Tweet
Le rachat de Barclays Bank offre un avantage concurrentiel non négligeable au groupe
Les métiers de la banque de détail et d’investissement vont y être développés
Le marché égyptien recèle un potentiel important avec un taux de bancarisation faible
L’Economiste: Quelle est l’importance du secteur bancaire égyptien? Et quel potentiel pour Attijariwafa bank?
- Mohamed El Kettani: Le marché égyptien a été ciblé par Attijariwafa bank depuis quelques années compte tenu de son positionnement régional stratégique et du potentiel de croissance de son économie et de son système bancaire. En effet, l’économie égyptienne est diversifiée et de taille importante (PIB de 330 milliards de dollars). La population jeune et urbanisée dépasse les 90 millions d’habitants.
Le secteur bancaire, quant à lui, est très liquide, capitalisé de manière adéquate et présente des indicateurs de rentabilité et de risque aux meilleures normes (RoE du secteur bancaire: 19%; taux de contentialité: 7%, ratio de solvabilité du secteur: 13%).
Riche de son expertise en matière de développement régional et de sa longue expérience dans les environnements de faible bancarisation en termes d’accès aux services financiers pour la clientèle de détail, de financement des PME et TPE, de banque des migrants, Attijariwafa bank ambitionne de déployer en Egypte un plan de développement volontariste.
- Quel est le taux de bancarisation?
- Le taux de bancarisation du secteur bancaire égyptien est relativement faible. La proportion de la population adulte disposant d’un compte bancaire est inférieure à 10% et la capillarité des réseaux bancaires n’est que de 5 agences bancaires pour 100.000 adultes comparée à 25 pour le Maroc à titre illustratif.
- Quelle stratégie pour Barclays Egypt? Allez-vous changer de nom?
- Comme indiqué précédemment, le groupe compte déployer en Egypte un plan de développement ambitieux dont les grandes lignes seront:
• Dans la banque de détail: capitaliser sur la longue expérience et la grande expertise du groupe dans les environnements de faible bancarisation et adapter les modèles de conquête, d’équipement et de financement (crédits) de la clientèle de détail (particuliers, professionnels, PME, TPE) à l’environnement égyptien et déployer des lignes métiers peu ou pas présentes, tels que le crédit à la consommation, l’immigrant banking…
• Dans la banque de financement et d’investissement: apporter aux corporate locaux et régionaux toute l’expertise du groupe en matière de project finance, de conseil, de trade finance, de banque transactionnelle, de produits de risk management (activités de marché) ainsi que le réseau africain d’Attijariwafa bank.
• De manière générale, capitaliser sur le positionnement géographique unique de l’Egypte comme porte d’entrée au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est et contribuer à une intégration économique de plus en plus forte de ces régions avec les pays de présence du groupe (investissements, commerce extérieur...). À l’heure actuelle il n’y a aucun opérateur bancaire présent au Maroc ou en Afrique de l’Ouest /Afrique centrale et en Egypte, ce qui nous donne un avantage concurrentiel certain à l’échelle du continent.
Pour ce qui est de la dénomination, elle sera changée car nous ne pouvons bien entendu pas maintenir la marque Barclays.
- Est-ce qu’en Egypte, vous serez égyptien comme dans les différents pays d’implantation du groupe?
- Comme pour toutes les autres filiales, nous serons évidemment égyptiens en Egypte, au même titre que nous sommes maliens au Mali, ivoiriens en Côte d’Ivoire, sénégalais au Sénégal… Nous avons trouvé à Barclays Bank Egypt une équipe de management talentueuse et des ressources extrêmement motivées à l’idée de rejoindre la grande famille Attijariwafa bank et sommes convaincus que l’intégration sera réussie.
- Parlez-nous du montant de la transaction: Le marché avance un montant de 500 millions de dollars
- A ce stade nous ne pouvons pas communiquer sur le prix de la transaction compte tenu des accords signés avec Barclays. Par contre, je peux vous assurer que cette opération sera créatrice de valeur pour Barclays Bank Egypt, le secteur bancaire égyptien et le groupe Attijariwafa bank dans son ensemble.
- Le risque pays ne vous effraie pas?
- La situation politique et sécuritaire en Egypte a été globalement normalisée mais le pays connaît une situation économique actuellement difficile avec un ralentissement de la croissance économique, des niveaux élevés d’inflation et de déficit budgétaire et une pression sur les réserves de change. Cependant, nous considérons les réformes actuellement engagées par le gouvernement et soutenues par les institutions multilatérales et les pays alliés de l’Egypte crédibles et complètes. Ces réformes permettront de redresser la situation et de capturer progressivement le potentiel économique très important de l’Egypte.
Les perspectives de développement de l’industrie bancaire égyptienne restent significatives à moyen et long terme comme nous l’avons déjà mentionné.
- Attijariwafa bank est-elle toujours en vente? L’actionnaire principal de SNI, Siger aurait changé d’avis?
