Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Crise économique : le blues des patrons algériens

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Crise économique : le blues des patrons algériens

    Ce week-end, à l’occasion de l’université d’été du FCE, les patrons algériens ont pu s’exprimer sans retenue. Face à la crise budgétaire et le contexte économique difficile, le moral des chefs d’entreprises n’est certainement pas au beau fixe.

    Crainte d’une « catastrophe sociale »

    La principale inquiétude des entrepreneurs réside dans la réduction des investissements publics. En raison du repli des recettes pétrolières, l’État algérien a beaucoup moins d’argent. Or, la commande publique est le principal moteur de la croissance.

    C’est particulièrement vrai dans le domaine du bâtiment et travaux publics (BTP). Le PDG d’une grande entreprise du secteur s’alarme d’une catastrophe sociale avec la suspension et le gel de projets. La réduction des investissements, portés quasi-exclusivement par l’tat, représente un risque énorme.

    Le secteur emploie 1,7 millions de personnes. « Ceci représente le nombre d’emplois directs uniquement ! Que dire des emplois indirects », précise le patron. Ainsi, le recul des investissements et l’annulation de projets conduiraient à une « catastrophe sociale », selon le chef d’entreprise.

    « C’est le flou total »

    Par ailleurs, de nombreux chefs d’entreprises disent manquer de visibilité. On retrouve un terme dans la bouche de nombreux patrons : « flou total ». L’un d’entre eux pointe du doigt une « absence de vision et de stratégie » du côté du gouvernement. « Ils gèrent au jour le jour », peste un entrepreneur.

    Plusieurs chefs d’entreprises prévoient « deux années très difficiles en perspective ». L’incertitude économique conjuguée au manque de réaction du gouvernement semble fortement inquiéter ces acteurs économiques. « Si l’on voyait une stratégie, on aurait pu agir en conséquence et voir venir, mais il n’y a rien », déplore l’un d’entre eux.


    « Laissez-nous travailler ! »

    Une autre tendance se dessine à travers les discours des chefs d’entreprises. Tout d’abord, le président du FCE, Ali Haddad, l’a clairement et officiellement affiché : les patrons veulent du changement.

    En privé, la teneur des propos est la même pour de nombreux membres de l’organisation patronale : « Laissez-nous travailler ! », s’emporte l’un d’eux. Cette critique vise le gouvernement, accusé de bloquer les projets et de ne pas vouloir libérer l’acte d’investir.

    « Il y a un monde entre ce qu’ils racontent et ce qu’ils font », martèle un patron. « Ras-le-bol », peste un autre. Bref, le temps est à l’exaspération au sein du FCE. Les patrons attendent des réformes concrètes, rapides et sérieuses. « On ne veut pas que l’État prenne tout en charge », conclut un de leurs confères.

    Par ailleurs, les blocages administratifs semblent parfois dictés par des considérations politiques, selon un membre influent du FCE. « Pourquoi on laisse les uns travailler et d’autres pas ? On donne des autorisations aux uns mais pas aux autres », tonne-t-il. « Laissez les entreprises travailler et le marché se chargera de nous départager », poursuit le même.

    Un patron a fini par s’emporter, en public, lors d’un panel organisé sur le thème des blocages administratifs. Réagissant à l’intervention d’anciens ministres présents dans la salle, à l’image de Abdellatif Benachenhou, Abdelmadjid Temmar ou Abderrahmane Benkhalfa, le chef d’entreprise balaie leurs arguments et conseils de la main et lâche : « Vous avez été aux commandes, vous les experts, pourquoi n’avez-vous jamais rien fait ? »

    Un moment de tension s’ensuit lorsque Benachenhou, ancien ministre des Finances, quitte la salle en colère.

    Par Tewfik Abdelbari
    TSA
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    je doute bien qu'il y un appel aux changement de mentalité
    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...94#post5731294

    ali haddad a résumé tous dans cette vidéo
    Dernière modification par katiaret, 03 octobre 2016, 10h04.
    dz(0000/1111)dz

    Commentaire

    Chargement...
    X