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Tahar Hadjar «La politique n’est pas interdite à l’université, exercez-la»

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  • Tahar Hadjar «La politique n’est pas interdite à l’université, exercez-la»

    Le ministre de l’Enseignement supérieur aux étudiants de l’UNEA
    «La politique n’est pas interdite à l’université, exercez-la»


    Devant un parterre d’étudiants membres de l’UNEA, organisation satellite du FLN, Tahar Hadjar, membre du bureau politique du parti, s’est exprimé en mettant sa casquette de ministre de l’Enseignement supérieur.


    Organisée par l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA), la Conférence nationale des étudiants et des compétences universitaires a vu la participation de membres du bureau politique du FLN, auquel est rattachée l’organisation estudiantine, dont l’ancien ministre de la Solidarité puis de la Santé, Djamel Ould Abbas, et Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur.

    C’est sous cette casquette, qu’il restera durant 45 minutes devant le micro pour parler du secteur qu’il dirige, avec comme arrière-fond, une grande pancarte portant le sigle du FLN, écrit avec une faute d’orthographe trop criante (Frond au lieu de Front de libération nationale) pour des universitaires. M. Hadjar revient sur le système LMD qui, selon lui, «a réussi dans certains domaines et pas dans d’autres». Ce qui a amené le gouvernement, ajoute-t-il, à le revoir. «Nous avions plus de 6000 types de licences et 4000 de masters.

    C’était énorme et ne nous permettait pas de maîtriser la situation. Nous avons pris des mesures pour réduire à 200 le nombre des licences et celui des masters, afin d’être dans les normes», explique le ministre. Pour lui, l’université avec 1,623 million d’étudiants, 60 000 professeurs et 30 000 administratifs «avance». La salle ronronne et, parfois, les voix de groupes d’étudiants s’élèvent et parasitent le discours du ministre. Sentant le désintéressement, M. Hadjar recadre ses propos. Il exhorte les membres de l’Union estudiantines à «sortir du caractère revendicatif et opter pour une participation active dans la vie de la cité universitaire». «Il n’est pas interdit de faire de la politique.

    Oui, faites de la politique. C’est votre droit. Le plus important c’est de ne pas rendre l’université partisane…», dit-il, oubliant de fait que lui-même, en tant que ministre de l’Enseignement supérieur, vient de violer le principe de neutralité, en assistant à une conférence estudiantine appartenant à son parti, le FLN, dont il est membre du bureau politique. A la fin de cette cérémonie, ponctuée par des applaudissements, y compris après la lecture du Coran, la situation a failli tourner au vinaigre lorsqu’un groupe d’étudiants a voulu approcher le ministre pour… des selfies.

    Des cris, des coups de poing, des insultes et même des grossièretés avant de finir par la fermeture des portes de la salle menant vers le salon d’honneur. Les photographes et les cameramen sont les premiers évacués, avant que les personnes qui prenaient des photos à l’aide de leurs téléphones ne soient priées de les effacer sous peine de confiscation. L’image est désolante.

    Une heure plus tard, les esprits se calment et les journalistes rejoignent M. Hadjar pour un point de presse. Il refuse de commenter les propos de l’ancien chef de gouvernement et secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, qui exprimait sa tristesse de voir des ministres «applaudir la médiocrité» en référence aux attaques de son successeur, Amar Saadani, contre lui. A l’extérieur, de jeunes étudiants venus de plusieurs régions du pays semblent perdus. Ils ne connaissent même pas le programme de ces trois journées, durant lesquelles, ils seront hébergés et nourris à la Mutuelle.

    Salima Tlemçani
    el watan
    dz(0000/1111)dz
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