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L'AIEA gèle une partie de son aide technique à l'Iran

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  • L'AIEA gèle une partie de son aide technique à l'Iran

    L'Agence internationale de l'énergie atomique a suspendu une partie de son aide technique à l'Iran suite aux sanctions de l'ONU contre le programme nucléaire de Téhéran, a indiqué jeudi le président du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, Ernest Petric.

    Le directeur général de l'AIEA Mohamed ElBaradei soumettra "début février" un rapport à ce sujet, puis vers le 21 février le rapport plus complet sur l'enrichissement de l'uranium en Iran commandé par le Conseil de sécurité des Nations unies, ont indiqué M. Petric et d'autres sources diplomatiques à Vienne.

    "Le secrétariat de l'AIEA a suspendu certains projets qui sont à première vue soumis aux sanctions" du Conseil de sécurité, a déclaré l'ambassadeur de Slovénie Ernest Petric, qui préside cette année le Conseil des gouverneurs, l'organe exécutif des 35 pays de l'AIEA.

    Le Conseil de sécurité a imposé le 23 décembre dernier des sanctions - limitées en raison des divergences entre Américains, Européens, Chinois et Russes - contre les Iraniens face à leur refus de suspendre l'enrichissement de l'uranium.

    L'uranium hautement enrichi peut servir à produire l'arme nucléaire et les Occidentaux craignent que Téhéran ne développe sous couvert de son programme nucléaire civil des bombes atomiques.

    M. ElBaradei avait envoyé le 27 décembre une lettre à la présidence slovène indiquant que son "secrétariat allait évaluer les projets de coopération technique avec l'Iran à la lumière de la résolution 1737 de l'ONU et préparer un rapport incluant une liste de projets qui pourraient, selon le secrétariat, continuer à être poursuivis".

    Le nombre de projets suspendus n'a pas été précisé, mais ils concernent des mesures de coopération, y compris régionale, pouvant avoir des implications militaires, selon des sources diplomatiques.

    Le Conseil de sécurité avait demandé "que tous les pays prennent les mesures nécessaires pour éviter de fournir à l'Iran toute forme d'assistance technique" qui pourrait l'aider à fabriquer du combustible pour des réacteurs nucléaires ou à développer "des systèmes permettant de fabriquer des armes nucléaires".

    D'après M. Petric, il ne devrait pas y avoir de convocation extraordinaire du Conseil des gouverneurs à Vienne, siège de l'AIEA, avant la réunion normale du 5 mars.

    La liste des projets de coopération technique sera alors examinée, selon lui, par les membres du Conseil qui devront trancher sur la coopération technique à laquelle a droit Téhéran.

    "Je ne veux pas me mêler, pas plus qu'aucun pays du conseil à ce stade au travail, complexe, du secrétariat": certains projets seront suspendus et d'autres de nature humanitaire, comme pour les ressources en eau, seront maintenus, a encore déclaré l'ambassadeur à l'AFP.

    En novembre 2006, l'AIEA avait rejeté une demande d'assistance technique de Téhéran pour la construction d'un réacteur à eau lourde à Arak pouvant produire du plutonium, l'autre source possible de combustible nucléaire militaire.

    Bravant les exigences de l'ONU à New York, le gouvernement iranien se dit déterminé à poursuivre ses ambitions nucléaires, et a même annoncé lundi dernier qu'il comptait installer au moins 3.000 centrifugeuses pour enrichir l'uranium.

    Mohamed ElBaradei, qui était jeudi à Paris, a dit craindre que les sanctions limitées de l'ONU contre l'Iran en raison de son programme nucléaire, ne créent une "escalade" entre Téhéran et les Américains et Européens.

    Favorable à la poursuite du dialogue sur ce dossier, il a en revanche appuyé l'envoi d'un émissaire français en Iran.

    Par l'AFP
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