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  • l'exception marocaine.

    il est incontestable que les élections qu'a connu le Maroc cet octobre sont une réussite remarquablement significative et qui confirme une exception marocaine,celle qui concilie l'islam et la démocratie.


    UNE EXCEPTION MAROCAINE ?

    Par Abdeslam Kadiri
    DN PHOTOGRAPHY

    Dans le monde arabo-musulman d’aujourd’hui, dans ce monde « post-printemps », déstabilisé, menacé, aux prises avec la stagnation économique, le Maroc, ce royaume si longtemps perçu comme fragile, apparaît comme une exception bien singulière. Un pays-clé, dont les nombreux partenaires, en Occident et ailleurs, ne manquent pas de louer la stabilité, les réformes, la diplomatie religieuse et la diplomatie tout court. On reconnaît son efficacité dans la lutte antiterroriste, et la capacité du système à gérer les oppositions et les contradictions. Économiquement, le pays reste en équilibre instable, mais la communication et les paris sur l’avenir alimentent le dynamisme. Exception marocaine ? Même s’il faut être prudent avec ce concept, jadis popularisé par Hassan II – les attentats de Casablanca de mai 2003 ont montré que nul n’était invulnérable –, le socle du royaume est solide, indiscutablement, même lors de la récente polémique autour de l’étrange acquisition de terrains de l’État à prix dérisoires. Et dans cette période de tempête, il propose un étonnant contre-modèle, mélange subtil d’ouverture, de conservatisme et de prises de risques. Un contre-modèle aussi dans la lutte contre l’islamisme radical. Alors, décryptons cette singularité marocaine. Voici dix ingrédients d’une recette qui fait tourner le royaume de Mohammed VI.
    Mohammed VI, le patron et l’arbitre
    GUIDE DE LA NATION, commandeur des croyants, chef des armées, premier businessman du pays… Le roi a imposé progressivement son style. Proche du peuple, présent sur les fronts intérieurs et extérieurs, capable de discours affirmés, il a insufflé un concept d’autorité à une monarchie proactive et exécutive. Au Maroc, le Palais semble être partout, tout le temps. Toute l’année, le souverain sillonne le pays, mettant à profit une formule de son père : « Le trône des Alaouites est sur la selle de leurs chevaux. » Orientateur stratégique, c’est lui qui dicte la marche à suivre, veille au grain des dossiers sensibles, tout en déléguant volontiers aux technocrates et ingénieurs dont il s’entoure. Fin juillet, c’est ainsi lui qui a annoncé à la surprise générale le retour du pays dans l’Union africaine, qu’il a quittée il y a trente ans. Un signe fort, inattendu, qui marque la primauté des choix. Dès le début de son règne, Mohammed VI a pris des engagements pour son pays : meilleure éthique des forces de l’ordre, justice moins corrompue, lutte contre la pauvreté… Ouvert des chantiers importants : politiques (IER, Ircam), économiques (TGV, autoroutes, barrages), sociaux (INDH, Moudawana – Code de la famille) ou encore géostratégiques (diplomatie religieuse). À la suite du printemps arabe, la nouvelle Constitution de 2011 a délimité ses pouvoirs, clairement énoncés dans les articles 41 et 42 qui font la part des choses entre le roi commandeur des croyants (Amir al-Mouminine) et le roi chef de l’État. Mais le souverain chérifien reste ancré au centre du jeu politique. Si la libéralisation du régime remonte dans les faits au milieu des années 1990 (Hassan II avait alors préparé le terrain pour son fils), Mohammed VI l’a accélérée. Il procède continuellement à des nominations, savant jeu de chaises musicales dont il est le chef d’orchestre. Tout le monde craint ses colères. Même le « fort en gueule » Premier ministre Abdelilah Benkirane (lire ci-après), que des rumeurs persistantes disent sur le départ après qu’il a agacé récemment Sa Majesté.
    Abdelilah Benkirane, ou le retour du Premier ministre
