Le transport de marchandises et de personnes se fait généralement par route. Faudrait-il miser davantage sur le rail (fret) pour désengorger les routes ?
On fait tout pour lancer le rail. Beaucoup d’investissements sont consentis. Bien sûr, on encourage le transport de marchandises par rail, notamment avec des embranchements particuliers vers diverses usines, pour obliger les producteurs à utiliser le rail. Beaucoup de projets ont été lancés. En tout, nous avons environ 2300 km en cours de réalisation, en lignes à grande vitesse, mixtes (passagers et marchandises). On met les réalisations en exploitation au fur et à mesure de leur réception et le programme est globalement respecté.
C’est aussi une question de survie pour la SNTF [Société nationale de transport ferroviaire, NDLR]. Là encore, le prix des billets pour les passagers est subventionné. Il faut donc assurer un chiffre d’affaires à l’entreprise, et c’est précisément le fret qui y contribuera. Pour cela, il faut être compétitif. En plus, c’est un moyen de transport plus propre.
Nous avons également de grands projets pour le transport de minerai de fer et de phosphate par voie ferrée. Prenons l’exemple de la mine de Gara Djebilet. Si on l’exploite à raison de 30 millions de tonnes par an, nous en avons pour 150 ans ! Et c’est un minerai de qualité que l’on pourra transformer en acier et servira à la sidérurgie algérienne. Ceci garantira d’abord une réduction des importations d’acier et de fer, mais générera aussi des exportations !
Pour cela, il faut acheminer le minerai par train. L’on va donc réaliser une voie ferrée sur plus de 900 kilomètres vers Béchar, d’où il sera transporté ailleurs. Ce sera le deuxième projet le plus important sur le plan économique, après le nouveau grand port du Centre.
Justement, le port de Cherchell. Comment le financer, que va-t-il apporter et à quel stade est le projet ?
Nous en sommes à finaliser l’avant-projet détaillé (APD). À début janvier 2017, on sera en mesure d’avoir une idée précise sur les montants nécessaires. On entamera la réalisation à partir du 1e trimestre de l’année prochaine. L’ouverture se fera en plusieurs phases et l’exploitation du port commencerait dès 2021.
Ce port s’intègre dans une vision stratégique. Il s’agira d’un hub qui doit être fort dans la région. Une autoroute de 42 kilomètres sera uniquement dédiée pour le port, entre El Affroun et Cherchell. Tout au long de cet axe, on prévoit des zones franches pour l’activité économique.
Surtout, cette infrastructure sera connectée à la RN1, pour aller vers la transsaharienne. Ainsi, le port prévoira des transbordements de gros navires vers des bateaux plus petits. Mais on pourra aussi acheminer les marchandises par route vers l’Afrique, grâce à la transsaharienne. Au lieu de poursuivre par bateau, faire le tour de l’Afrique et acheminer les marchandises par mer, on pourra offrir le transport de marchandises par route. On gagne du temps et de l’argent ! C’est ce qui fera l’attractivité et la force de ce port.
Du point de vue de la rentabilité, on est sûr qu’on sera à l’aise. On pourra même aisément recourir aux financements extérieurs.
Interview du ministre du transport. TSA
On fait tout pour lancer le rail. Beaucoup d’investissements sont consentis. Bien sûr, on encourage le transport de marchandises par rail, notamment avec des embranchements particuliers vers diverses usines, pour obliger les producteurs à utiliser le rail. Beaucoup de projets ont été lancés. En tout, nous avons environ 2300 km en cours de réalisation, en lignes à grande vitesse, mixtes (passagers et marchandises). On met les réalisations en exploitation au fur et à mesure de leur réception et le programme est globalement respecté.
C’est aussi une question de survie pour la SNTF [Société nationale de transport ferroviaire, NDLR]. Là encore, le prix des billets pour les passagers est subventionné. Il faut donc assurer un chiffre d’affaires à l’entreprise, et c’est précisément le fret qui y contribuera. Pour cela, il faut être compétitif. En plus, c’est un moyen de transport plus propre.
Nous avons également de grands projets pour le transport de minerai de fer et de phosphate par voie ferrée. Prenons l’exemple de la mine de Gara Djebilet. Si on l’exploite à raison de 30 millions de tonnes par an, nous en avons pour 150 ans ! Et c’est un minerai de qualité que l’on pourra transformer en acier et servira à la sidérurgie algérienne. Ceci garantira d’abord une réduction des importations d’acier et de fer, mais générera aussi des exportations !
Pour cela, il faut acheminer le minerai par train. L’on va donc réaliser une voie ferrée sur plus de 900 kilomètres vers Béchar, d’où il sera transporté ailleurs. Ce sera le deuxième projet le plus important sur le plan économique, après le nouveau grand port du Centre.
Justement, le port de Cherchell. Comment le financer, que va-t-il apporter et à quel stade est le projet ?
Nous en sommes à finaliser l’avant-projet détaillé (APD). À début janvier 2017, on sera en mesure d’avoir une idée précise sur les montants nécessaires. On entamera la réalisation à partir du 1e trimestre de l’année prochaine. L’ouverture se fera en plusieurs phases et l’exploitation du port commencerait dès 2021.
Ce port s’intègre dans une vision stratégique. Il s’agira d’un hub qui doit être fort dans la région. Une autoroute de 42 kilomètres sera uniquement dédiée pour le port, entre El Affroun et Cherchell. Tout au long de cet axe, on prévoit des zones franches pour l’activité économique.
Surtout, cette infrastructure sera connectée à la RN1, pour aller vers la transsaharienne. Ainsi, le port prévoira des transbordements de gros navires vers des bateaux plus petits. Mais on pourra aussi acheminer les marchandises par route vers l’Afrique, grâce à la transsaharienne. Au lieu de poursuivre par bateau, faire le tour de l’Afrique et acheminer les marchandises par mer, on pourra offrir le transport de marchandises par route. On gagne du temps et de l’argent ! C’est ce qui fera l’attractivité et la force de ce port.
Du point de vue de la rentabilité, on est sûr qu’on sera à l’aise. On pourra même aisément recourir aux financements extérieurs.
Interview du ministre du transport. TSA
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