longtemps et aussi efficacement face à l’assaut conjugué d’une armée de terre reconstituée et d’une aviation ultra sophistiquée.
Une implication directe officiellement reconnue
Les choses ont maintenant le mérite d’être claires. Si les informations du WSJ sont exactes, la responsabilité de la CIA dans la coordination des milices “rebelles” en Syrie est désormais officiellement reconnue.
Or rappelons que les troupes “rebelles” sont essentiellement composées de milices islamiques (Al Nosra et Daech) et de mercenaires internationaux venus renverser le régime du président Bachar el-Assad. Le mythe des “rebelles modérés” n’est plus guère soutenu que par les médias occidentaux et quelques esprits égarés.
On se souviendra aussi qu’en droit international, une action militaire en territoire étranger n’est autorisée qu’avec le consentement du gouvernement légitime du pays concerné ou avec mandat de l’ONU. Si les Russes ont l’accord du gouvernement syrien, les États-Unis et leurs alliés n’ont ni l’un, ni l’autre.
Cette escalade est au moins révélatrice d’une évidence : Alep, voie de passage la plus directe entre la Méditerranée et la Mésopotamie, cruciale pour l’acheminement du pétrole et du gaz, est une place stratégique que l’Occident ne se résout pas à perdre, quitte à agir en violation du droit international, quitte à pactiser avec le diable et à faire courir à la planète toute entière les risques d’un embrasement généralisé. Quant aux prétextes pseudo-humanitaires de l’intervention occidentale dans la région, il y a belle lurette qu’ils ont fait long feu.
=> Source : WSJ et DWN
Le président américain Barack Obama avec le vice-président Joe Biden et son ambassadeur à l'ONU Samantha Power
Selon le Wall Street Journal (WSJ), le gouvernement américain envisage désormais ouvertement de participer directement à la lutte contre l’armée syrienne et la Russie. Ce qui équivaudrait ni plus ni moins à une déclaration de guerre des USA à la Russie.
La CIA et ses alliés régionaux — Arabie saoudite et Turquie — seraient autorisés à fournir des armes d’artillerie lourdes, notamment des systèmes de missiles anti-aériens, aux “rebelles” pris d’assaut par l’armée régulière et l’aviation russe à Alep.
On sentait bien qu’il y avait anguille sous roche avec cette attaque “accidentelle” de l’aviation américaine contre des positions syriennes. Bien des questions troublantes demeuraient après l’affaire toujours non élucidée du convoi humanitaire incendié. Et on se demandait toujours comment des “rebelles” isolés pouvaient tenir tête aussi longtemps et aussi efficacement face à l’assaut conjugué d’une armée de terre reconstituée et d’une aviation ultra sophistiquée.
Une implication directe officiellement reconnue
Les choses ont maintenant le mérite d’être claires. Si les informations du WSJ sont exactes, la responsabilité de la CIA dans la coordination des milices “rebelles” en Syrie est désormais officiellement reconnue.
Or rappelons que les troupes “rebelles” sont essentiellement composées de milices islamiques (Al Nosra et Daech) et de mercenaires internationaux venus renverser le régime du président Bachar el-Assad. Le mythe des “rebelles modérés” n’est plus guère soutenu que par les médias occidentaux et quelques esprits égarés.
On se souviendra aussi qu’en droit international, une action militaire en territoire étranger n’est autorisée qu’avec le consentement du gouvernement légitime du pays concerné ou avec mandat de l’ONU. Si les Russes ont l’accord du gouvernement syrien, les États-Unis et leurs alliés n’ont ni l’un, ni l’autre.
Cette escalade est au moins révélatrice d’une évidence : Alep, voie de passage la plus directe entre la Méditerranée et la Mésopotamie, cruciale pour l’acheminement du pétrole et du gaz, est une place stratégique que l’Occident ne se résout pas à perdre, quitte à agir en violation du droit international, quitte à pactiser avec le diable et à faire courir à la planète toute entière les risques d’un embrasement généralisé. Quant aux prétextes pseudo-humanitaires de l’intervention occidentale dans la région, il y a belle lurette qu’ils ont fait long feu.
=> Source : WSJ et DWN
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