    AVEC LUI, LE PAYS s’est incontestablement trouvé une bête politique et populaire. Un vrai Premier ministre, patron du Parti de la justice et du développement (PJD), aux commandes depuis novembre 2011, et qui ne laisse personne indifférent. Bosseur, fonceur, probe, il parle la darija, la langue du peuple, pour être au diapason de la base. Ses forces ? Un discours direct, qualifié de populiste, son volontarisme et une image d’incorruptible. Véritable tribun, on l’a vu tonner au Parlement, blaguer, voire écraser la larmichette. Tout en réconciliant la population avec la politique, il fait le grand écart entre l’agenda de son parti et les priorités du Palais, avec lequel le PJD a scellé un compromis. Disons même un deal historique.
    Pour pouvoir exister politiquement, le PJD reconnaît l’islam marocain (malékite), ne remet pas en cause le titre de commandeur des croyants dévolu à Mohammed VI, renonce à la violence. De fait, le gouvernement Benkirane offre le visage d’un islam plutôt modéré, dilué dans la société, qui s’articule au jeu politique. Et l’usure du pouvoir n’a pas entamé le capital sympathie dont il bénéficie. L’homme a fait de la lutte contre la corruption et le despotisme son mot d’ordre. Il gère une équipe composite et des dossiers délicats : réforme de la caisse de compensation, retraites, statut des juges, bourses estudiantines… Son parti a rétropédalé sur ceux de la femme ou des enseignants stagiaires… Sans parler de sorties polémiques sur l’alcool ou le tourisme. C’est donc sans surprise que le PJD devrait rafler, face aux partis historiques Istiqlal et USFP – en déconfiture – mais aussi face au Parti authenticité et modernité (PAM), force émergente sur la scène, les élections législatives du 7 octobre prochain.
    Un islam du « juste milieu»
    APRÈS LES COUPS D’ÉTAT de 1971 et 1972, Hassan II a pris conscience de l’importance du levier religieux pour asseoir son pouvoir vacillant. Intuition fine et payante pour le monarque. Le titre de « commandeur des croyants » devient dès lors un outil au service de la monarchie. Aujourd’hui encore, c’est un des piliers fondamentaux du régime. Dès son avènement, Mohammed VI a porté une attention soutenue au champ religieux, qu’il a réformé en profondeur, ce qui a permis au pays de reprendre le contrôle de son islam : ministère des Habous et Conseils des oulémas restructurés, cadre légal renforcé, cadres religieux formés… Dans le royaume, l’islam officiel est malékite (de l’imam Malik, la voie du juste milieu). Tout autre courant (salafiste, chiite, etc.) ou association (Al Adl Wal Ihsane…) sont étroitement surveillés pour ne pas provoquer de fitna (anarchie, désordre). La refonte de M6 a débuté dès décembre 2000 à Tétouan quand le souverain a renouvelé la composition des Conseils des oulémas, en rajeunissant leurs profils. Mais ce sont les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca qui alertèrent le régime sur la nécessité de réaménager le champ religieux en encadrant l’espace vacant laissé aux prédicateurs radicaux, et notamment l’ensemble des mosquées, dont les deux tiers échappaient en 2004 au contrôle des autorités ! Mieux, le leadership religieux du souverain s’est traduit par la création en mars 2015, à Rabat, d’un Institut Mohammed VI de formation des imams. D’une enveloppe budgétaire de 140 millions de dirhams (12,9 millions d’euros), il accueille plus de 400 élèves venus du pays, bien sûr, mais aussi du Mali, de Guinée, de Tunisie, voire de France.
    À l’international, l’islam marocain fait recette et est régulièrement vanté par les puissances occidentales, Paris, Washington ou Londres… qui n’ont pas trouvé d’antidote au risque jihadiste. Même Moscou a signé en mars un protocole avec le royaume pour financer la formation d’imams et s’inspirer du « modèle marocain » ! Pour enfoncer le clou, cette diplomatie religieuse s’est déployée en Afrique subsaharienne (Mali, Sénégal…) par le biais de la création d’une Fondation Mohammed VI des oulémas africains.

