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Opposition, FLN: Quel agenda pour la rentrée politique ?

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  • Opposition, FLN: Quel agenda pour la rentrée politique ?

    Rentrée politique à couteaux tirés, cette année, pour certains partis, dont le FLN, plus que jamais en proie à une longue crise interne, entre partisans et adversaires dr Amar Saadani.

    Les partis d'opposition, quant à eux, regroupés au sein de l'Instance de suivi et de concertation de l'opposition (Icso), vont se pencher, au siège de Talaie El Houriet, sur la situation politique, économique et sociale actuelle, dans le pays. Avec en ligne de mire la participation ou le boycott des prochaines élections législatives. Pour l'ex-parti unique, la rentrée politique, à moins de huit mois des élections législatives de 2017, est annoncée, pour ce dimanche, avec une réunion du bureau politique que devra présider le SG du parti, Amar Saadani.
    Cette réunion du BP a été convoquée par Saadani lui-même, qui devra rencontrer, quelques jours après, les mouhafedhs, avant de convoquer, pour le 13 octobre, le Comité central. L'agenda du SG du FLN est donc chargé, avec cette rentrée politique, attendue autant par ses partisans que par ses adversaires. D'autant que le silence de M. Saadani depuis plusieurs mois, sur plusieurs dossiers, dont celui des déclarations du président de l'Association française de victimes du terrorisme (AFVT), Guillaume Denoix de Saint Marc, qui avait, lors de son intervention à une cérémonie officielle, organisée le 19 septembre aux Invalides à Paris, assimilé les actes de résistances des moudjahidine durant la Révolution, au terrorisme.
    L'absence de réaction du SG du FLN, face à ces déclarations, avait provoqué une profonde colère au sein de l'opposition, dont Zohra Drif Bitat. Pourtant, au sein du plus vieux parti algérien en «activité», l'ambiance est sereine, et on explique volontiers cette absence du SG par le fait qu'il avait accompli le pèlerinage à La Mecque. Même si, dans l'intervalle beaucoup de bruits avaient circulé sur son éviction prochaine de la direction du FLN. De sources proches de la direction du parti, ont affirmé que la situation est tout à fait «normale», et que la réunion du BP, de ce dimanche, est préparée avec l'importance qu'elle revêt.
    Il est vrai que les cadres du parti reviennent de vacances, et donc que l'activité «au ralenti» du FLN s'explique autant par l'absence de son premier responsable que par les congés et fêtes de l'Aïd. Avant la réunion du BP de ce dimanche, des rumeurs avaient annoncé le départ de Saadani, avec un lâchage de ses «mentors», depuis le début de l'été. Mais, le «patron» du FLN, qui n'était plus apparu en public depuis mai dernier à Tébessa, aurait toujours la confiance de ses «mentors», car la désignation du SG du FLN, selon une personnalité de l'opposition, se décide, toujours en dehors du parti. Pour sa part, l'opposition, menée notamment par Abderahmane Belayat et Zohra-Drif Bitat, ne lâche pas prise. Celle-ci a d'ailleurs annoncé qu'elle relancerait la mobilisation anti-Saadani et de son équipe du FLN, après l'Aïd, après avoir demandé son départ «immédiat et inconditionnel» à la suite du silence du FLN, face aux déclarations du président de l'AFVT. «Nous restons toujours mobilisés pour le même objectif. Il y a eu la période des vacances, notre initiative sera relancée après l'Aïd», a affirmé, le 10 septembre dernier, Zohra-Drif Bitat. Pour Abderrahmane Belayat, un des chefs de file les plus virulents de l'opposition anti-Saadani, le combat va être mené sur le terrain des prochaines élections législatives.
    Et l'ex-membre du BP du FLN promet de combattre les listes du FLN, aux prochaines élections locales et législatives de 2017, si la crise qui secoue le parti n'est pas résolue. Il dira en substance qu' «en l'absence de solution, nous irons, en 2017, aux élections législatives et locales avec des listes indépendantes et nous combattrons les listes de Saadani.» M. Belayat a dit attendre «une action de sortie de crise de la part du cercle présidentiel avec la nomination d'une commission chargée de la gestion du parti.» «Si ce projet se concrétise nous irons aux élections en rangs unis», explique celui qui a déclaré que Saadani a été «élu dans l'illégalité».

    Du côté des partis de l'Opposition, regroupés au sein de l'Icso, une réunion de coordination des positions de l'Instance est prévue, demain, au siège du parti de Ali Benflis. Au menu de cette réunion : la situation politique, économique, et sociale du pays. Et, surtout, la position des partis de l'Instance vis-à-vis des prochaines élections locales et législatives. Plus concrètement, les partis d'opposition vont discuter des rapports de la commission juridique, qui a déjà rendu son travail au début de cette semaine. Ce rapport, réalisé par des juristes membres de chaque partis de l'ICSO a examiné différentes lois et projets de loi proposées par l'Exécutif, et votées par l'Assemblée populaire nationale, dont la dernière loi électorale. L'objectif des débats sur cette loi électorale sera de prendre une position claire, pour chaque parti de l'Instance quant à sa participation ou pas aux élections législatives de mai 2017.
    Car les partis d'opposition ont dénoncé, avec une rare virulence, les termes de cette loi électorale, qui, selon eux, marque «la volonté du pouvoir en place de réguler à sa guise la vie politique». Cette loi a été préparée sur mesure pour empêcher «l'opposition de prendre part aux élections», estime-t-on au sein de l'Icso.

    Pour les partis proches du pouvoir ou en faisant partie, comme pour l'opposition, la rentrée politique de 2016 sera, résolument, orientée vers un agenda unique : préparer les prochaines élections législatives.

    par Yazid Alilat
    Quotidien-Oran
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