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IL Y A 28 ANS, LA REVOLTE DES JEUNES Que reste-t-il de l’esprit d’Octobre 1988 ?

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  • IL Y A 28 ANS, LA REVOLTE DES JEUNES Que reste-t-il de l’esprit d’Octobre 1988 ?

    Alors que les islamistes ont été défaits dans leur funeste projet de pervertir le message d’Octobre 1988, on assiste à la même entreprise de remise en cause de toute la quintessence de cette mémorable révolte. Et l’auteur de cette œuvre tout aussi funeste et plus pernicieuse est, cette fois-ci, le pouvoir, trop «soucieux de sa pérennité». A telle enseigne qu’on s’interroge : que reste-t-il de l’esprit d’Octobre 1988 ?

    Mohamed Kebci-Alger (Le Soir) - Il y a 28 ans, le 5 octobre 1988, cette étincelle qui allait complètement chambouler la donne politique dans le pays que rares étaient ceux, perspicaces et prévoyants, qui la voyaient venir. Une étincelle intervenue en plein automne, dans ce qui fut la seconde contestation populaire sanglante après le printemps amazigh d’avril 1980, qui imposa, cette fois-ci, au régime en place de bousculer l’ordre établi et ainsi concéder une ouverture démocratique.

    Une concession consécutivement à un «chahut de gamins» qui allait s’avérer au fil des ans, une simple «brèche» que l’on tente, depuis quelque temps, à rétrécir davantage à défaut de pouvoir la refermer complètement. C’est à peine si on n’ose pas dire que la «récréation est terminée» et qu’il est temps que «tout rentre à nouveau dans l’ordre».

    Au point où 28 ans après, l’on s’interroge sur ce qui reste de l’esprit d’Octobre 1988 tant rien ou presque de tout ce qui a été engrangé depuis, comme acquis démocratiques, s’effiloche et s’érode continuellement. Au point où, summum d’un paradoxe typiquement algérien, l’on devient nostalgique de l’ère du parti unique quand certains esprits, loin d’être accusés de résignation, ne la regrettent pas tout simplement !

    C’est que les reculs sont énormes et brassent tous les aspects de la vie nationale. Et ce n’est certainement pas inopportunément que l’instance de concertation et de suivi de l’opposition a choisi la veille de ce 28e anniversaire d’Octobre 1988 pour rendre public son mémorandum intitulé d’ailleurs «Recul des acquis démocratiques en Algérie».

    Une sorte de bilan pas du tout reluisant de ce qui fut, pourtant, pour tous les Algériens, une nouvelle ère en totale rupture avec celle ayant prévalu jusque-là.

    «Confiscation de la souveraineté populaire qui a privé les Algériens de leur droit de choisir leurs représentants légitimes depuis l’indépendance du pays, vacance du pouvoir dont les retombées se font sentir avec plus d’acuité et qui est la cause directe de la déliquescence des institutions de l’État avec son corollaire, une «multiplication des centres de décision sous contrôle de forces extraconstitutionnelles, «l’exacerbation des tensions entre ces forces extraconstitutionnelles qui constitue une menace à la sécurité nationale», «intrusion de l’argent douteux, dans la sphère politique, crise financière aiguë, corruption et déprédation de l’argent public manifestes dans les scandales à répétition impliquant des membres de l’appareil politico-administratif, leurs proches et les clientèles du pouvoir sans qu’aucune institution ne réagisse», relève entre autres l’Icso dans son document adopté avant-hier lundi. Cette entité de l’opposition met également le doigt sur le «rétrécissement des libertés», notamment la liberté d’expression et d’opinion et les «atteintes aux droits des suspects et des prévenus» et dénonce le «recours abusif à la détention provisoire et aux interdictions de sortie du territoire national».

    L’Icso s’appesantit sur ce qu’elle estime être une «volonté du pouvoir de revenir graduellement sur le principe du pluralisme politique», avec, argue-t-elle, les nombreux nouveaux partis auxquels est refusé l’agrément, le verrouillage du régime électoral pour barrer le chemin aux partis de l’opposition» et ainsi pérenniser le régime en place. Un nouveau régime électoral qui inflige au pluralisme politique une «profonde régression» puisque ayant comme objectif «d’entretenir la domination factice des clientèles du régime politique en place». Un état des lieux exhaustif malheureusement aux antipodes de ce qui aurait dû être la véritable moisson d’Octobre 1988, soit ce à quoi aspiraient les acteurs de ces événements et ceux qui se sont courageusement opposés, au prix de leur vie pour nombre d’entre eux, aux tenants du projet obscurantiste et qui ont ainsi perdu leur objectif de perversion de cette révolte !

    M. K.

    Le Soir d'Algérie 5 octobre 2016

  • #2
    La lutte des classes est le moteur de l'histoire.

    Toute révolte ou révolution doit construire au préalable ses instruments politiques et organisationnels sous peine de perdre les fruits de sa révolte.

    On a vu cela après la révolte en Egypte et en Tunisie.

    La révolution doit avoir son parti selon le modèle léniniste mais extirpé de ses imperfections.

    L'édification en premier du parti marxiste d'avant-garde est incontournable pour la réussite de la révolution dans le but de réaliser son projet de changement radical.

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