  • #2
    suite

    l'exception marocaine
    Une classe politique rodée à la recherche d’un coup de jeunisme
    LE ROYAUME, c’est aussi une classe politique rompue aux turpitudes et à l’usure du pouvoir. Lors de la contagion du printemps arabe, elle a défendu le roi et le système, soucieuse de continuité et de stabilité. Idem quand le ministère américain des Affaires étrangères a publié en mai un rapport partial sur les droits de l’homme dans le pays, jugé « calomnieux » par Rabat. Voilà des partis vieillissants certes, mais qui ont de la bouteille, un rodage et qui sont habitués à une certaine mécanique électorale. Ils canalisent une partie des émotions politiques. Et proposent des options d’alliances dans un système qui se démocratise. Ces partis « traditionnels » marqués par l’attentisme, n’ont pas vu venir la montée en puissance d’un PJD qui a su s’adresser aux foules. Balkanisés (plus de trente-cinq formations !), de « droite » comme de « gauche » – du RNI au PPS en passant par le PAM, l’UC, l’USFP et l’Istiqlal –, ils ouvrent aussi un vivier inépuisable de choix pour le Palais. Depuis février 2011, bon nombre de citoyens, en particulier les plus jeunes, critiquent la longévité « des cadres », leur faible représentativité, leur opportunisme et leur frein à l’action. Ils supportent de moins en moins de voir les partis être gérés comme des petites entreprises familiales. On est loin de l’appel royal d’octobre 1996 « à la modernisation du champ politique par la création de pôles politiques forts et aptes à s’alterner dans la gestion des affaires publiques ». Il est plus que temps que les partis opèrent leur mue générationnelle, en rénovant les contenus et leur communication old school.
    Un « deal » fragile entre « islamistes » et « libéraux »
    SI LE MAROC est au milieu du gué, c’est aussi grâce à un compromis fragile entre islamistes et libéraux, qui évite au royaume de prendre une décision essentielle : franchir le Rubicon de la modernité ou s’enraciner dans le traditionalisme. Ce va-et-vient est perceptible dans les grandes décisions politiques jusqu’aux tensions sociales, en passant par l’économie à travers une classe entrepreneuriale (trop ?) ambitieuse pour un marché étroit. Ici, c’est souvent un pas en avant, deux en arrière. Et inversement... Durant son mandat, le gouvernement PJD aura connu de nombreux bras de fer avec la société civile. En 2012, une réforme « islamisante » des chaînes de l’audiovisuel avait provoqué un tollé. L’annonce de l’existence d’un « art propre », en juin 2012, par Najib Boulif, ministre encarté au PJD, avait aussi inquiété les professionnels de la culture. Puis, une partie de la société s’était également alarmée d’un retour en force d’un « ordre moral » puritain, le gouvernement centrant nombre de débats autour des valeurs et de l’identité nationale et religieuse. Une tendance préoccupante pour les modernistes, d’autant que des « comités populaires » s’auto-constituaient alors dans plusieurs villes pour lutter contre la « débauche » (prostitution, alcool…). Les censures de titres de presse internationaux ou de livres jugés sacrilèges devenus subitement « introuvables » se sont multipliées (Le Dernier Combat du captain Ni’mat, Les Derniers Jours de Muhammad). Et l’été 2015 a été émaillé d’incidents entre islamistes, conservateurs et modernes : campagne No Bikinis sur les plages d’Agadir, lynchage d’homosexuels, polémique autour du film de Nabil Ayouch, Much Loved… La société reste relativement conservatrice. Sauf quand les contre-pouvoirs (société civile ou patronat) font entendre leur voix.
    Des femmes qui s’affirment
