Lakhdar Brahimi demeure inquiet concernant la situation en Syrie et semble sceptique quant à une éventuelle action au niveau de la Cour pénale internationale. « Ce qui me préoccupe le plus, ce sont ces combats, ce pays qui continue à être détruit et rien ne se fait pour essayer effectivement d’aider les Syriens », a déclaré l’ancien médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie.
Ce lundi, Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères, a affirmé que la France comptait saisir la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre commis à Alep en Syrie en visant aussi bien le régime de Bachar Al Assad que la Russie qui participe à l’offensive dans cette ville complètement dévastée par le conflit.
« Sur la démarche française, vous comprenez qu’on souhaite demander aujourd’hui des comptes à l’État syrien ? », interroge le journaliste de France 24. « On doit demander des comptes à tous ceux qui ont contribué à détruire la Syrie », répond le diplomate.
« Mon problème est que jusqu’à présent, pour parler franchement peut-être brutalement, les gens qui s’intéressent à la Syrie ne mettent pas l’intérêt du peuple syrien en premier. L’intérêt du peuple vient dans les meilleurs des cas en second lieu », lâche-t-il.
Pour Lakhdar Brahimi, tenir compte des « besoins du peuple syrien » apportera des solutions au problème qui se pose. « Si on se concentrait sur les besoins du peuple syrien, je crois que ça irait mieux pour tout le monde : pour la Russie, les autres pays membres permanents du conseil de sécurité et les pays de la région », affirme-t-il.
Nostalgie de la guerre froide ?
Le journaliste rappelle ensuite les différentes initiatives et résolutions proposées pour la résolution du conflit syrien avant de demander : « qui bloque ces initiatives ? La Russie ? ». « Non, il n’y a pas eu plusieurs initiatives (…) Le conseil de sécurité doit travailler d’une autre manière », nuance l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères.
Lakhdar Brahimi dit avoir « l’impression qu’il y a une certaine nostalgie pour la guerre froide ». « Et c’est très dommage que ce soit le peuple syrien qui le paie ! », regrette-t-il. Aujourd’hui, le changement est indispensable en Syrie, selon lui.
« Il faut une négociation (…). Vous avez un groupe de contact constitué. Pour une fois, il y a tous les pays qui comptent (…), il devrait être capable d’arrêter les combats et commencer les négociations (…) Mettre en forme une autorité provisoire dans laquelle Bachar Assad figurerait en personne ou pas », développe Lakhdar Brahimi.
Par Hadjer Guenanfa
TSA
Ce lundi, Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères, a affirmé que la France comptait saisir la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre commis à Alep en Syrie en visant aussi bien le régime de Bachar Al Assad que la Russie qui participe à l’offensive dans cette ville complètement dévastée par le conflit.
« Sur la démarche française, vous comprenez qu’on souhaite demander aujourd’hui des comptes à l’État syrien ? », interroge le journaliste de France 24. « On doit demander des comptes à tous ceux qui ont contribué à détruire la Syrie », répond le diplomate.
« Mon problème est que jusqu’à présent, pour parler franchement peut-être brutalement, les gens qui s’intéressent à la Syrie ne mettent pas l’intérêt du peuple syrien en premier. L’intérêt du peuple vient dans les meilleurs des cas en second lieu », lâche-t-il.
Pour Lakhdar Brahimi, tenir compte des « besoins du peuple syrien » apportera des solutions au problème qui se pose. « Si on se concentrait sur les besoins du peuple syrien, je crois que ça irait mieux pour tout le monde : pour la Russie, les autres pays membres permanents du conseil de sécurité et les pays de la région », affirme-t-il.
Nostalgie de la guerre froide ?
Le journaliste rappelle ensuite les différentes initiatives et résolutions proposées pour la résolution du conflit syrien avant de demander : « qui bloque ces initiatives ? La Russie ? ». « Non, il n’y a pas eu plusieurs initiatives (…) Le conseil de sécurité doit travailler d’une autre manière », nuance l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères.
Lakhdar Brahimi dit avoir « l’impression qu’il y a une certaine nostalgie pour la guerre froide ». « Et c’est très dommage que ce soit le peuple syrien qui le paie ! », regrette-t-il. Aujourd’hui, le changement est indispensable en Syrie, selon lui.
« Il faut une négociation (…). Vous avez un groupe de contact constitué. Pour une fois, il y a tous les pays qui comptent (…), il devrait être capable d’arrêter les combats et commencer les négociations (…) Mettre en forme une autorité provisoire dans laquelle Bachar Assad figurerait en personne ou pas », développe Lakhdar Brahimi.
Par Hadjer Guenanfa
TSA
Commentaire