Pour Yannick Quéau, directeur général du think tank Osintpol, la suprématie militaire de l'Oncle Sam n'est nullement remise en question. Il s'en explique.
A en croire les médias, la domination militaire de l'Oncle Sam n'est plus aussi forte qu'avant. Qu'en pensez-vous?
Cette idée revient régulièrement dans les médias depuis la guerre de Corée, mais le déclin des Etats-Unis est un mythe! La suprématie militaire américaine n'est absolument pas remise en question. Ce qui se passe, c'est qu'il y a aux Etats-Unis une instrumentalisation du discours sur le déclin. Certains crient au loup afin de mieux préserver le budget. Si on regarde de près les dépenses militaires outre-Atlantique, on s'aperçoit qu'il y a bien une décrue sur la période récente.
Mais, en dollars constants, on est encore à un niveau proche des années 80, qui correspondait à un temps fort de la guerre froide. Le nouveau cycle de dépenses partira donc de très haut!
Les dépenses militaires américaines vont-elles à nouveau s'accélérer?
Absolument. Et il ne faudra pas longtemps pour le voir. Les Etats-Unis sont entrés dans une nouvelle phase de modernisation de leur armement, avec notamment l'arrivée du B-21, un bombardier nucléaire furtif au long rayon d'action. Seuls les Etats-Unis sont capables de faire ce genre d'appareil, à la fois très cher et très avancé sur le plan technologique. C'est la même chose pour le destroyer antimissile DDG-1000, que l'on croirait sorti d'un film de science-fiction.
L'Amérique a prévu également de se doter d'une nouvelle classe de sous-marins et de drones. En fait, contrairement à ce que l'on peut entendre, les Etats-Unis veillent à maintenir leur suprématie militaire. Celle-ci passe aussi par le refus de vendre certains types de matériel aux pays alliés. Le chasseur F-22, par exemple, ne sera pas vendu aux autres membres de l'Otan. Les Etats-Unis ont préféré tuer la chaîne de montage plutôt que de partager leur technologie, jugée trop sensible.
Sébastien Julian
L'Express
A en croire les médias, la domination militaire de l'Oncle Sam n'est plus aussi forte qu'avant. Qu'en pensez-vous?
Cette idée revient régulièrement dans les médias depuis la guerre de Corée, mais le déclin des Etats-Unis est un mythe! La suprématie militaire américaine n'est absolument pas remise en question. Ce qui se passe, c'est qu'il y a aux Etats-Unis une instrumentalisation du discours sur le déclin. Certains crient au loup afin de mieux préserver le budget. Si on regarde de près les dépenses militaires outre-Atlantique, on s'aperçoit qu'il y a bien une décrue sur la période récente.
Mais, en dollars constants, on est encore à un niveau proche des années 80, qui correspondait à un temps fort de la guerre froide. Le nouveau cycle de dépenses partira donc de très haut!
Les dépenses militaires américaines vont-elles à nouveau s'accélérer?
Absolument. Et il ne faudra pas longtemps pour le voir. Les Etats-Unis sont entrés dans une nouvelle phase de modernisation de leur armement, avec notamment l'arrivée du B-21, un bombardier nucléaire furtif au long rayon d'action. Seuls les Etats-Unis sont capables de faire ce genre d'appareil, à la fois très cher et très avancé sur le plan technologique. C'est la même chose pour le destroyer antimissile DDG-1000, que l'on croirait sorti d'un film de science-fiction.
L'Amérique a prévu également de se doter d'une nouvelle classe de sous-marins et de drones. En fait, contrairement à ce que l'on peut entendre, les Etats-Unis veillent à maintenir leur suprématie militaire. Celle-ci passe aussi par le refus de vendre certains types de matériel aux pays alliés. Le chasseur F-22, par exemple, ne sera pas vendu aux autres membres de l'Otan. Les Etats-Unis ont préféré tuer la chaîne de montage plutôt que de partager leur technologie, jugée trop sensible.
Sébastien Julian
L'Express
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