    ELLES SONT de plus en plus libres. Une nouvelle génération de femmes perce dans les différentes sphères de la vie publique, devenant presque des égéries, des roles models, pour l’ensemble de la population féminine. Elles bouleversent les fondements d’une société patriarcale et machiste. En politique, voici Mbarka Bouaida, Charafat Afilal, Amina Mae Elainine ; dans le business, place à Lamia Tazi, Souad Benbachir, Nadia Kettani ; en culture, citons Fatym Layachi, Dounia Boutazzout… Et la liste est longue : dans l’associatif, les médias, le sport… Cette évolution est travaillée par une lame de fond. Taux de fécondité, mobilité, travail, éducation, contraception… les Marocaines prennent leur destin en main depuis l’indépendance. Cependant, cette libération s’est accélérée sous Mohammed VI et a pris un cadre légal avec la nouvelle Moudawana (adoptée en 2004). Gardons-nous là encore de généraliser car la situation d’une femme rifaine est aux antipodes de celle d’une Casablancaise nantie. Au royaume, les femmes émancipées sont souvent issues de l’élite, éduquée et libre. On les trouve dans l’axe Casa-Rabat, là où les pratiques sociales évoluent plus vite que les mentalités. Les radios libres et les magazines y font florès, ouvrant des rubriques sexo décomplexées pour dédramatiser la libido des Marocain(e)s. À Casablanca, la révolution sexuelle est en marche, le concubinage toléré (en catimini), la mixité dans l’espace public avérée.
    Une société civile petite et… dynamique
    BIEN QUE CLAIRSEMÉE, la société civile est dynamique. Elle se mobilise pour les libertés publiques et l’ancrage des mentalités dans le XXIe siècle. Elle a permis des avancées majeures, notamment en matière de protection du droit de la femme, des droits de l’homme, des abus, de la situation des enfants, des moeurs… Elle sent aussi les opportunités et elle se mobilise par exemple sur l’écologie (le Maroc accueille la COP22 à Marrakech en novembre prochain). Incarnée par des personnalités courageuses, souvent avant-gardistes, intellectuels, avocats, associatifs… elle donne des coups de pied dans la fourmilière de l’establishment et du rigorisme religieux. Vrai contre-pouvoir, c’est par la société civile que les pétitions, les manifestations, les débats arrivent. Mais, esseulée, elle est en contradiction avec le pays profond. Les mentalités ont la peau dure. Comme lorsqu’elle demande de légaliser l’avortement ou les drogues douces (cannabis), de respecter la liberté de conscience ou de recentrer le débat sur la marocanité et non sur l’identité religieuse. Récemment, elle a (r)ouvert les débats sur l’égalité hommes-femmes devant l’héritage et sur la dépénalisation des « déjeûneurs » pendant le Ramadan…Une figure comme la chercheuse Asma Lamrabet a d’ailleurs déclaré que l’article 222 du Code pénal (qui pénalise ceux qui ne jeûnent pas) était en contradiction avec la Constitution et l’islam ! C’est un fait : la société civile participe (peu ou prou) au processus décisionnel. Même si le « système » cherche à maîtriser cette autonomie…
    Entre modernité et tradition, un grand écart permanent
    DIFFICILE DE DRESSER un portrait de la société marocaine, tant elle est diverse et unie, contrastée et soudée, archaïque et frémissante de modernité… Autant de paradoxes mais qui ne provoquent pas d’éclatements. Au Maroc, le changement est souterrain, profond, surtout depuis que le pays est devenu majoritairement urbain (60 % de la population désormais). Symbole de cette mutation sociétale : les femmes sont davantage autonomes, formées et éduquées. Dans 25 % des ménages, ce sont elles qui subviennent aux besoins de la famille ! Au « bled schizo », on peut à la fois regarder en boucle les chaînes satellitaires (Al-Jazira, CNN, France 24…), voyager en Europe, boire de l’alcool, tout en égrenant son chapelet de prière et en se montrant assez conservateur dès qu’il s’agit des valeurs. Mais manger en public pendant le Ramadan, revendiquer la liberté sexuelle, de conscience ou accepter la nudité dans le cinéma restent encore des sujets sacrilèges. Au fond, ce n’est pas le « moi » qui dérange mais la représentation de soi, a fortiori dans l’espace public. Dans ce roman national, on se définit comme musulman, patriote et ardemment monarchiste. « Allah, al-Watan, al-Malik » (« Dieu, l’État, le Roi »), proclame d’ailleurs la devise du pays. La population fait souvent bloc derrière son souverain, notamment pour des causes nationales comme le Sahara occidental. Mais ce patriotisme infusé, coulant dans les veines, est-il suffisamment ancré intellectuellement ? Les Marocains, dans leur majorité, connaissentils par exemple l’histoire du Sahara, la genèse du conflit, sa contextualisation, le rôle des puissances étrangères, les vrais enjeux, leur permettant d’avoir un avis éprouvé, une opinion construite sur le dossier ? Le doute est permis.