- C’est une question à poser à la SNI. Mais je précise que la SNI appuie fortement notre stratégie de développement en Afrique.
l'économiste
Les métiers de la banque de détail et d’investissement vont y être développés
Le marché égyptien recèle un potentiel important avec un taux de bancarisation faible
L’Economiste: Quelle est l’importance du secteur bancaire égyptien? Et quel potentiel pour Attijariwafa bank?
- Mohamed El Kettani: Le marché égyptien a été ciblé par Attijariwafa bank depuis quelques années compte tenu de son positionnement régional stratégique et du potentiel de croissance de son économie et de son système bancaire. En effet, l’économie égyptienne est diversifiée et de taille importante (PIB de 330 milliards de dollars). La population jeune et urbanisée dépasse les 90 millions d’habitants.
Le secteur bancaire, quant à lui, est très liquide, capitalisé de manière adéquate et présente des indicateurs de rentabilité et de risque aux meilleures normes (RoE du secteur bancaire: 19%; taux de contentialité: 7%, ratio de solvabilité du secteur: 13%).
Riche de son expertise en matière de développement régional et de sa longue expérience dans les environnements de faible bancarisation en termes d’accès aux services financiers pour la clientèle de détail, de financement des PME et TPE, de banque des migrants, Attijariwafa bank ambitionne de déployer en Egypte un plan de développement volontariste.
- Quel est le taux de bancarisation?
- Le taux de bancarisation du secteur bancaire égyptien est relativement faible. La proportion de la population adulte disposant d’un compte bancaire est inférieure à 10% et la capillarité des réseaux bancaires n’est que de 5 agences bancaires pour 100.000 adultes comparée à 25 pour le Maroc à titre illustratif.
- Quelle stratégie pour Barclays Egypt? Allez-vous changer de nom?
- Comme indiqué précédemment, le groupe compte déployer en Egypte un plan de développement ambitieux dont les grandes lignes seront:
• Dans la banque de détail: capitaliser sur la longue expérience et la grande expertise du groupe dans les environnements de faible bancarisation et adapter les modèles de conquête, d’équipement et de financement (crédits) de la clientèle de détail (particuliers, professionnels, PME, TPE) à l’environnement égyptien et déployer des lignes métiers peu ou pas présentes, tels que le crédit à la consommation, l’immigrant banking…
• Dans la banque de financement et d’investissement: apporter aux corporate locaux et régionaux toute l’expertise du groupe en matière de project finance, de conseil, de trade finance, de banque transactionnelle, de produits de risk management (activités de marché) ainsi que le réseau africain d’Attijariwafa bank.
• De manière générale, capitaliser sur le positionnement géographique unique de l’Egypte comme porte d’entrée au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est et contribuer à une intégration économique de plus en plus forte de ces régions avec les pays de présence du groupe (investissements, commerce extérieur...). À l’heure actuelle il n’y a aucun opérateur bancaire présent au Maroc ou en Afrique de l’Ouest /Afrique centrale et en Egypte, ce qui nous donne un avantage concurrentiel certain à l’échelle du continent.
Pour ce qui est de la dénomination, elle sera changée car nous ne pouvons bien entendu pas maintenir la marque Barclays.
- Est-ce qu’en Egypte, vous serez égyptien comme dans les différents pays d’implantation du groupe?
- Comme pour toutes les autres filiales, nous serons évidemment égyptiens en Egypte, au même titre que nous sommes maliens au Mali, ivoiriens en Côte d’Ivoire, sénégalais au Sénégal… Nous avons trouvé à Barclays Bank Egypt une équipe de management talentueuse et des ressources extrêmement motivées à l’idée de rejoindre la grande famille Attijariwafa bank et sommes convaincus que l’intégration sera réussie.
- Parlez-nous du montant de la transaction: Le marché avance un montant de 500 millions de dollars
- A ce stade nous ne pouvons pas communiquer sur le prix de la transaction compte tenu des accords signés avec Barclays. Par contre, je peux vous assurer que cette opération sera créatrice de valeur pour Barclays Bank Egypt, le secteur bancaire égyptien et le groupe Attijariwafa bank dans son ensemble.
- Le risque pays ne vous effraie pas?
- La situation politique et sécuritaire en Egypte a été globalement normalisée mais le pays connaît une situation économique actuellement difficile avec un ralentissement de la croissance économique, des niveaux élevés d’inflation et de déficit budgétaire et une pression sur les réserves de change. Cependant, nous considérons les réformes actuellement engagées par le gouvernement et soutenues par les institutions multilatérales et les pays alliés de l’Egypte crédibles et complètes. Ces réformes permettront de redresser la situation et de capturer progressivement le potentiel économique très important de l’Egypte.
Les perspectives de développement de l’industrie bancaire égyptienne restent significatives à moyen et long terme comme nous l’avons déjà mentionné.
- Attijariwafa bank est-elle toujours en vente? L’actionnaire principal de SNI, Siger aurait changé d’avis?
- C’est une question à poser à la SNI. Mais je précise que la SNI appuie fortement notre stratégie de développement en Afrique.
l'économiste