    Des chantiers audacieux, garanties de stabilité
    MOHAMMED VI a fait des paris audacieux à la fois pour souder le peuple au trône et miser sur l’avenir. Ainsi les premières années du règne du « roi des pauvres » – surnom que lui ont donné ses communicants – ont été marquées par le retour d’opposants célèbres (famille Ben Barka, Abraham Serfaty…), le lancement de l’IER (Instance équité et réconciliation) qui a fait la lumière sur les années de plomb (investigations, réparations, auditions publiques, recommandations…), la création de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) – vaste chantier pour combattre la pauvreté –, ou la réforme du Code de la famille qui aurait pu, avec davantage d’accompagnement, donner de meilleurs résultats… Concernant le Sahara, le Maroc a repris la main en présentant aux Nations unies en avril 2007 sa proposition d’autonomie. Depuis, le plan fait partie intégrante de la trame des négociations. Parmi les grands chantiers du règne de M6 figurent le projet de TGV Atlantique (qui reliera Tanger à Agadir) et, surtout, le port de Tanger Med (I et II). En 1996, le royaume penchait vers l’Atlantique. Mais en 2002, le souverain prend son monde à contre-pied en lançant le projet sur la Méditerranée, qui concentre 25 % du trafic maritime mondial. Créé en 2009, Tanger Med est capable de rivaliser avec les plus grandes plates-formes à l’échelle mondiale. Carte payante qui a incité l’usine Renault à venir s’y installer. Moins connu, le port de Nador West Med, bâti sur la côte méditerranéenne, est aussi un port de transbordement en eau profonde qui joue un rôle de hub régional. Autre coup de maître : le secteur des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, chapeautés par l’agence pour le solaire Masen et l’Onee) auquel le roi accorde une attention particulière. L’inauguration de la centrale solaire Noor à Ouarzazate en dit long sur l’ambition royale : 1 million de foyers éclairés, 240 000 tonnes de CO2 évitées chaque année… Lors de la COP21, M6 s’est engagé à augmenter la part des énergies renouvelables à 52 % à l’horizon 2030. Réaliste et réalisable ?
    Un pays « stratégique » sur l’échiquier mondial
    ASSURÉMENT, le Maroc est un pays stratégique pour l’Occident, auquel il est ancré historiquement et culturellement. L’UE et les États-Unis ont intégré que, sans être une grande puissance, il était un précieux allié pour son expertise en matière d’encadrement religieux et de lutte antiterroriste. Ils y voient aujourd’hui le dernier rempart contre l’expansion de l’islamisme radical. Les services de renseignement marocains travaillent ainsi en collaboration encore plus étroite avec leurs homologues occidentaux… Toutefois, depuis quelques mois, le royaume cherche à diversifier ses partenariats. Rapprochement avec les pays du Golfe, l’Inde, la Chine, ouverture vers l’Afrique subsaharienne… Le souverain chérifien entend montrer à ses alliés de toujours, l’Amérique en tête, que son pays n’est la chasse gardée d’aucun, et qu’il tient à son indépendance. Lors d’un discours à Riyad, prononcé le 20 avril dernier devant les chefs d’État du Golfe, Mohammed VI a donné le ton, prônant une politique nationale, souverainiste et monarchiste. Il a fermement mis en garde contre le double jeu des États-Unis (notamment dans le dossier du Sahara et au Proche-Orient) et a souligné que le printemps arabe a laissé place à un automne calamiteux. Nul doute que Washington a très peu goûté le message, encore moins le rapprochement du roi avec la Russie, l’Inde et surtout la Chine, où il fut reçu avec les honneurs et qui lui a proposé une coopération commerciale et militaire d’envergure. Ce coup de poker – courageux mais également risqué – peut-il convaincre ses partenaires historiques que dans un monde ultracomplexe, un rééquilibrage des alliances est nécessaire ? Seul l’avenir le dira…


    afriquemagazine

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    • #3
      celle qui concilie l'islam et la démocratie
      qui concilie la monarchie absolue avec la pseudo opposition...

      Après 2 mandats le roi doit se méfier, les islamistes vont se répandre comme un cancer qui métastase et il risque d'avoir bien des ennuis à continuer à avoir la main haute sur tout.
      Si j'étais Marocain, je préférerais encore un roi archaïque aux islamistes rétrogrades.

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      • #4
        punaise !!

        nous vendre un gouv islamiste comme une exception !!!!

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        • #5
          il est incontestable que les élections qu'a connu le Maroc cet octobre sont une réussite remarquablement significative et qui confirme une exception marocaine,celle qui concilie l'islam et la démocratie.
          tant que amir el mou2minine est toujours le Roi, qui possède le vrai pouvoir y a aucune conciliation ...
          et tant qu'il y a des partis sous idéologie religieuse, le rapport au citoyen est biaisé, et la règle du jeu est tronqué...

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          • #6
            l'article est prémonitoire,il date du mois d'aout.
            je pense ce qui intéresse surtout le peuple marocain,comme tous les peuples arabes,c'est de vivre mieux,de trouver des services de l’état fonctionnels,plus de justice et de travail.l'islam est certes important dans la vie du marocain,mais moins que ce qui est cité en haut.

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            • #7
              jabroun7

              il est incontestable que les élections qu'a connu le Maroc cet octobre sont une réussite remarquablement significative et qui confirme une exception marocaine,celle qui concilie l'islam et la démocratie.
              Tant qu'ils ont a la tête du pays un demi-dieu qui a hérité des pouvoirs devins d'un spermatozoïde égaré et non identifié !!!

              Dieu la patrie le roi,il n'a y qu'une personne possible qui se présente face au Marocains et qui représente les trois a la fois .
              "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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              • #8
                Le seul et unique patron est mohamed 6 ,élu par selection génétique du spermatozoide le plus rapide,après lui son fiston héritera du business .
                Les élections sont une parodie pour juste élire celui qui sera chargé de mener sur le terrain la politique du roitelet et prendre des gifles a sa place au cas ou il ya un couac.
                C'est en quelque sorte l'exception marocaine.
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                • #9
                  le maroc est un royaume musulman qui avance en termes de democraties.
                  doucement mais surement.
                  dans la paix et la serenite,c'est la ou reside l'exeption marocaine

                  Commentaire


                  • #10
                    Le seul et unique patron est mohamed 6 ,élu par selection génétique du spermatozoide le plus rapide,après lui son fiston héritera du business .
                    Que veux tu ,

                    la monarchie actuelle et celles d'avant sont constitutifs de l'élaboration de l'identité marocaine en tant que une nation séculaire

                    Et ce n'est point les appréciations péjoratives qui effaceront cette réalité historique.

                    Les élections sont une parodie pour juste élire celui qui sera chargé de mener sur le terrain la politique du roitelet et prendre des gifles a sa place au cas ou il ya un couac.
                    C'est en quelque sorte l'exception marocaine.
                    Encore une fois ,
                    tu te distingues par un propos qui me semble caricaturale,

                    l'élection qui vient de se dérouler est tout ce que tu veux mais sauf une parodie.

                    Pourtant tu es le mieux placé pour le savoir(en tant que algérien)



                    .

                    Commentaire


                    • #11
                      Après 2 mandats le roi doit se méfier, les islamistes vont se répandre comme un cancer qui métastase et il risque d'avoir bien des ennuis à continuer à avoir la main haute sur tout.
                      Si j'étais Marocain, je préférerais encore un roi archaïque aux islamistes rétrogrades.
                      vous appréhender un peu exagérément votre histoire ou l'interruption du processus électorale a fait vaciller l’Algérie dans un guerre civil .

                      Le maroc a son propre cursus ou le contexte et les ingrédients ne sont point les mêmes sauf l'aspiration a des vies meilleurs.

                      Commentaire


                      • #12
                        Maroc exception ou parjure? A mon avis, c'est le second qualificatif qui l'emporte.

                        Être digne d' être colonisé à l'îlot à chèvres de Persil, est-ce une bravoure?

                        Commentaire


                        • #13
                          Les élections sont une parodie pour juste élire celui qui sera chargé de mener sur le terrain la politique du roitelet et prendre des gifles a sa place au cas ou il ya un couac.
                          C'est en quelque sorte l'exception marocaine.
                          Ce n'est pas correct comme lecture, ca outrepasse toute la friction qu'il y a entre palais et PJD. Il y a une réelle friction entre eux sur le pouvoir ...

                          Commentaire


                          • #14
                            Il y a une réelle friction entre eux sur le pouvoir ...
                            Exact. Les relations sont au plus mal.

                            Commentaire


                            • #15
                              Code PHP:
                              Tant qu'ils ont a la tête du pays un demi-dieu qui a hérité des pouvoirs devins d'un spermatozoïde égaré et non identifié !!! 
                              @ AARROU

                              MATAHCHAMCH YA IBN ADAM DE TRAITER AUTRUI ET OU DE SE FAIRE TRAITER PAR TA FACON CI DESSUS ?????

                              Nous sommes en retard de plusieurs siècles !!!!!!

                              Même la charte de notre forum ne te le permet pas à Mr. "L'INTELECT"

                              Commentaire

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